Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥]
Invité Invité
Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Dim 26 Jan 2014, 23:47
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Jeu 30 Jan 2014, 14:14
Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥
Perséphone ouvrit les yeux avec un sourire avant de se lever d'un bond, sachant immédiatement quelle jours on était. Le 7 mai ! C'était enfin la fin du printemps, chose qu'elle attendait avec impatience. Oh, pas que le printemps l'ennuyait loin de là. Elle adorait cette saison pleine de vie et de couleurs, cette saison ou la vie renaissait de ces cendres tels un phœnix, les fleurs et tout les végétaux qui sortent du sol en partie grâce à elle la fascinaient. En automne, tout dépérissait petit à petit, avant de mourir totalement pour laisser place à un hiver froid et blanc et comme par miracle, des fleurs finissaient par pointer le bout de leurs pétales c'était... Fantastique. Et puis, cette saison, elle la passait avec sa mère qu'elle adorait et avec qui elle s'entendait à merveille. C'était.... Raffraichissant de passer du temps avec elle, là où elle avait grandit.
Mais voilà, l'amour d'une mère, aussi pure, sincère et agréable que ce soit, ça ne fait pas tout. Bien sur qu'il en faut, surtout lorsque les enfants sont petits sinon.... Et bien, un enfants en manque d affection sera déséquilibré et turbulent, voir dangereux ou encore deviendra un terrible psychopathe qui n'hésitera pas à faire taire ses camarades à coup d'agrafeuse. Bien entendu, c'était loin d'être le cas de Perséphone qui avait eu une enfance parfaitement normale. Enfin si on veut, normale pour une déesse disons. Sa mère la surprotégeait peut être beaucoup mais... Ce n'était pas avec de mauvaises intentions elle voulait juste que tout se passe le mieux possible pour sa fille. C'est lorsque que Perséphone à grandit que cela à commencer à poser problème car voyez vous, même si elle aimait beaucoup sa mère, à force ça devient ... Lourd, de l'avoir toujours derrière elle. Et puis, petit à petit, il faut quee l'oiseau fasse son nid...
Et celui de Perséphone était bien loin de la Sicile. Sa maison était dorénavant dans les enfers, auprès de son très cher mari, Hadès. Sauf qu'actuellement, son mari lui manquait énormément, et ça ce n'était pas logique. Parce qu'il faut avouer que, même si Perséphone s'était habituée à cet arrangement, il n'était pas des plus communs. Passer une partie de l'année loin de son mari c'était difficile. Bien sûr, elle pouvait aller lui rendre visite de temps à autre mais... Ce n'était pas pareil. C'était toujours beaucoup trop court et elle se surprenait à compter le temps qu'il lui restait à passer avec lui avant de devoir se séparer de lui, ce qui était loin d'être idéal. Alors forcément, il lui manquait, plus que tout. Et le manque c'est une des choses les plus horrible qui soit. Avoir envie de se blottir dans les bras de quelqu'un, de sentir sa peau contre la sienne, son odeur, ses bras autour de soi et ne pas pouvoir c'est juste... Affreux.
Mais c'était finit ! Aujourd'hui, elle rentrait chez elle et le retrouvait et rien que ça, ça suffisait à lui donner la meilleure des motivations. Raison pour laquelle elle avait déjà finis de prendre sa douche et était postée devant son armoire pour sélectionne attraper une fluide robe rouge assortie aux yeux de son mari qu'elle ceintura d'une main experte à l'aide d'un lacet de cuir noir. Sa robe étant fendue sur l'avant, elle choisit une paire de talons noirs, ouverte au bout, laissant apercevoir ses ongles qu'elle vernit de rouge, contrairement à ses mains, pour lesquels elle choisit plutôt du noir. Du rouge à lèvre, de l'eye liner et une multitude de fleurs fixée dans ses cheveux et à son poignet plus tard et elle était fin prête. De chaleureux adieux fait à sa mère, la promesse de passer la voir et elle pouvait enfin rentrer chez elle.
Et la première chose qu'elle remarqua en arrivant ce fut les fleurs, ou plutôt leurs états. Bien évidemment, personne ne s'en était occupé pendant son absence. Remarque, le contraire lui aurait fait bizarre puisqu'elle tenait à les organiser personnellement, ce qu'elle s'empressa de faire avec plaisir. C'était une des premières choses qu'elle avait fait lorsqu'elle avait commencé à vivre ici. Elle avait mit un peu de temps à s'habituer à l'endroit, alors oui, remplir les pièces de fleurs l'avaient plus qu'aidé, même si ça pouvait paraître surprenant. Mais moins surprenant que de sentir les bras de son mari enlacer sa taille alors qu'elle ne l'avait pas entendu arriver. Elle lâcha les fleurs en souriant pour mieux passer les bras autour de son cou alors que ses lèvres se scellaient avec les siennes après lui avoir demandé si la saison s'était bien passée. Elle aurait été mieux avec lui... Perséphone était vraiment heureuse d'être rentrée, ça faisait du bien d'être près de lui et de savoir que c'était pour longtemps, qu'elle allait être toute à lui pour tout le reste de l'année et que c'était réciproque.
Les yeux de la déesse blonde s'écarquillèrent alors qu'ils rencontrèrent ceux, beaucoup plus sérieux que quelques secondes plus tôt de son mari. Avait il quelque chose à lui dire ? Ca avait l'air d'être important, sinon il aurait attendu, il ne lui en aurait pas parlé dès son arrivé et surtout pas avec un air si sérieux. Mais il fut interrompus par l'arrivée de deux serviteurs à qui Perséphone jeta un regard quelques peu frustrée avant d'en revenir à Hadès, ses yeux se refaisant plus doux. L'inviter au restaurant ? Perséphone eu un sourire qui lui était uniquement destiné. Évidemment qu'elle acceptait, elle n'allait pas refuser après tout, ce serait stupide. Et puis, elle ne pouvait jamais lui dire non quand il s'agissait de passer du temps ensemble, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait pas envie.
« Avec plaisir... »
Elle continua de sourire tout en se mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser à nouveau puis posa son front contre son torse, en murmurant qu'il lui avait manqué. Mais quelque chose la préoccupait, sa demande clochait. Il avait eu l'air très sérieux avant de l'inviter, beaucoup trop pour une simple invitation au restaurant. C'était...Etrange. Bien sûr, il était la plupart du temps sérieux, mais tout de même pas à ce point, il y avait forcément quelque chose de plus que ça. Et elle comptait bien savoir quoi, après tout, elle était intriguée maintenant, alors elle allait simplement lui poser la question. Elle attendit patiemment que les serviteurs partent avant de relever la tête pour plonger son regard dans le sien, une lueur d'amusement y brillant avant de glisser un doigt le long de son torse tout en parlant avec un sourire.
« Maintenant qu'on est seuls... C'était vraiment ce que tu souhaitais me dire ou il y a autre chose ?... »
[/quote]
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Mar 04 Fév 2014, 12:45
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Jeu 13 Fév 2014, 10:27
Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥
Ah, la fidélité... Vaste sujet qu'est celui là. Après tout, c'est très vague comme notion, et chaque personne en à sa propre vision. Pour certain, rien que le fait de drague une autre personne que sa chère et tendre pourrait être considéré comme de l'adultère alors que pour d'autre... Eh, tant qu'on couche pas tout va bien.
Mais le problème ce n'est pas d'avoir sa propre perception de la fidélité mais d'en avoir une qui colle à celle de celui dont on partage la vie. Parce qu'il est bien clair que si l'on pense que drague ce n'est pas tromper alors que l'autre est persuadé que si... Et bien disons qu'il se peut qu'il y ai quelques problèmes techniques.
La jalousie aussi est un fléau, il n'y à rien de pire qu'un personne jalouse. Parce qu'une personne jalouse va commencer peu à peu à virer à la paranoïa et chercher à savoir si son conjoint ne la trompe pas... Et malheureusement qui cherche trouve puisque dans le plupart des cas, lassé, la personne suspecte finit par réellement aller voir ailleurs...
Mais Perséphone et Hadès étaient loin d'avoir ce genre de problèmes... Oh bien sur, leur relation n'avait pas toujours été parfaite, elle avait même très mal démarrée, mais très vite, une sorte de confiance s'était installée entre eux... Et la confiance est surement la chose la plus importante dans une relation.
Elle leur évite la jalousie, parce qu'après tout, ils n'avaient pas toujours été fidèle l'un envers l'autre. Oui, ils avaient fait des écarts, mais c'était très rares et surement nécessaire d'un côté, du moins pour Perséphone qui avait réalisé à chaque fois qu'au fond, elle ne pourrait jamais aimer quelqu'un d'autre que lui...
Mais quoi qu'il en soit, ils avaient toujours été honnête l'un envers l'autre, lors de leurs rares écarts ils avaient toujours finis par avouer à l'autre leurs erreurs. Erreurs que Perséphone avait payé cher les deux fois, puisqu'un enfant naquit de chacun de ces ebats tant regretté, comme si, pendant neufs mois elle était contrainte de regretter ce qu'elle avait fait pour expier.
C'était cruel, autant pour elle que pour l'enfant, parce qu'un enfant à besoin de sa mère, mais comment Perséphone aurait pu être là pour elles ? Premièrement les dieux n'avaient pas le droit de voir leur bâtard, mais ça, si elle l'avait voulu, elle aurait pu passer outre mais ensuite... Elle ne le voulait pas.
Elle ne considérait même pas vraiment ces enfants comme les siens. La déesse avait beau être d'une douceur extrême, les regards qu'elle leur avait jeté lors de son accouchement étaient digne de celui qu'elle avait lorsqu'elle siégeait aux côté de son mari, froid et dur.
Et elle se disait toujours la même chose, que cet enfant n'aurait pas du naître, que ce n'était qu'une erreur issue d'une erreur... C'était la preuve qu'elle avait trahit l'homme qu'elle aimait tant et ça... Ça elle ne le supportait pas, c'est bien la raison qui n'avait poussée à ne jamais se préoccuper de prendre contact avec elle.
Mais il lui avait pardonné .. De ce qu'elle en savait, il ne lui en portait pas rancune, comme elle l'avait elle même pardonné de lui avoir fait manger ce grain de grenade. Bien sur, sur le coup elle lui en avait voulu. Beaucoup même. Mais après coup... Peut être que si il ne l'avait pas fait il n'en serait pas la aujourd'hui, alors c'était tant mieux. Et Perséphone se demandait bien pourquoi il lui en reparlait maintenant...
La promesse de toujours rester ensemble, de ne jamais se quitter... Ça c'est un concept qui plaisait à la jeune femme et un doux sourire s'installa sur son visage. L'éternité ça pouvait paraître long, mais lorsqu'on se trouvait avec son âme soeur... Ce n'était plus du tout le cas.
Mais la petite déesse déchanta rapidement lorsqu'il continua de parler. Il avait beau parler de ses sentiments pour elle et de sa volonté de lui rester fidèle, il avait parlé de son absence et d'un mal déjà fait. Et quelque chose venait de se briser à nouveau à l'intérieur de Perséphone, en même temps qu'une boule s'était formé au fond de son ventre alors qu'elle réalisait que ce qu'il n'arrivait pas à lui dire c'était très certainement qu'il n'avait trompé...
Je parlais toute à l'heure de confiance, et c'est cette même confiance qui faisait que, même si elle partait durant de long mois à chaque printemps, jamais elle n'aurait songé qu'il puisse aller voir ailleurs, elle n'y était absolument pas préparée et c'est pourquoi elle avait bien du mal à continuer de le regarder en face...
« Je... Je vois... »
Elle finit par s'écarter de lui, dégageant délicatement ses doigts de l'emprise des siens pour mieux lui tourner les deux et recommencer à organiser les fleurs dans le vase comme avant son arrivée, histoire de ne pas rester debout comme une cruche et pour dissimuler les larmes qui menaçaient de monter jusqu'à ses yeux.
Elle s'efforçait de rester calme, après tout, ce n'était pas la première fois, ça ne devrait pas l'affecter autant, mais bon sang, ça faisait toujours aussi mal. Elle ne lui en voulait même pas, elle en était incapable, elle s'en voulait à elle. Si elle avait été là, ça ne serait pas arrivé, elle aurait du être la et ne pa le laisser comme elle le faisait chaque année...
« Je ne peux te blâmer pour ça, ça arrive, je suppose... Et puis je suis partie longtemps alors... J'aurais du me douter que ça finirait par arriver.»
Elle avait parler d'une voix calme, dans laquelle elle empêchait les sanglots de pointer, mais ses mains, crispée sur la fleur qu'elle tenait jusqu'à en briser la tige trahissaient son état qui était loin d'être calme.
Elle finit par simplement tourner la tête vers lui, une de ses mains agrippant le meuble où était posé le vase. Des tas de questions lui venaient à l'esprit, Perséphone pouvait faire preuve de ce qui peut être considéré comme de la curiosité malsaine dans ces moments là, mais elle n'en posa qu'une seule.
« C'était une déesse ou un humaine ?... »
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Mar 25 Fév 2014, 17:22
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Sam 29 Mar 2014, 20:42
Peu m'importe, les problèmes... Mon amour, puisque tu m'aime... ♥
D'accord. Ce n'était pas si grave, d'accord, il était aller voir ailleurs mais ce n'était pas si grave. C'est vrais, elle était partie pendant longtemps après tout, et ses allers retours n'avaient pas étés aussi réguliers qu'elle l'aurait souhaité. Parce que, bien sûr, elle aurait souhaité revenir plus souvent aux enfers, son mari lui avait terriblement manqué pendant tout ce temps, mais entre sa mère et le travail qu'elle avait eu à accomplir... Elle n'avait simplement pas pu. Et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle souffrait chaque année de cet éloignement, elle avait juste envie de se serrer contre lui, de sentir ses bras autour d'elle, ses mains sur sa taille où dans ses cheveux, voir son visage près du sien, sentir ses lèvres contre les siennes et bien plus encore.
Tout simplement parce qu'elle l'aimait. Ce n'était pas nouveau, ce n'était pas surprenant, mais elle l'aimait. Plus que n'importe qui ou quoi dans le monde. Elle voulait juste qu'il soit heureux... Et c'est pour cette raison qu'elle n'arrivait pas à lui en vouloir... C'est vrais, elle était partie longtemps, il s'était surement sentie seul et... Et si ça l' avait rendu heureux un moment... Et bien soit, elle l'acceptait. Mais alors, pourquoi est ce que ça faisait si mal ? Elle avait l'impression que quelqu'un s'était purement et simplement amusé à arracher son coeur en tranchant les nerfs qui le reliaient à elle un à un avant de le piétiner.
Mais tant pis. Elle n'avait pas le droit de lui reprocher ça. Après tout, elle aussi l'avait trompé. Plusieurs fois. Elle avait cédé à la tentation, parce qu'elle se sentait seule, parce que leur couple vacillait quelque peu, mais peu importe la raison, elle l'avais fait. Et elle était inexcusable pour ça. Elle s'en voulait, et s'en voudrait surement toute sa vie... D'autant plus, qu'elle avait eu des enfants, des enfants qui n'était pas ceux d'Hadès... Soit, des enfants qu'elle aurait préféré ne pas avoir. Bien sur, avoir un enfant, en sois, ne la dérangeait pas, loin de là. Mais elle le voulait avec Hadès...
... Qui en avait eu avec une autre. Pardon ?! Alors c'était ça qu'il voulait lui dire ... Il ne l'avait pas trompé pendant son absence, il avait juste découvert l'existence de ses enfants... Oh mais cela changeait tout ! Il l'aimait toujours autant qu'avant et n'avait pas aimé une autre femme ... Les épaules de la jeune déesse s'afaisserent quelque peu alors qu'elle passait une main dans ses cheveux, de soulagement, avant de se jetter dans les bras de son mari, retenant les larmes qui menaçaient toujours de couler le long de ses joues.
« Oh Hadès ! Pardonne moi, j'ai douté de toi une seconde et... Et je n'aurais jamais du... »
Un enfant... La déesse était tellement soulagée... Même si elle ne pouvait s'empêcher de penser à une détail, pas si petit que ça... Elle avait deux enfants, lui aussi apparement, c'était même arrivé à chacun de leur écart et... Et pourtant, malgré leur nombreux ebats amoureux, ils n'avaient jamais eu d'enfant... Perséphone enfouies son doux visage dans le cou de son cher et tendre avant de parler, d'une voix nettement moins soulagée.
« Qu'est ce qui cloche avec nous ?... T'as eu des enfants, moi aussi... Et pourtant on en a jamais eu ensemble... Pas que je veuille particulièrement avoir un enfant mais... »
Oui, la déesse avait besoin d'être rassurée. Beaucoup de gens verraient un signe la dedans, et elle avait besoin d'entendre que non, ça n"en était pas un...
Invité Invité
Re: Peu m'importe les problèmes puisque tu m'aimes [PV Perséphone ♥] | Sam 05 Avr 2014, 19:45
Peu m'importe les problèmes...
PV Perséphone
Il y avait des avantages et des inconvénients, à être un couple d'immortels. L'avantage principal était qu'on n'avait pas à craindre de perdre notre conjoint du jour au lendemain, donc qu'on n'avait pas à compter les heures passées avec lui en se disant qu'elles seraient limitées. On pourrait penser que dès lors, ces moments partagés avec notre moitié perdaient de leur préciosité, mais il n'en était rien lorsque les sentiments étaient forts. Certains devaient aussi penser qu'au bout d'un moment, une monotonie lassante s'installait dans le couple et son quotidien. Ceux-là faisaient parti de ceux qui n'avaient jamais rencontré le grand amour, donc ne savaient rien de son éternité. Certes il arrivait que l'un ou l'autre connaisse des moments de faiblesse, mais c'étaient des épreuves indispensables et inévitables qu'on ne pouvait surmonter que si on aimait et était aimé sincèrement. Autrement dit, elles faisaient de parfaites preuves que notre couple était soudé et que chacun tenait véritablement à l'autre. Assez pour rester avec lui quoi qu'il arrive, pardonner ses erreurs, comprendre qu'il le regrettait, qu'il ne voulait pas nous blesser ni nous faire douter des sentiments qu'il éprouvait pour nous, ne pas lui retirer notre confiance. Les obstacles que des amants arrivent à surmonter à deux, l'un devant supporter le poids de son faux-pas tout en faisant de son mieux pour ne pas perdre son âme sœur et l'autre devant trouver en lui la force de pardonner, faisaient partie du ciment d'un couple. Et puis, dans l'amour véritable, chacun tenait trop à l'autre pour qu'un événement épineux ne les sépare.
Parmi les inconvénients, celui qui causait actuellement problème au couple royal des Enfers était qu'une espérance de vie infinie ne nous donnait pas seulement plus de temps pour apprendre à se connaître et savourer chaque instant de tendresse sans se soucier du lendemain, mais aussi plus de temps pour douter. Ce n'était pas une bonne idée de se poser trop de questions, de remettre en cause les choses. Surtout quand on le faisait seul, sans consulter celui ou celle qui partage notre vie. Ces incertitudes, ces craintes, étaient comme des défaillances dans un système anti-sismique : si la base n'était pas sûre, alors toute la construction risquait de s'effondrer à la moindre secousse trop violente. Oh évidemment, à mesure que les siècles passaient, on apprenait à croire en l'autre. Mais pouvait-on jamais accorder une confiance absolue en amour ? Hadès voulait croire que oui. Le passé lui avait appris à avoir, en de rares occasions, quelques inquiétudes lorsqu'elle passait le printemps loin de lui, puisque c'était le plus souvent cette distance qui les avait poussés vers l'adultère. Mais à chaque fois, il se reprenait bien vite en pestant contre lui-même pour avoir osé ne serait-ce qu'imaginer qu'elle allait le tromper. Il ne voulait ni cachotteries, ni soupçons, ni aucun de ces autres lézards qu'on ne remarquait pas toujours mais auxquels on regrettait toujours d'avoir laissé l'occasion de se trouver une place. Surtout que le roi des morts n'était pas le plus doué de tous pour deviner quand quelque chose n'allait pas, par exemple quand on s'inquiétait – même s'il s'en sortait un peu mieux dans le cas de sa chère et tendre.
Cela dit, certaines atmosphères et tournures (enfin coupures dans le cas présent) de phrases pouvaient facilement laisser croire qu'il y avait eu entorse à leurs vœux. Ils formaient, comme qui dirait, des quiproquos. Seulement, Hadès préférait éviter ce genre de situation : elles étaient l'une des meilleures manières de fausser une opinion et de prêter à confusion. Déformation professionnelle, sans doute, dans son rôle de juge des défunts il aimait avoir toutes les informations pour rendre le verdict le plus adéquat possible – ne manquerait plus qu'un mort porte plainte parce qu'il en aurait manqué. Non pas qu'aucun aurait le cran de critiquer la justice du fils de Cronos, ou du moins pas assez ouvertement pour que cela parvienne à ses oreilles. Mais savait-on jamais qu'un jour, une âme plus téméraire que les autres n'ose le faire et que les autres ne la suivent. Une telle révolte causerait inexorablement des soucis à la pelle donc du travail en plus et du retard sur les plannings, et il était hors de question de laisser une telle catastrophe se produire. Quitte à perdre du temps, autant le faire à limiter ladite perte plutôt qu'à réparer les dégâts causés par un manque de rigueur. Et pourtant, il arrivait aussi à notre dieu des Enfers de provoquer des imbroglios. Étonnant, venant de sa part, hein ? C'était ça, de ne pas réussir à aller au bout de sa phrase. Résultat, Perséphone s'était mise dans la tête qu'il l'avait de nouveau trompée. M'enfin, heureusement, il put la rassurer rapidement.
Quand il mit les choses au clair en précisant qu'il avait rencontré ses enfants et non une amante, Hadès vit les épaules de son épouse s'affaisser d'un coup sous l'effet de la détente. Ensuite, elle s'était tourné vers lui pour se jeter à con cou et il la réceptionna en enroulant le bras gauche autour de sa taille, tandis que sa main droite allait se placer sur l'épaule droite de la déesse. Quelque peu surpris par sa réaction mais néanmoins réjoui de la sentir soulagée d'un poids, il fit un signe négatif de la tête quand elle lui demanda pardon d'avoir douté de lui avant de répondre à voix basse tout en se mettant à lui caresser le dos.
-Ne t'excuses pas, c'était de ma faute. Si j'avais été plus décidé, ce doute n'aurait pas eu lieu de s'installer.
Sans oublier que lui aussi avait douté d'elle quelque part, en craignant sa réaction. Cela, le brun ne le réalisait que maintenant. Mais au lieu de gâcher l'instant avec ce genre de pensée négative, il ferma les yeux en portant le visage juste au-dessus de l'oreille de sa bien-aimée et resserra légèrement son étreinte. L'amour était décidément une forme étrange et puissante de magie, capable de nous faire oublier tous nos soucis rien qu'en tenant notre moitié dans nos bras. Mais cet effet ne fut que provisoire, tout comme ce petit moment pendant lequel il avait oublié le reste du monde pour se concentrer uniquement sur Perséphone, sur ce corps sublime qu'il serrait contre le sien et l'être merveilleux auquel il servait de réceptacle. Non pas qu'ils mirent fin à ce contact, mais les paroles qui suivirent le firent revenir à la réalité. Quoi que, ce fut sans doute le ton qu'employa sa femme qui tira la sonnette au final. Sa voix trahissait plus encore ses sentiments que ses mots.
Elle déstabilisée par le fait qu'ils n'aient réussi à avoir des enfants que séparément et, au fond, le geôlier des morts la comprenait. Lui-même s'était plusieurs fois demandé pourquoi ils n'y étaient jamais parvenus, allant jusqu'à s'imaginer qu'un autre dieu leur avait lancé un sort pour qu'ils n'engendrent pas de progéniture. C'était une excellente question que sa chère et tendre lui posait, donc, or il n'avait aucune réponse rassurante à lui donner – pour son plus grand dam, car la voir aussi incertaine en parlant d'eux l'attristait. Cependant, en tant qu'époux, il ne pouvait pas rester sans rien faire pour le coup. Son rôle était de la soutenir, de la rassurer au mieux. Ne pas le faire reviendrait à donner raison à cette sorte de signe selon lequel, ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre.
-Perséphone ?
Il se recula alors, juste assez pour pouvoir saisir son menton de ses doigts et la faire relever le visage. Son regard couleur sang se planta dans celui, azur, de Perséphone. Cette rencontre entre le ciel et la terre était aussi improbable que leur couple l'avait été ou était toujours, mais rien ne l'empêchait de trouver la couleur de ses yeux ravissante. Tout comme rien ne l'empêchait d'éprouver ces sentiments, et encore moins avec une telle intensité.
-Je t'aime.
Le monarque se pencha pour déposer délicatement un baiser sur ses lèvres avant de se redresser un peu et lâcha son menton pour aller chercher sa main, qu'il colla à son torse de manière à ce qu'elle puisse sentir les battements de son cœur.
-Après tout ce temps, je ne peux qu'être certain de mes sentiments. Ils sont la seule preuve dont j'ai besoin pour être certain que je ne voudrais passer l'éternité aux côtés d'aucune autre. Et toi, as-tu besoin qu'on te prouve notre légitimité ou fais-tu confiance à ton expérience et à ton cœur ?
Hadès ne voyait vraiment pas comment la rassurer, autrement qu'en lui rappelant que le plus important était et serait toujours ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Tant qu'ils s'aimaient, peu importait le reste, non ? Bah, que ce soit le cas ou pas, il était bien décidé à envoyer paître tous ceux qui diraient le contraire.
[HRp : en espérant que ça t'ira ! éè Et OUI ma recolo sur l'image est nulle à ch*** QwQ -pleure devant sa propre nullité-]