Oh! Un mort qui bouge!!

feat. Shaaaaawn ♥

Oh! Un mort qui bouge!!

Oh! Un mort qui bouge!!

▬ Euh... Et bien... Je crois que ça va... Disons... Un peu mieux. J'ai pas trop mal, disons, c'est mieux que tout à l'air déjà, ha ha. J'ai mal à quelques côtes, et à la tête aussi... et... et... Merci.

La gamine -ouais, la gamine- le regarde tout à fait sérieusement, intensément, comme plongée dans une réflexion trop élaborée pour lancer le moindre programme simultanément. Système mono-tâche. Mono-fonction. Hmm il le sent bien, le petit Shawn, subitement... Elle continue de le fixer, toujours pensive, comme cherchant ses mots, aussi; bon, à l'évidence, quelque chose la tracassait -non, non, rien d'étonnant à leur situation voyons-, et il vit assez rapidement son regard se porter sur son crâne, puis plus bas... Vers son bide... Arquant un sourcil, il se demanda ce qu'elle regardait, et l'imita; une douleur l'élança de la nuque jusqu'au creux du ventre, et il poussa un gémissement de douleur. Et cette cruche, bien sûr, eu la réaction la plus intelligente de la planète; elle appuya sur ses côtes.

▬ hmprfghdzazfghjkiolùmiaphrf. Non. Non non.

Ou, comment étouffer un cri de douleur de justesse, recette made in Shawn. Non, il a pas mal. Du tout. Secouant la tête, il lui sourit difficilement, crispé; c'est que la douleur lui mord la peau -ouais, ça revient. Fermant les yeux, il tenta de prendre sa respiration en douceur -chose compliquée avec une côte qui fait la fête- et se crispa de nouveau ce qui, bien évidemment, ne fit que renforcer cette douleur lancinante qui le submergeait lentement. Allez Shawn, t'en as connu des pires, ça peut aller. Putain... Alyssa va bien rire. Pour une fois que c'est lui qui s'est retrouvé dans ce genre de situation -j'entend par là, je fais le con, j'me fais attaquer, puis péter la gueule par une horde d'elfes-... Son regard lumineux le fixe de nouveau, puis elle lâche, magnifiquement, avant de s'installer plus confortablement :

▬ Je pense qu’il faudra que tu ailles à l’hôpital. Je peux rien faire pour ça. Sauf l’aggraver.

Oh. Sérieux ? Shawn sourit, tentant de se détendre un peu comme il peut, puis lance un regard aux feuillages sur sa droite -quelque chose a bougé, non ? Ah paranoïa, douce paranoïa... En même temps, au vu de son état, il aimerait éviter de se faire attaquer, parce qu'il doutait que cette bouille d'ange -avec des ailes d'ébène- pourrait se défendre plus d'un tiers de seconde. Attends. Des ailes... D'ébène ? Il la regarde, et, pour la première fois depuis, percute qu'il est face à une totale inconnue. Une totale inconnue qui vient de lui sauver la vie. Elle vient même de lui demander s'il avait mal ailleurs. Et soudain, ce sentiment de reconnaissance l'empli; soudain, il ne peut qu'affirmer une chose : elle est cruche, sans douceur, il ne la connait ni d'Eve ni d'Adam, mais elle pourrait lui demander à peu près tout, là, et il lui répondrait, ou lui obéirait. Ce besoin de payer sa dette, de lui renvoyer la pareille, de la remercier. Elle n'était pas obligée de l'aider; non, pas le moins du monde. Et les personnes qui n'étaient pas égoïstes, de nos jours, cela devenait fort rare. Fait pour le moins déplorable.

▬ Merci.

Il lui adressa un nouveau sourire, un vrai sourire, reconnaissant, tellement loin de ceux qui paraient en général ses lèvres. Surtout face à un boulet de haut niveau. Bon, même si ce n'est que ma pensée personnelle, à moi rpgiste, pas à Shawn. (Zephyy, je t'aime, tu sais...?)

▬ Merci, vraiment. Je... J'ai mal un peu partout, mais c'est pas bien surprenant.

La rose se tritura les mains, et il la regarda sans piper mot. Il attendait. Quelque chose la tracassait, ouais. Et, subitement, il eut une idée assez claire de ce qui pouvait, ainsi, la perturber. Comment c'était-il fait cela ? C'était la question la plus évidente, logique; tout le monde se le demanderait, non ? Oh bien sûr, les gens ne sont pas similaires, finalement; certains demandent, d'autres non, d'autres encore prétendent qu'ils n'en ont que faire... Mais elle, elle peut le lui demander. Même si il ne saurait pas vraiment comment le lui dire sans la faire fuir -moi ? Chuis chassé par une bande d'elfe, j'ai dévalé tout un pan de la forêt qui était en...pente. Nooon, ils ne me cherchent plus voyons.- Hmmm...

▬ Au fait…Je te l’ai demandé quand tu délirais mais tu…enfin…tu n’étais pas très aptes à me répondre alors…euh…c-comment tu t’es fais tout ça ?

Il sourit. De ce sourire gêné, peut être un brin désabusé. Comment s'y prendre, sans (trop) l'effrayer...? Levant les yeux au ciel caché par ces peintures verdoyantes en quête d'une réponse -si tout pouvait être aussi simple, simplement écrit, comme les paroles d'un karaoké. Mais la vie, c'était pas un karaoké. Même si, à l'instar des gens qui chantaient mal, d'autres se cassaient la gueule, dans la vie. Quelle pensée philosophique... A partir d'un karaoké. Il avait du se taper trop fort la tête -ce qui, bien sûr, était de toute façon une évidence.

▬ Et bien, hm... Comment dire... Quelques elfes ont eut envie d'une petite chasse aux fées, nous dirons...

On ne pouvait pas faire plus simple, plus vrai, et plus proche de la réalité, tout en étant imagé. Maintenant, à voir comment elle allait le prendre. Baissant les yeux sur la tête couleur chewing-gum à la fraise, il attendait de voir une réactions, fronça les sourcils, baissa les yeux sur son abdomen. Elle continuait de masser. Situation qui lui décrocha un sourire amusé, puis il ferma les paupières, attendant la sentence. Sauf que voilà. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'il rouvrit subitement les yeux. Cette fille n'avait pas l'aura d'une elfe -en fait, elle dégageait une autre impression, similaire à celle des fées mais aussi... Ses ailes. Noires. Démone. Sauf qu'elle avait l'air d'être à milles lieu de ce que l'on pouvait attendre d'un démon -à moins, bien sûr, d'être une très, très, voire déesse des comédiennes. Elle aurait pu être un hybride corbeau aussi, tiens. Mais non. Il le sentait. Et il eut la réaction la plus magique de son histoire.

▬ ...Mais t'es qui au fait ?

Parce que, concrètement, une fée, dans la forêt, ça ne vivait pas plus d'une journée entière. Encore moins quand on avait cette tronche. Qu'on respirait le manque total de danger. L'innocence. Bref, qu'on avait l'air si peu offensif. Autant qu'une coccinelle.

feat. Shaaaaawn ♥

Oh! Un mort qui bouge!!