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 Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥]

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Anonymous
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Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Dim 26 Jan 2014, 23:47

Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes
 PV Perséphone  


Ses pieds décrivaient encore et toujours le même cercle, en une ronde qui symbolisait bien son état d'esprit : il ressassait, se repassait toujours les mêmes pensées en changeant leur finalité à chaque fois, les faisait tourner, les contemplait, les examinait. C'était un cercle vicieux, une anaphore de mauvais goût qui l'obsédait, le plongeait dans des réflexions sinueuses. Le disque rayé de sa mémoire repaissait encore et  toujours les récents événements devant ses yeux, que ses paupières soient fermées ou non. Il se serait volontiers plongé en longue apnée dans le travail qui s'accumulait sur son bureau pour se changer les idées, mais sa tentative infructueuse de tantôt lui avait appris que cette technique ne fonctionnerait pas. Ou en tout cas pas cette fois-ci, pas avec ce qui le tracassait.
Car oui, il arrivait qu'Hadès, ce Dieu qui en général réglait ses problèmes de manière radicale sans les laisser lui causer du souci bien longtemps, soit tracassé. Cela lui causait quelques problèmes de concentration en ce moment, mais ce jour-là, c'était pire que tout. Si la date avait quelque chose de particulier ? Que vous évoque le 7 mai ? C'est le jour où le printemps atteint son apogée pour devenir été, où la nature finit de se réveiller et nous offre un régal visuel en se parant de ses plus vives couleurs mais aussi de ses formes les plus belles. C'était aussi en cette journée que Perséphone, sa tendre épouse qu'il aimait plus que tout, celle qui occupait toujours une place dans ses pensées chaque minute qu'ils passaient loin l'un de l'autre, l'âme merveilleuse qui faisait vibrer tout son être, la seule qui par sa beauté avait su l'atteindre, le toucher à travers son manteau de ténèbres gelées. Elle s'était ainsi accaparé son cœur et faisait désormais battre cet organe, non pas avec du sang mais avec des sentiments, une nouveauté à l'époque où leur amour était naissant, un phénomène qu'elle seule pouvait provoquer et qui le fascinerait toujours.

Vous devez vous dire : mais ne devrait-il pas être heureux de savoir qu'elle allait revenir durablement, que jusqu'au prochain renouveau ils passeraient bien plus de temps ensemble, ne se contenteraient pas des quelques heures que Perséphone pouvait passer de temps à autre aux Enfers ? Oh, évidemment que si, le Dieu était fou de joie à cette idée. Pendant plusieurs mois, même Déméter n'aurait pas son mot à dire : elle serait à lui et rien qu'à lui, et aucune excuse ne serait assez valable pour les éloigner. Présenter les choses ainsi le faisait passer pour un enfant, mais c'était assez représentatif de sa pensée.
Seulement, pendant les quelques semaines qui s'étaient écoulées entre la dernière visite de son épouse et aujourd'hui, beaucoup de choses s'étaient passées de son côté – étonnamment d'ailleurs, techniquement on a peu de chances de vivre quoi que ce soit qui sorte de notre quotidien quand on est aussi sédentaire que lui. M'enfin, quoi qu'il en soit, il savait qu'elle avait le droit de savoir ce qu'il s'était passé pendant son absence. De ce côté pas de problème, quand le roi des morts avait pris une décision il ne revenait pas dessus. Mais disons que, concernant tout le reste, c'était plus délicat... Pour commencer, comment le lui annoncer ? Il se voyait mal débarquer comme une fleur en disant « au fait chérie, récemment j'ai rencontré mes enfants ! Ils te passent le bonjour », alors qu'ils savaient pertinemment tous les deux qu'ils n'avaient jamais eu de descendance, donc que ce ne pouvait être que le fruit d'une de ses unions extra-conjugales. Et autant il lui avait avoué chacun de ses écarts – question de conscience –, autant lui avouer qu'en plus ils avaient été fructueux alors que cela n'avait pas été le cas de leurs nombreuses unions était autrement plus ardu.

Du coup, voilà près d'une heure que le puissant Hadès tournait et virait comme un lion en cage en tentant d'anticiper la scène. Il tentait de faire correspondre des images aux mots pour mieux se la visualiser, mais au final seul le texte importait. Cet aveu, ainsi que ce qui allait en découler. Mais c'était justement ce qui le turlupinait le plus : comment savoir à quelle réaction il allait devoir faire face ? Il avait beau appartenir au Panthéon, prédire ce qui allait se passer lui était impossible. Le brun ne savait pas s'il aurait préféré savoir, mais n'empêche que la pression montait peu à peu en lui, il en commençait à serrer les poings nerveusement. Perséphone était douce et aimante, mais il savait parfaitement que la nouvelle ne lui plairait pas, or il n'ignorait pas non plus qu'elle était parfaitement capable de s'énerver – le pire restant tout de même qu'elle se montre triste, ce qu'elle évitait en général et la réaction face à laquelle il se sentait le plus démuni. Leur couple était solide, rien ne pourrait jamais le défaire, s'il y avait bien une chose dont le chthonien était sûr c'était qu'ils ne se sépareraient jamais... Cependant, tout comme il arrivait parfois que le poids des années le fragilise un peu, les poussant à vivre des aventures qui à chaque fois leur rappelait une nouvelle fois qu'ils n'appartenaient à personne d'autre qu'à leur conjoint, de temps en temps il leur arrivait d'avoir des différents, de se disputer. Comme tous les couples le font, d'ailleurs, mais se dire cela n'aidait pas lorsqu'il fallait envisager qu'on allait peut-être vivre l'un de ces passages peu agréables de la vie d'un couple. C'était comme envisager que notre parachute aurait un souci technique pour un parachutiste, ou qu'on allait trébucher en pleine course pour un coureur, bref, le genre de pensée bien positive qui faisait fumer le baromètre alors que le moment fatidique, l'instant de vérité, se rapprochait.

Finalement, Hadès stoppa brutalement son manège qui aurait donné le tournis à n'importe quel observateur et inspira profondément, avant d'expirer lentement, dans une tentative de chasser son stress en même temps que l'air. Loupé. Et puis, c'était un peu trop tard pour amorcer ou essayer quoi que ce soit désormais.
Le serviteur qui toqua à sa porte pour lui annoncer à travers le bois massif que la reine Perséphone venait d'arriver ne lui apprit rien de nouveau, même si avoir une preuve que son intuition était bonne était toujours un plus. À ce moment sa voix intérieure cria qu'il n'était pas prêt, mais notre geôlier des morts calma le jeu tout en se disant ironiquement que, de toutes façons, on ne pouvait jamais être vraiment prêt, juste l'être assez pour avoir le cran de se jeter dans le lac de soufre. Voilà qui était dans ses moyens.
Il se dirigea d'un pas mécanique vers le couloir, puis se força à agir plus naturellement avant d'arriver au salon, dans lequel il entra par un accès qu'on avait apparemment oublié de fermer. Sa bien-aimée était là, face à un bouquet de fleur, ce qui malgré l'état de ses nerfs fit s'étirer légèrement le coin de ses lèvres : s'occuper des nombreux bouquets disposés ça et là dans leur chez eux par ses propres soins était l'une des premières choses qu'elle faisait après chaque absence. C'est fou comme ce petit rien qui caractérisait tellement sa belle eut un effet bénéfique sur lui, soudain ses muscles se détendirent et une douce chaleur se diffusa à travers tout son corps. Elle lui avait manqué. Elle lui manquait toujours. Ils pouvaient être éloignés d'à peine dix kilomètres pendant douze heures qu'il se sentait déjà rongé par son absence, alors quand elle passait plusieurs mois hors de leur royaume... Bref, il oublia en moins d'une seconde tout ce qui l'avait trituré pendant ces derniers jours pour se réjouir pleinement de la revoir, là, face à lui. Elle lui était essentiel, c'était indéniable.

Cela dit, Hadès choisit de progresser avec autant de discrétion qu'un chat vers Perséphone pour lui enceindre amoureusement la taille avec l'espoir de la surprendre. Mais au final cela importait guère, pour l'instant seule comptait sa présence ici, tout près de lui. Pouvoir sentir sa chaleur, humer le parfum de sa douce chevelure de blé, apposer ses lèvres sur son cou gracile en fermant les yeux. Rien en elle n'avait changé, à part peut-être cette aura printanière qu'elle avait ramené de sa saison passée auprès de Déméter – et qui lui allait très bien, cette fraîcheur lui correspondait. Ai-je déjà mentionné que sa déesse lui avait terriblement manqué ? En tout cas, la principale concernée n'en entendit pas un mot, même si les gestes de son mari avaient dû la mettre sur la piste. Elle était capable de décrypter ses émotions rien qu'en observant ses gestes, ou même en prêtant attention à son ton, or celui qu'il employa n'y trompait pas.

-Bon retour dans ton royaume, ma reine. La saison s'est bien passée ?

Après cette question des plus banales, il posa doucement ses mains sur ses épaules pour l'inciter à se tourner vers lui et se pencha pour embrasser sa moitié, profitant ainsi d'un agréable moment pendant lequel il se sentit renaître.
Oh, ne vous en faites pas, le fils de Chronos n'avait pas oublié qu'il avait des choses à lui dire. D'ailleurs en se redressant il lui adressa un petit sourire - oui oui je vus assure, même si cela a été bref - avant de planter un regard devenu plus sérieux dans le sien. Il avait mis de côté sa joie pour pouvoir être franc.

-Perséphone, mon amour, j'ai conscience que ceci est soudain mais j'aimerais...

« Te parler d'un sujet important » est ce qui aurait dû suivre. Mais soudain, Hadès entendit deux serviteurs arriver par la porte laissée ouverte en tirant un chariot, l'empêchant de continuer comme souhaité – hors de question que cette conversation aie lieu en présence d'oreilles extérieures. Allez donc savoir pourquoi il sortit rapidement la première idée qui lui traversa l'esprit au lieu de se taire, tout simplement. À croire qu'il perdait les pédales.

-... T'inviter au restaurant, ce soir.

Qu'il pouvait être idiot, parfois, à un point tel que cela le tuait – au sens figuré du terme, évidemment.





Anonymous
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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Jeu 30 Jan 2014, 14:14



Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥

Perséphone ouvrit les yeux avec un sourire avant de se lever d'un bond, sachant immédiatement quelle jours on était. Le 7 mai ! C'était enfin la fin du printemps, chose qu'elle attendait avec impatience. Oh, pas que le printemps l'ennuyait loin de là. Elle adorait cette saison pleine de vie et de couleurs, cette saison ou la vie renaissait de ces cendres tels un phœnix, les fleurs et tout les végétaux qui sortent du sol en partie grâce à elle la fascinaient. En automne, tout dépérissait petit à petit, avant de mourir totalement pour laisser place à un hiver froid et blanc et comme par miracle, des fleurs finissaient par pointer le bout de leurs pétales c'était... Fantastique. Et puis, cette saison, elle la passait avec sa mère qu'elle adorait et avec qui elle s'entendait à merveille. C'était.... Raffraichissant de passer du temps avec elle, là où elle avait grandit.

Mais voilà, l'amour d'une mère, aussi pure, sincère et agréable que ce soit, ça ne fait pas tout. Bien sur qu'il en faut, surtout lorsque les enfants sont petits sinon.... Et bien, un enfants en manque d affection sera déséquilibré et turbulent, voir dangereux ou encore deviendra un terrible psychopathe qui n'hésitera pas à faire taire ses camarades à coup d'agrafeuse. Bien entendu, c'était loin d'être le cas de Perséphone qui avait eu une enfance parfaitement normale. Enfin si on veut, normale pour une déesse disons. Sa mère la surprotégeait peut être beaucoup mais... Ce n'était pas avec de mauvaises intentions elle voulait juste que tout se passe le mieux possible pour sa fille. C'est lorsque que Perséphone à grandit que cela à commencer à poser problème car voyez vous,  même si elle aimait beaucoup sa mère, à force ça devient ... Lourd, de l'avoir toujours derrière elle. Et puis,  petit à petit, il faut quee l'oiseau fasse son nid...

Et celui de Perséphone était bien loin de la Sicile. Sa maison était dorénavant dans les enfers, auprès de son très cher mari, Hadès. Sauf qu'actuellement, son mari lui manquait énormément, et ça ce n'était pas logique. Parce qu'il faut avouer que, même si Perséphone s'était habituée à cet arrangement,  il n'était pas des plus communs. Passer une partie de l'année loin de son mari c'était difficile. Bien sûr, elle pouvait aller lui rendre visite de temps à autre mais... Ce n'était pas pareil. C'était toujours beaucoup trop court et elle se surprenait à compter le temps qu'il lui restait à passer avec lui avant de devoir se séparer de lui, ce qui était loin d'être idéal. Alors forcément, il lui manquait, plus que tout. Et le manque c'est une des choses les plus horrible qui soit. Avoir envie de se blottir dans les bras de quelqu'un, de sentir sa peau contre la sienne, son odeur, ses bras autour de soi et ne pas pouvoir c'est juste... Affreux.

Mais c'était finit ! Aujourd'hui, elle rentrait chez elle et le retrouvait et rien que ça, ça suffisait à lui donner la meilleure des motivations. Raison pour laquelle elle avait déjà finis de prendre sa douche et était postée devant son armoire pour sélectionne attraper une fluide robe rouge assortie aux yeux de son mari qu'elle ceintura d'une main experte à l'aide d'un lacet de cuir noir. Sa robe étant fendue sur l'avant, elle choisit une paire de talons noirs, ouverte au bout, laissant apercevoir ses ongles qu'elle vernit de rouge, contrairement à ses mains, pour lesquels elle choisit plutôt du noir. Du rouge à lèvre, de l'eye liner et une multitude de fleurs fixée dans ses cheveux et à son poignet plus tard et elle était fin prête. De chaleureux adieux fait à sa mère, la promesse de passer la voir et elle pouvait enfin rentrer chez elle.

Et la première chose qu'elle remarqua en arrivant ce fut les fleurs, ou plutôt leurs états. Bien évidemment, personne ne s'en était occupé pendant son absence. Remarque, le contraire lui aurait fait bizarre puisqu'elle tenait à les organiser personnellement, ce qu'elle s'empressa de faire avec plaisir. C'était une des premières choses qu'elle avait fait lorsqu'elle avait commencé à vivre ici. Elle avait mit un peu de temps à s'habituer à l'endroit, alors oui, remplir les pièces de fleurs l'avaient plus qu'aidé, même si ça pouvait paraître surprenant. Mais moins surprenant que de sentir les bras de son mari enlacer sa taille alors qu'elle ne l'avait pas entendu arriver. Elle lâcha les fleurs en souriant pour mieux passer les bras autour de son cou alors que ses lèvres se scellaient avec les siennes après lui avoir demandé si la saison s'était bien passée. Elle aurait été mieux avec lui... Perséphone était vraiment heureuse d'être rentrée, ça faisait du bien d'être près de lui et de savoir que c'était pour longtemps, qu'elle allait être toute à lui pour tout le reste de l'année et que c'était réciproque.

Les yeux de la déesse blonde s'écarquillèrent alors qu'ils rencontrèrent ceux, beaucoup plus sérieux que quelques secondes plus tôt de son mari. Avait il quelque chose à lui dire ? Ca avait l'air d'être important, sinon il aurait attendu, il ne lui en aurait pas parlé dès son arrivé et surtout pas avec un air si sérieux. Mais il fut interrompus par l'arrivée de deux serviteurs à qui Perséphone jeta un regard quelques peu frustrée avant d'en revenir à Hadès, ses yeux se refaisant plus doux. L'inviter au restaurant ? Perséphone eu un sourire qui lui était uniquement destiné. Évidemment qu'elle acceptait, elle n'allait pas refuser après tout, ce serait stupide. Et puis, elle ne pouvait jamais lui dire non quand il s'agissait de passer du temps ensemble, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait pas envie.

« Avec plaisir... »

Elle continua de sourire tout en se mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser à nouveau puis posa son front contre son torse, en murmurant qu'il lui avait manqué. Mais quelque chose la préoccupait, sa demande clochait. Il avait eu l'air très sérieux avant de l'inviter, beaucoup trop pour une simple invitation au restaurant. C'était...Etrange. Bien sûr, il était la plupart du temps sérieux, mais tout de même pas à ce point, il y avait forcément quelque chose de plus que ça. Et elle comptait bien savoir quoi, après tout, elle était intriguée maintenant, alors elle allait simplement lui poser la question. Elle attendit patiemment que les serviteurs partent avant de relever la tête pour plonger son regard dans le sien, une lueur d'amusement y brillant avant de glisser un doigt le long de son torse tout en parlant avec un sourire.

« Maintenant qu'on est seuls... C'était vraiment ce que tu souhaitais me dire ou il y a autre chose ?... »
[/quote]




Anonymous
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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Mar 04 Fév 2014, 12:45

Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes
 PV Perséphone  


Ce n'était pas nécessaire d'y réfléchir bien longtemps pour conclure que sa relation avec Perséphone n'avait pas connu les meilleurs débuts possibles. Il l'avait enlevée alors qu'elle était isolée et s'était débrouillé pour la forcer à passer ne serait-ce qu'une partie de l'année avec lui. Pas étonnant qu'elle ne l'ait pas apprécié d'emblée tiens, qui serait heureux d'être soudain privé de sa liberté et séparé de ses proches ? Quand on y pense, Hadès s'y était vraiment pris comme un rustre manquant de manières et de courtoisie, même s'il s'était refusé à la toucher sans son consentement pendant ces neufs jours où son statut avait plus été celui de captive que d'épouse. Cela avait été tout à son honneur, surtout quand on savait qu'il pouvait se montrer violent et impatient, au moins avait-il réussi à marquer un point dans cette histoire.
Oui, leur romance n'avait pas eu le début parfait qu'on trouve dans les contes de fées avec la jolie princesse chantant avec les oiseaux et le prince qui la voit, tombe sous le charme au premier coup d’œil (quoi que ça encore on le retrouvait) et se met à reprendre l'air de la demoiselle tout en l'invitant à danser une valse. En fait, le roi des Enfers avait eu du mal à y croire quand sa belle avait commencé à développer des sentiments envers lui. C'était trop beau pour être vrai, il s'était attendu à ce qu'elle le méprise pour l'éternité. D'où lui était venue cette chance ? Il aurait bien dit qu'elle le faisait cocu, mais à l'époque il n'y avait pas encore de cela. Quoi qu'il en soit, cela l'avait changé, avait chamboulé tout ce qu'il était et ce qu'il avait.

Depuis cette époque qui avait vu Perséphone commencer à lui rendre ses sentiments, leur couple avait bien évolué. Vous connaissez la rengaine : au début une passion simple et pure nous consume ardemment, chacun ne voit que son conjoint, tout est beau, tout est neuf, tout est resplendissant à nos yeux. Ensuite vient le temps où l'on s'assagit, chaque jour devient un paisible cours d'eau sur lequel nous voguons sans encombre, nous profitons d'une paix sans pareille. C'est aussi à cette période qu'on se rend compte à quel point nous aimons cette âme-sœur qui illumine notre vie. En tout cas cela avait été le cas d'Hadès, il n'avait pas pu se rendre compte de l'importance de ses sentiments avant, tout comme il n'avait pas pensé qu'ils pourraient croître encore.
Mais même pour une déité à l'espérance de vie infinie, à l'apparence fixe et aux pouvoirs surpassant l'entendement, penser que rien ne changera est naïf. S'il y a bien une certitude à avoir en ce monde, c'est que peu de choses sont immuables. Dans un couple, souvent, lorsque la monotonie s'installe, l'un des deux finira par se laisser tenter et ira voir ailleurs. C'est triste à dire, mais parfois, il n'y a pas de meilleur moyen pour se souvenir que nous n'appartenons qu'à une seule personne. Ne dit-on pas qu'on apprend plus de nos erreurs que de nos réussites ? En tout cas, le geôlier des morts et sa femme  n'y avaient pas échappé, ayant tous les deux commis cette faute. Cependant, si leur relation avait au tout début manqué de pas mal de choses et notamment d'honnêteté, c'était l'un des points sur lesquels ils avaient évolués.

En effet, pour qu'un couple dure il faut que chacun soit franc avec l'autre, que cela nous plaise ou non. Là-dessus ils étaient plutôt stricts avec eux-même, ils ne s'étaient pas trompés souvent mais l'autre n'en ignorait rien. Mieux vaut parler et espérer qu'on nous pardonnera plutôt que de se taire en espérant qu'un jour on oubliera, que notre acte finira par ne plus nous tourmenter, tout en se sentant obligé de fuir le regard de notre épouse de peur qu'elle ne devine quoi que ce soit, par honte. Lorsque les non-dits s'accumulent et pèsent sur notre conscience, ils forment un mur invisible entre la personne envers qui on se sent coupable et nous. Comment peut-on avoir une relation saine avec un obstacle pareil ?
Hadès avait justement une confession à faire. Parler d'un sujet pareil – ses enfants illégitimes – avec Perséphone alors qu'elle revenait tout juste du monde des humains où elle venait de passer une saison entière à aider Déméter démontrait qu'il n'avait pas de tact, elle aurait sans doute préféré se prélasser dans un endroit douillet après s'être occupée des nombreux bouquets qui coloraient le manoir. Cela dit, il prit quand même un peu de temps pour se laisser aller à sa joie de la savoir ici, auprès de lui, de pouvoir la serrer contre lui. Tout chez elle lui avait manqué, que ce soit son sourire, sa douceur ou ses lèvres qu'il alla chercher sans hésiter. La retrouver était toujours magique, le Dieu aux yeux pourpres avait l'impression de redevenir lui-même, d'être entier. Imaginez donc : un arc-en-ciel ayant perdu l'une des couleurs qui faisaient de lui ce qu'il était la retrouvait enfin.

Dommage que cet instant soit voué à être gâché. Quand il éloigna son visage du sien, son expression devint plus sérieuse, un changement brusque qui sembla étonner Perséphone. C'était le moment, il fallait faire le grand saut... Pour tout vous dire, si vous auriez proposé à Hadès de plonger son visage dans une bassine d'eau à ce moment-là, il l'aurait fait avec joie – pourtant, c'était répandu qu'il n'aimait pas particulièrement cela, voyez dans quel état il était. Non seulement pour le coup il se serait senti plus à l'aise au fond d'une piscine, mais en plus avoir la tête dans l'eau l'aurait empêché de parler. Bon allez, à trois. un... Deux...
Crotte de bique. Pourquoi fallut-il que ces deux serviteurs entrent dans le salon pile à ce moment ? Leur irruption soudaine et imprévue le déstabilisa. Résultat, le brun improvisa en invitant son épouse au restaurant, ce qui n'avait absolument rien à voir avec ce qu'il voulait lui dire. Sa bien-aimée n'eut aucun mal à le deviner, mais elle rentra dans le jeu en acceptant son offre puis vint lui donner un baiser qu'il lui rendit sans hésitation, tout en faisant glisser ses mains sur la taille de la déesse pour finalement l'enlacer à plein bras. Elle apposa se blottit ensuite contre son torse en murmurant quelques mots auxquels il répondit d'abord en embrassant le sommet de son crâne, avant de souffler contre sa chevelure un « moi aussi » tout en lui frictionnant doucement le dos. Le monarque ferma les yeux en espérant vaguement que cet instant de tendresse se prolongerait éternellement, tout en sachant que ce ne serait pas le cas.

Une fois les deux spectres sortis, sa douce femme n'hésita pas à entrer dans le vif du sujet, lui tirant une expression qu'elle devait avoir bien souvent vu au fil de ces derniers siècles. Un petit sourire en coin, un sourcil surélevé et l'autre légèrement froncé, le tout formant un air qui valait bien un soupir. Elle le connaissait bien, à un point qui en effraierait plus d'un probablement, mais qui le rendait heureux.
Juste après, Hadès alla entremêler ses doigts avec ceux de Perséphone et remonta la main droite pour la lui baiser avant de plonger un regard tendre dans le sien.

-Tu te souviens, de ce grain de grenade que je t'ai donné à manger ? Je m'en suis servi à l'époque pour t'obliger à rester à mes côtés. Je n'en suis pas fier. Mais aujourd'hui, j'aimerais que ce geste prenne un autre sens : quoi qu'il arrive, nous resterons ensemble. Je promets de ne jamais te quitter.

Son expression se fit alors plus contrite.

-Je me suis aussi juré de ne plus te tromper et je m'y suis tenu. Jamais ma volonté de te rester fidèle n'a été aussi forte, elle s'est intensifiée en même temps que mes sentiments pour toi. Hélas, le mal a déjà été fait. Perséphone, pendant ton absence, je....

La voix douce et basse du fils de Cronos avait résonné fluidement durant tout son monologue, mais tout d'un coup, il eut l'impression qu'on lui avait lancé des épines dans la gorge. Il tenta de se la racler, mais en vain. Tout d'un coup Perséphone lui parut lui, alors que rien n'avait bougé. Le simple fait de regarder Perséphone dans les yeux alors qu'il ne savait soudainement plus comment se placer ou comment la regarder lui demandait un grand effort. Il ne savait plus comment se placer et la regarda en ayant un fond de panique dans les yeux. Pourquoi fallait-il qu'il ait un blocage maintenant, alors qu'il était bien parti ? Tout d'un coup, Hadès ne rêva que d'une chose : se cacher.

[HRp : HAHA, tu y as cru hein ? /TRAIN/ En tout cas j'espère que ma réponse t'ira, love ♥]





Anonymous
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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Jeu 13 Fév 2014, 10:27



Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥

Ah, la fidélité... Vaste sujet qu'est celui là. Après tout, c'est très vague comme notion, et chaque personne en à sa propre vision. Pour certain, rien que le fait de drague une autre personne que sa chère et tendre pourrait être considéré comme de l'adultère alors que pour d'autre... Eh, tant qu'on couche pas tout va bien.

Mais le problème ce n'est pas d'avoir sa propre perception de la fidélité mais d'en avoir une qui colle à celle de celui dont on partage la vie. Parce qu'il est bien clair que si l'on pense que drague ce n'est pas tromper alors que l'autre est persuadé que si... Et bien disons qu'il se peut qu'il y ai quelques problèmes techniques.

La jalousie aussi est un fléau, il n'y à rien de pire qu'un personne jalouse. Parce qu'une personne jalouse va commencer peu à peu à virer à la paranoïa et chercher à savoir si son conjoint ne la trompe pas... Et malheureusement qui cherche trouve puisque dans le plupart des cas, lassé, la personne suspecte finit par réellement aller voir ailleurs...

Mais Perséphone et Hadès étaient loin d'avoir ce genre de problèmes... Oh bien sur, leur relation n'avait pas toujours été parfaite, elle avait même très mal démarrée, mais très vite, une sorte de confiance s'était installée entre eux... Et la confiance est surement la chose la plus importante dans une relation.

Elle leur évite la jalousie, parce qu'après tout, ils n'avaient pas toujours été fidèle l'un envers l'autre. Oui, ils avaient fait des écarts, mais c'était très rares et surement nécessaire d'un côté, du moins pour Perséphone qui avait réalisé à chaque fois qu'au fond, elle ne pourrait jamais aimer quelqu'un d'autre que lui...

Mais quoi qu'il en soit, ils avaient toujours été honnête l'un envers l'autre, lors de leurs rares écarts ils avaient toujours finis par avouer à l'autre leurs erreurs. Erreurs que Perséphone avait payé cher les deux fois, puisqu'un enfant naquit de chacun de ces ebats tant regretté, comme si, pendant neufs mois elle était contrainte de regretter ce qu'elle avait fait pour expier.

C'était cruel, autant pour elle que pour l'enfant, parce qu'un enfant à besoin de sa mère, mais comment Perséphone aurait pu être là pour elles ? Premièrement les dieux n'avaient pas le droit de voir leur bâtard, mais ça, si elle l'avait voulu, elle aurait pu passer outre mais ensuite... Elle ne le voulait pas.

Elle ne considérait même pas vraiment ces enfants comme les siens. La déesse avait beau être d'une douceur extrême, les regards qu'elle leur avait jeté lors de son accouchement étaient digne de celui qu'elle avait lorsqu'elle siégeait aux côté de son mari, froid et dur.

Et elle se disait toujours la même chose, que cet enfant n'aurait pas du naître, que ce n'était qu'une erreur issue d'une erreur... C'était la preuve qu'elle avait trahit l'homme qu'elle aimait tant et ça... Ça elle ne le supportait pas, c'est bien la raison qui n'avait poussée à ne jamais se préoccuper de prendre contact avec elle.

Mais il lui avait pardonné .. De ce qu'elle en savait, il ne lui en portait pas rancune, comme elle l'avait elle même pardonné de lui avoir fait manger ce grain de grenade. Bien sur, sur le coup elle lui en avait voulu. Beaucoup même. Mais après coup... Peut être que si il ne l'avait pas fait il n'en serait pas la aujourd'hui, alors c'était tant mieux. Et Perséphone se demandait bien pourquoi il lui en reparlait maintenant...

La promesse de toujours rester ensemble, de ne jamais se quitter... Ça c'est un concept qui plaisait à la jeune femme et un doux sourire s'installa sur son visage. L'éternité ça pouvait paraître long, mais lorsqu'on se trouvait avec son âme soeur... Ce n'était plus du tout le cas.

Mais la petite déesse déchanta  rapidement lorsqu'il continua de parler. Il avait beau parler de ses sentiments pour elle et de sa volonté de lui rester fidèle, il avait parlé de son absence et d'un mal déjà fait. Et quelque chose venait de se briser à nouveau à l'intérieur de Perséphone, en même temps qu'une boule s'était formé au fond de son ventre alors qu'elle réalisait que ce qu'il n'arrivait pas à lui dire c'était très certainement qu'il n'avait trompé...

Je parlais toute à l'heure de confiance, et c'est cette même confiance qui faisait que, même si elle partait durant de long mois à chaque printemps, jamais elle n'aurait songé qu'il puisse aller voir ailleurs, elle n'y était absolument pas préparée et c'est pourquoi elle avait bien du mal à continuer de le regarder en face...

« Je... Je vois... »

Elle finit par s'écarter de lui, dégageant délicatement ses doigts de l'emprise des siens pour mieux lui tourner les deux et recommencer à organiser les fleurs dans le vase comme avant son arrivée, histoire de ne pas rester debout comme une cruche et pour dissimuler les larmes qui menaçaient de monter jusqu'à ses yeux.

Elle s'efforçait de rester calme, après tout, ce n'était pas la première fois, ça ne devrait pas l'affecter autant, mais bon sang, ça faisait toujours aussi mal. Elle ne lui en voulait même pas, elle en était incapable, elle s'en voulait à elle. Si elle avait été là, ça ne serait pas arrivé, elle aurait du être la et ne pa le laisser comme elle le faisait chaque année...

« Je ne peux te blâmer pour ça, ça arrive, je suppose... Et puis je suis partie longtemps alors... J'aurais du me douter que ça finirait par arriver.»

Elle avait parler d'une voix calme, dans laquelle elle empêchait les sanglots de pointer, mais ses mains, crispée sur la fleur qu'elle tenait jusqu'à en briser la tige trahissaient son état qui était loin d'être calme.

Elle finit par simplement tourner la tête vers lui, une de ses mains agrippant le meuble où était posé le vase. Des tas de questions lui venaient à l'esprit, Perséphone pouvait faire preuve de ce qui peut être considéré comme de la curiosité malsaine dans ces moments là, mais elle n'en posa qu'une seule.

« C'était une déesse ou un humaine ?... »




Anonymous
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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Mar 25 Fév 2014, 17:22

Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes
 PV Perséphone  




Il arrive que dire la vérité en étant décidé s'avère plus dur que de mentir. La volonté qu'il nous fallait réunir n'était pas la même, être honnête était une preuve de force. Mais il ne fallait pas se leurrer avec de l'optimisme : parfois, toute la bonne volonté du monde ne facilitait guère la tâche quand on devait faire un aveu qui, nous le savons, allait sans doute blesser – ne jamais oublier qu'aussi difficile parler puisse être, écouter pouvait l'être tout autant voir plus. C'est d'ailleurs bien pour cela qu'on pouvait être tentés de se rétracter en faisant finalement de ce qu'on voulait dire un secret, après tout se cacher était tellement plus pratique, les soucis étant que selon ce que nous gardons nous pouvons regretter d'avoir choisi cette option – avoir l'impression de trahir la confiance qu'on a placé en nous doublement avec le contenu de notre secret mais aussi en ne dévoilant pas celui-ci – et que, bien souvent, la vérité finissait par éclater au grand jour de toute façon, or cela créait généralement plus de tentions que si nous avions joué franc jeu, car même si nous aurions blessé la personne au moins elle ne pourrait pas nous reprocher d'avoir appris quelque chose de lourd par la bouche de quelqu'un d'autre. Ne pas assumer était une chose, mais se taire en se disant qu'on n'en saura jamais rien ainsi était aussi naïf que d'adopter la technique de l'autruche et égoïste.
Au fond, quitte à blesser, autant le faire nettement et proprement plutôt que de planter un couteau dans le dos. La plaie n'en cicatrisera que mieux, le pardon n'étant possible qu'à travers la franchise.

Hadès était dans ce genre de situation. Celui où on est parfaitement décidés à avouer un fait mais que notre voix semble nous trahir, cette vilaine. C'était assez gênant qu'elle lui fasse faux-bond à un instant pareil, déjà que ce qu'il avait à dire n'était pas du calibre de « hier j'ai renversé l'un de tes bouquets de fleurs », mais plutôt de celui de « chérie, tu te souviens des trois fois où j'ai avoué t'avoir trompé ? Eh bien figures-toi que j'ai mis ces trois femmes enceintes » (normal, c'était exactement ce qu'il cherchait à dire). Et si lui-même n'appréciait pas trop de savoir que Perséphone avait eu des enfants avec un autre – ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de quoi être énervé ou blessé par ce genre de nouvelle hein –, il se doutait bien qu'elle non plus. C'était comme dire que non seulement il avait commis un impair qui pourrait laisser croire qu'elle ne lui suffisait pas, mais qu'en plus ses conquêtes d'un soir avaient porté leurs fruits, contrairement à leur amour de toujours. Cela pourrait jeter une ombre sur la légitimité de ce dernier, un individu trop regardant – trop superstitieux – pourrait se dire que c'était un signe indiquant que leur couple n'avait pas lieu d'exister, qu'importe l'intensité de leurs sentiments. Mais le roi des Enfers n'était pas du genre à envisager ce genre de possibilité. En revanche il ne voulait rien cacher à sa tendre épouse. Seulement, qui aurait cru que même lui pouvait vaciller dans ce genre de moment important ? Certainement pas lui. Quand les mots s'arrêtèrent soudainement, il s'était senti terriblement bête, faible et avait tenté de reprendre la parole avant que la déesse ne puisse réagir, mais ce fut peine perdue.

Ses magnifiques yeux avaient tout d'abord exprimé son plaisir de l'entendre parler d'éternité mais, quand sa voix fut sujette à une extinction, ils se couvrirent d'un voile de tristesse alors qu'elle semblait comprendre quelque chose. Voir disparaître cette lueur de gaieté qu'il appréciait tant observer dans son regard, la contempler alors que son beau sourire s'effaçait de ses traits doux pour céder la place à une expression révélatrice de son désarroi – du mal qu'il lui avait causé – lui serra légèrement le cœur. Puis, quand Perséphone parla d'une voix qui lui parût dénuée de toute force puis lui lâcha les mains pour se détourner, au-delà de se demander ce qu'elle pensait avoir compris, Hadès pesta contre lui-même intérieurement. Elle voulait le cacher et sans doute qu'elle y parvenait assez pour qu'il ne se rende pas compte de l'état dans lequel elle était réellement, mais il ne pouvait pas s'y tromper : il lui avait fait du mal. Encore. Oh, c'était prévisible, le brun s'y était attendu... Mais mince, quoi, ce n'est pas parce qu'on est préparés à blesser celle qu'on aime plus que tout au monde qu'on s'en voudra moins. Là, tout de suite, il avait le sentiment qu'elle était à deux doigts d'affaisser les épaules en les rentrant, de courber l'échine priant pour qu'il ne voit pas son faciès alors que deux sillons humides pouvaient y apparaître d'un instant à l'autre, souhaitait prendre ses distances. C'était sans doute pour cela qu'elle lui faisait dos maintenant, sa reine avait fait des fleurs une excuse.

En la voyant ainsi, alors qu'elle lui donnait soudain l'impression que la moindre brusquerie suffirait à la craqueler ou, pire, à la briser comme si elle n'était faite que de verre, Hadès eut envie de la prendre dans ses bras pour la cacher du reste du monde, la protéger au moins le temps que Perséphone se reprenne. Mais de qui, de quoi et surtout de quel droit quand celui qui venait de la blesser n'était autre que lui ? Il se refusa même à porter ses mains à ses épaules, c'était comme si une barrière lui interdisait tout contact physique avec elle – allez donc savoir pourquoi, il ne s'en sentait pas le droit. L'Olympien s'en voulait, s'auto-flagellait intérieurement. Et, comme à chaque fois qu'il voyait sa bien-aimée dans cet état, il fut pris d'un doute sur la marche à suivre – ou plutôt, il ne savait pas du tout que faire ou dire. Il ouvrit brièvement la bouche mais, en se rendant compte qu'aucune parole ne lui venait à l'esprit, la referma quasi-immédiatement. Le pli de ses lèvres s'affina, puis le geôlier des morts fit dévier son regard de sa femme vers le sol, plus loin.
C'est alors qu'elle reprit la parole, pour lui dire qu'elle ne pouvait le blâmer. Il ne savait si cela le soulageait ou si, au contraire, cela empirait les choses. Bon en même temps, les enfants qu'il avait eus faisaient partie des risques directs qu'il avait pris en allant voir ailleurs, quand on y réfléchissait bien pourquoi donc s'énerverait-elle contre lui pour cette raison ? Ce serait comme s'énerver à nouveau contre lui pour l'avoir trompée. M'enfin, il s'en serait bien fiché, dans le sens où il l'aurait laissée faire en acceptant.

Ensuite, Perséphone tourna légèrement la tête vers lui pour lui poser une question bien étrange, qui provoqua un blanc chez lui. Qui était « une déesse ou une humaine » ? Les mères de ses enfants ? Quelle étrange question, puisqu'elle savait avec qui il l'avait trompée. Et puis, Hadès n'avait pas relevé sur le coup, mais qu'est-ce que la longue absence de sa femme et le fait qu'il ait rencontré ses enfants avaient à voir ensemble ?
Il fallut un petit moment de réflexion à Hadès pour réaliser... Qu'il avait induit Perséphone en erreur en ne terminant pas sa phrase. Mince, elle devait croire qu'il l'avait encore trompée ! Quand il réalisa cela, il se précipita pour corriger ce malentendu.

-Ce n'est pas ce que tu crois !

… Oui bon, c'était la phrase typique que tous les maris ayant batifolé avec une autre sortaient, ça n'allait pas forcément arranger son cas. Mais c'était la première chose qui lui était venu à l'esprit, donc bon.
Cela dit, le fils de Cronos ferma les yeux et inspira doucement avant de continuer avec plus de calme.

-Ce que je voulais te dire, c'est que j'ai eu l'occasion de croiser mes enfants. Les trois. Mais je t'assure que je ne t'ai pas trompé.

Le côté positif (si on pouvait dire ça comme ça) dans cela étant qu'ils ne pouvaient être plus nombreux, étant donné que trois correspondait aussi au nombre de fois où Hadès l'avait faite cocue. Quoi qu'il en soit, hourra, c'était enfin sorti, sabrez le champagne !... Quoi que, attendons d'abord de voir comment Perséphone allait réagir peut-être ?

[HRp : .... Laaaaame. ._. Pardon, mon post est nul, il ne fait pas avancer le rp en plus ;_;]





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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Sam 29 Mar 2014, 20:42



Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥

D'accord. Ce n'était pas si grave, d'accord, il était aller voir ailleurs mais ce n'était pas si grave. C'est vrais, elle était partie pendant longtemps après tout, et ses allers retours n'avaient pas étés aussi réguliers qu'elle l'aurait souhaité. Parce que, bien sûr, elle aurait souhaité revenir plus souvent aux enfers, son mari lui avait terriblement manqué pendant tout ce temps, mais entre sa mère et le travail qu'elle avait eu à accomplir... Elle n'avait simplement pas pu. Et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle souffrait chaque année de cet éloignement, elle avait juste envie de se serrer contre lui, de sentir ses bras autour d'elle, ses mains sur sa taille où dans ses cheveux, voir son visage près du sien, sentir ses lèvres contre les siennes et bien plus encore.

Tout simplement parce qu'elle l'aimait. Ce n'était pas nouveau, ce n'était pas surprenant, mais elle l'aimait. Plus que n'importe qui ou quoi dans le monde. Elle voulait juste qu'il soit heureux... Et c'est pour cette raison qu'elle n'arrivait pas à lui en vouloir... C'est vrais, elle était partie longtemps, il s'était surement sentie seul et... Et si ça l' avait rendu heureux un moment... Et bien soit, elle l'acceptait. Mais alors, pourquoi est ce que ça faisait si mal ? Elle avait l'impression que quelqu'un s'était purement et simplement amusé à arracher son coeur en tranchant les nerfs qui le reliaient à elle un à un avant de le piétiner.

Mais tant pis. Elle n'avait pas le droit de lui reprocher ça. Après tout, elle aussi l'avait trompé. Plusieurs fois. Elle avait cédé à la tentation, parce qu'elle se sentait seule, parce que leur couple vacillait quelque peu, mais peu importe la raison, elle l'avais fait. Et elle était inexcusable pour ça. Elle s'en voulait, et s'en voudrait surement toute sa vie... D'autant plus, qu'elle avait eu des enfants, des enfants qui n'était pas ceux d'Hadès... Soit, des enfants qu'elle aurait préféré ne pas avoir. Bien sur, avoir un enfant, en sois, ne la dérangeait pas, loin de là. Mais elle le voulait avec Hadès...

... Qui en avait eu avec une autre. Pardon ?! Alors c'était ça qu'il voulait lui dire ... Il ne l'avait pas trompé pendant son absence, il avait juste découvert l'existence de ses enfants... Oh mais cela changeait tout ! Il l'aimait toujours autant qu'avant et n'avait pas aimé une autre femme ... Les épaules de la jeune déesse s'afaisserent quelque peu alors qu'elle passait une main dans ses cheveux, de soulagement, avant de se jetter dans les bras de son mari, retenant les larmes qui menaçaient toujours de couler le long de ses joues.

« Oh Hadès ! Pardonne moi, j'ai douté de toi une seconde et... Et je n'aurais jamais du... »

Un enfant... La déesse était tellement soulagée... Même si elle ne pouvait s'empêcher de penser à une détail, pas si petit que ça... Elle avait deux enfants, lui aussi apparement, c'était même arrivé à chacun de leur écart et... Et pourtant, malgré leur nombreux ebats amoureux, ils n'avaient jamais eu d'enfant... Perséphone enfouies son doux visage dans le cou de son cher et tendre avant de parler, d'une voix nettement moins soulagée.

« Qu'est ce qui cloche avec nous ?... T'as eu des enfants, moi aussi... Et pourtant on en a jamais eu ensemble... Pas que je veuille particulièrement avoir un enfant mais... »

Oui, la déesse avait besoin d'être rassurée. Beaucoup de gens verraient un signe la dedans, et elle avait besoin d'entendre que non, ça n"en était pas un...




Anonymous
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Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Sam 05 Avr 2014, 19:45



Peu m'importe les problèmes...

PV Perséphone






Il y avait des avantages et des inconvénients, à être un couple d'immortels. L'avantage principal était qu'on n'avait pas à craindre de perdre notre conjoint du jour au lendemain, donc qu'on n'avait pas à compter les heures passées avec lui en se disant qu'elles seraient limitées. On pourrait penser que dès lors, ces moments partagés avec notre moitié perdaient de leur préciosité, mais il n'en était rien lorsque les sentiments étaient forts. Certains devaient aussi penser qu'au bout d'un moment, une monotonie lassante s'installait dans le couple et son quotidien. Ceux-là faisaient parti de ceux qui n'avaient jamais rencontré le grand amour, donc ne savaient rien de son éternité. Certes il arrivait que l'un ou l'autre connaisse des moments de faiblesse, mais c'étaient des épreuves indispensables et inévitables qu'on ne pouvait surmonter que si on aimait et était aimé sincèrement. Autrement dit, elles faisaient de parfaites preuves que notre couple était soudé et que chacun tenait véritablement à l'autre. Assez pour rester avec lui quoi qu'il arrive, pardonner ses erreurs, comprendre qu'il le regrettait, qu'il ne voulait pas nous blesser ni nous faire douter des sentiments qu'il éprouvait pour nous, ne pas lui retirer notre confiance. Les obstacles que des amants arrivent à surmonter à deux, l'un devant supporter le poids de son faux-pas tout en faisant de son mieux pour ne pas perdre son âme sœur et l'autre devant trouver en lui la force de pardonner, faisaient partie du ciment d'un couple. Et puis, dans l'amour véritable, chacun tenait trop à l'autre pour qu'un événement épineux ne les sépare.

Parmi les inconvénients, celui qui causait actuellement problème au couple royal des Enfers était qu'une espérance de vie infinie ne nous donnait pas seulement plus de temps pour apprendre à se connaître et savourer chaque instant de tendresse sans se soucier du lendemain, mais aussi plus de temps pour douter. Ce n'était pas une bonne idée de se poser trop de questions, de remettre en cause les choses. Surtout quand on le faisait seul, sans consulter celui ou celle qui partage notre vie. Ces incertitudes, ces craintes, étaient comme des défaillances dans un système anti-sismique : si la base n'était pas sûre, alors toute la construction risquait de s'effondrer à la moindre secousse trop violente.
Oh évidemment, à mesure que les siècles passaient, on apprenait à croire en l'autre. Mais pouvait-on jamais accorder une confiance absolue en amour ? Hadès voulait croire que oui. Le passé lui avait appris à avoir, en de rares occasions, quelques inquiétudes lorsqu'elle passait le printemps loin de lui, puisque c'était le plus souvent cette distance qui les avait poussés vers l'adultère. Mais à  chaque fois, il se reprenait bien vite en pestant contre lui-même pour avoir osé ne serait-ce qu'imaginer qu'elle allait le tromper. Il ne voulait ni cachotteries, ni soupçons, ni aucun de ces autres lézards qu'on ne remarquait pas toujours mais auxquels on regrettait toujours d'avoir laissé l'occasion de se trouver une place. Surtout que le roi des morts n'était pas le plus doué de tous pour deviner quand quelque chose n'allait pas, par exemple quand on s'inquiétait – même s'il s'en sortait un peu mieux dans le cas de sa chère et tendre.

Cela dit, certaines atmosphères et tournures (enfin coupures dans le cas présent) de phrases pouvaient facilement laisser croire qu'il y avait eu entorse à leurs vœux. Ils formaient, comme qui dirait, des quiproquos. Seulement, Hadès préférait éviter ce genre de situation : elles étaient l'une des meilleures manières de fausser une opinion et de prêter à confusion. Déformation professionnelle, sans doute, dans son rôle de juge des défunts il aimait avoir toutes les informations pour rendre le verdict le plus adéquat possible – ne manquerait plus qu'un mort porte plainte parce qu'il en aurait manqué. Non pas qu'aucun aurait le cran de critiquer la justice du fils de Cronos, ou du moins pas assez ouvertement pour que cela parvienne à ses oreilles. Mais savait-on jamais qu'un jour, une âme plus téméraire que les autres n'ose le faire et que les autres ne la suivent. Une telle révolte causerait inexorablement des soucis à la pelle donc du travail en plus et du retard sur les plannings, et il était hors de question de laisser une telle catastrophe se produire. Quitte à perdre du temps, autant le faire à limiter ladite perte plutôt qu'à réparer les dégâts causés par un manque de rigueur.
Et pourtant, il arrivait aussi à notre dieu des Enfers de provoquer des imbroglios. Étonnant, venant de sa part, hein ? C'était ça, de ne pas réussir à aller au bout de sa phrase. Résultat, Perséphone s'était mise dans la tête qu'il l'avait de nouveau trompée. M'enfin, heureusement, il put la rassurer rapidement.

Quand il mit les choses au clair en précisant qu'il avait rencontré ses enfants et non une amante, Hadès vit les épaules de son épouse s'affaisser d'un coup sous l'effet de la détente. Ensuite, elle s'était tourné vers lui pour se jeter à con cou et il la réceptionna en enroulant le bras gauche autour de sa taille, tandis que sa main droite allait se placer sur l'épaule droite de la déesse. Quelque peu surpris par sa réaction mais néanmoins réjoui de la sentir soulagée d'un poids, il fit un signe négatif de la tête quand elle lui demanda pardon d'avoir douté de lui avant de répondre à voix basse tout en se mettant à lui caresser le dos.

-Ne t'excuses pas, c'était de ma faute. Si j'avais été plus décidé, ce doute n'aurait pas eu lieu de s'installer.

Sans oublier que lui aussi avait douté d'elle  quelque part, en craignant sa réaction. Cela, le brun ne le réalisait que maintenant. Mais au lieu de gâcher l'instant avec ce genre de pensée négative, il ferma les yeux en portant le visage juste au-dessus de l'oreille de sa bien-aimée et resserra légèrement son étreinte. L'amour était décidément une forme étrange et puissante de magie, capable de nous faire oublier tous nos soucis rien qu'en tenant notre moitié dans nos bras.
Mais cet effet ne fut que provisoire, tout comme ce petit moment pendant lequel il avait oublié le reste du monde pour se concentrer uniquement sur Perséphone, sur ce corps sublime qu'il serrait contre le sien et l'être merveilleux auquel il servait de réceptacle. Non pas qu'ils mirent fin à ce contact, mais les paroles qui suivirent le firent revenir à la réalité.
Quoi que, ce fut sans doute le ton qu'employa sa femme qui tira la sonnette au final. Sa voix trahissait plus encore ses sentiments que ses mots.

Elle déstabilisée par le fait qu'ils n'aient réussi à avoir des enfants que séparément et, au fond, le geôlier des morts la comprenait. Lui-même s'était plusieurs fois demandé pourquoi ils n'y étaient jamais parvenus, allant jusqu'à s'imaginer qu'un autre dieu leur avait lancé un sort pour qu'ils n'engendrent pas de progéniture. C'était une excellente question que sa chère et tendre lui posait, donc, or il n'avait aucune réponse rassurante à lui donner – pour son plus grand dam, car la voir aussi incertaine en parlant d'eux l'attristait.
Cependant, en tant qu'époux, il ne pouvait pas rester sans rien faire pour le coup. Son rôle était de la soutenir, de la rassurer au mieux. Ne pas le faire reviendrait à donner raison à cette sorte de signe selon lequel, ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre.

-Perséphone ?

Il se recula alors, juste assez pour pouvoir saisir son menton de ses doigts et la faire relever le visage. Son regard couleur sang se planta dans celui, azur, de Perséphone. Cette rencontre entre le ciel et la terre était aussi improbable que leur couple l'avait été ou était toujours, mais rien ne l'empêchait de trouver la couleur de ses yeux ravissante. Tout comme rien ne l'empêchait d'éprouver ces sentiments, et encore moins avec une telle intensité.

-Je t'aime.

Le monarque se pencha pour déposer délicatement un baiser sur ses lèvres avant de se redresser un peu et lâcha son menton pour aller chercher sa main, qu'il colla à son torse de manière à ce qu'elle puisse sentir les battements de son cœur.

-Après tout ce temps, je ne peux qu'être certain de mes sentiments. Ils sont la seule preuve dont j'ai besoin pour être certain que je ne voudrais passer l'éternité aux côtés d'aucune autre. Et toi, as-tu besoin qu'on te prouve notre légitimité ou fais-tu confiance à ton expérience et à ton cœur ?

Hadès ne voyait vraiment pas comment la rassurer, autrement qu'en lui rappelant que le plus important était et serait toujours ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Tant qu'ils s'aimaient, peu importait le reste, non ? Bah, que ce soit le cas ou pas, il était bien décidé à envoyer paître tous ceux qui diraient le contraire.

[HRp : en espérant que ça t'ira ! éè
Et OUI ma recolo sur l'image est nulle à ch*** QwQ -pleure devant sa propre nullité-]





(c)Kazu de C.G






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