J A S O N & G R E T E L ♦ Mistreat me until I ask for more

Mistreat me until I ask for more

(Grimm-A.) ▽ C’est toujours lorsqu’on tient réellement à être tout seul qu’un crétin nous tombe dessus sans prévenir.

Les ténèbres prenaient leur droit sur la clarté lorsque tu passas de long en large sur le pont de l’Atlantis avec un air pensif. Tu repassas en question les possibilités qui s’offraient à toi afin d’occuper cette soirée sans mettre ta vie en danger. Tu n’étais pas stupide, mais tu savais quand il fallait prendre des risques et quand il ne le fallait pas. Aujourd’hui, tu n’avais absolument pas envie d’en arriver-là. C’était même inutile de le faire en fait. Ton sens de la réflexion était l’une de tes plus grandes forces et tu savais très bien comment t’en servir. Ce n’était nouveau pour personne d’ailleurs. Dès qu’on passait quelque temps en ta compagnie on finissait systématiquement par le savoir. C’était presque une évidence même. Néanmoins derrière ta rudesse se cachait quelque chose d’autre qui ne demandait qu’à sortir, mais que tu gardais enfermé dans sa prison de cristal. C’était beaucoup trop dangereux de laisser tout ça s’évader. Tu ne voulais pas prendre la chance de perdre tout contrôle sur ta personne et ta peur concernant ces choses-là te pétrifiait à l’intérieur. Tu poussas un profond soupir en t’arrêtant sur le rebord du bateau pour déposer tes coudes sur rambarde et observé l’horizon. Les étoiles qui constellaient les yeux étaient d’une beauté époustouflante. Tu aurais pu passer des heures à les contempler et à refaire le monde avec toi-même. Jamais tu ne les avais contemplés d’aussi près et tu avais la sensation que la voûte céleste s’ouvrait à toi. Cette pensée te fit aussi pensée à ton géniteur tant aimé et tant vénéré. Ton regard se fit noir et ton expression faciale devint très dure. Un jour tu allais lui hurler à la tronche toute la haine qu’il t’inspirait. Tu ne savais pas quand ce jour se produirait, mais tu l’attendais avec impatience. Il ne méritait que ça d'ailleurs Poséidon. Bien qu’une partie de toi veuille échanger avec lui afin de connaître et comprendre davantage cette partie divine qui composait tes origines. Tu fis taire aussitôt cette voix de la raison et t’élanças afin de quitter le bateau. Avant que ton humeur devienne des plus massacrantes tu voulais changer d’air. En deux secondes, tu te retrouvas pieds nus avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Tu t’avanças vers la plage, les bras croisés, les yeux clos.

Non, mais qu’est-ce qu’il avait eu comme idée ce connard de Dieu de s’en prendre à ta mère et de la mettre sous sa merci pour… Tu ne savais combien de temps. Ça te dégoûtait à en vomir, si tu aurais réellement envie de le faire. D’accord, ça avait donné la chance que Hänsel et toi de venir au monde, mais tu ne sais pas, tu aurais préférais avoir mieux comme père. C’est vrai, c’est un connard rendu-là. Ta haine des Dieux étaient incomparables. Eux qui se croyaient tout permis et qui jouait avec la vie des vivants comme bon leur semblaient. Tu t’arrêtais net pour pousser un énorme cri qui contenait toute ta rage. Du calme, Gretel. Du calme. Ça te mettait hors de toi de tel abus de pouvoir. Ce n’était pas ainsi que ça devait fonctionner dans la vie. Alors pas du tout. La vie et son fonctionnement… Comme si toi, la Tempête Grimm-Atlantis, savait réellement ce qu’était le fonctionnement normal de la vie. Pour toi, piller les gens et vivre en tant que bon pirate et se battre pour survivre, c’était sa ta normalité. Ça, avec un brin de folie. Te poser réellement et mener une vie de sédentaire te feraient carrément peur à bien y penser. Ça te déstabiliserait complètement. Tu ouvris tes yeux brusquement pour te retrouver à moins d’un mètre d’un mec auquel le visage ne te disait absolument rien. Qu’est-ce qu’il avait à te fixer celui-là ? Il voulait voir comment tu allais ? Belle connerie ! Tu pouvais te débrouiller toute seule. Tu poussas un soupire en roulant les yeux. Dans d’autres circonstances peut-être aurais-tu été un peu plus agréable de présence, mais tu étais comme ça. Lorsque tu étais en colère, tu avais tendance à faire du transfert sur les autres et leur faire subir ta haine, bien qu’eux, ne la méritaient pas la plus part du temps. Un jour peut-être te calmeras-tu, mais ça reste encore un mystère pour tout le monde. « Qu’est-ce que tu fais-là toi et qu’est-ce que t’as à me dévisager de la sorte ? Ah et puis, ne réponds pas, j’en ai rien à branler de ce tu fous ici et de ta petite vie aussi. » Lâcha-tu entre tes dents d’un ton assez froid sans avoir mâcher un seul de tes mots. Parfois, Gretel tu es blessante sans t’en rendre compte. Ce n’est que bien plus tard que tu te rends comptes du poids de tes parole. Ensuite derrière ta tour, tu culpabilises, mais tu gardes ça pour toi. Tu regardas le blondinet d’un air détaché avant de continuer ton chemin en le contournant et le bousculant au passage. Ce genre de contact physique ne te plaisait pas particulièrement, mais lorsqu’il était utile, tu te permettais de le faire. Avec ça, tu lui faisais clairement comprendre que tu n’en avais rien à faire de sa présence et que tu préférais qu’il dégage de ton espace vital. Il pouvait aussi aller prendre une longue marche sur un quai bien court aussi si ça lui chantait. Ça aussi ça pourrait être une belle option. Tu jetas un œil par-dessus ton épaule afin de constater qu’il avait bien quitté les lieux pour t’apercevoir que bah… Il était planté-là encore. Tu serras ton poing en l’observant. « Tu m’as pas entendue ou t’es trop débile pour comprendre, connard ?! » Vociféras-tu sèchement. Il faudrait vraiment que tu apprennes à être moins méfiante, même lorsque tu es en colère. Si ça se trouve, tu l’as blessé profondément, mais au fond, qu’est-ce que tu en avais à foutre ? Rien du tout ! Il s’était malheureusement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Pauvre petit.

(c) AMIANTE