|
|
| Deux Kirins au bord d'une mare... curieux hasard. [Firenze] | |
| |
Coeurs : 119 Messages : 401 Couleurs : #00CCCB J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
| Deux Kirins au bord d'une mare... curieux hasard. [Firenze] | Dim 15 Sep 2013, 19:02 | |
| Nayla posait son pied nu sur le doux tapis d'herbe de la plaine pour la première fois. Elle avait quitté un peu plus tôt son repaire, le lac dans lequel elle s'était retrouvée en traversant ce curieux portail lumineux. Son père l'avait pourtant informé de cette éventualité, mais il avait fallut attendre plusieurs siècles avant que cet événement tout droit issu de la magie ne daigne arriver. L'attente, l'appréhension avait été longue, mais petit à petit, Nayla avait fini par croire que son père lui avait raconté des histoires. Comme tant d'autres, d'ailleurs, narrant les aventures de Dieux, d'Elfes, de Fées, et aussi d'Hybrides, dont il affirmait à l'époque son appartenance. Nayla, émerveillée, l'écoutait parler sans relâche, lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, mais plus elle grandissait, plus elle devenait sceptique, et à la fin elle ne prêtait attention à ses récits que par pure courtoisie. Oui, elle avait murit assez vite. Comme cela lui paraissait lointain à présent...
Elle posa son second membre locomoteur sur le tapis vert qui s'étendait à perte de vue. Elle était tout juste sur la frontière entre la plaine de cette terre inconnue, et des montagnes dont elle venait. La kirin promena son regard marin sur les nombreuses fleurs qui parsemaient, guillerettes, le sol verdoyant. Des arbres éparses se dressaient, majestueux et fières, défiant de leur ramage vert et fleuri les misérables tiges des fleurs colorées. Bleues, jaunes, rouges, dorées, pourpres, indigos...Tulipes, pensées, coquelicots, marguerites et même orchidées lui offraient un spectacle multicolore et joyeux. Une petite brise régulière agitait les brins d'herbes et ses voisines, si bien qu'un agréable parfum parvint à ses narines sensibles. Elle en huma la douce fragrance en fermant les yeux. Cela changeait beaucoup de son lac et des montagnes qui l'entouraient.
Elle reprit sa marche de son pas si fluide qu'elle semblait presque glisser sur le tapis verdoyant de la plaine. Ses yeux sautaient d'un arbre à l'autre, des fleurs aux rares petits arbustes qui résistaient bravement à l'invasion de celles-ci. Mais elle les trouvait bien miséreux, dégarnis de fleurs, avec leur petites branches squelettiques. Elle s'en désintéressa donc ; inutile de s'accorder à la contemplation de ces piètres plantes. Elle repéra alors à l'horizon un immense saule pleureur, dont les lianes tombaient en cascade au dessus d'une petite étendue d'eau. Ses branches ployaient sous le poids de leurs nombreuses feuilles, si bien qu'on eut dit qu'il était triste. Elle comprenait pourquoi cet arbre portait un tel nom. Elle porta son attention sur la mare qui jouxtait son tronc. Elle pouvait voir des racines dépasser de temps en temps du sol terreux. Il y avait moins d'herbe sous le feuillage de l'arbre, certainement incapable de résister au manque de soleil, à cause de l'ombre de ce dernier.
Elle aimait bien les arbres ; forts, résistants aux intempéries, pouvant vivres plusieurs siècles, et même, parfois, plusieurs millénaires. Il n'y en avait pas dans l'océan ; la seule végétation, c'était des algues, par centaines, par milliers, de toute forme, de tout aspect, brunes, rouges ou vertes selon leur localisation. Et elles ne pouvaient pousser en trop grande profondeur, du fait de l'absence de lumière. Alors, voire autant de verdure terrestre l'impressionnait quelque peu. Elle s'approcha du tronc de l'ancestral végétal et posa une main gracile. Même si elle préférait les créatures marines et la végétation aquatique, même si elle n'était pas très proches des êtres terrestres, elle aimait la nature, les plantes... Elle n'y était pas indifférente. Elle s'assit sur une grosse racine noueuse, et laissa ses pieds tremper dans l'eau fraîche. Après une longue promenade, c'était fort appréciable.
Elle entreprit de coiffer sa longue chevelure immaculée, tout en s'exerçant à ses pouvoirs. Elle fit apparaître une sorte de petite anguille entièrement constituée d'eau. Elle pouvait maîtriser l'élémentaire à sa guise, cependant elle se plaisait à leur laisser, parfois, une volonté propre. Elle laissa donc sa création danser sous ses yeux, sauter, plonger dans la mare et en ressortir en l'éclaboussant. Nayla la fit se rapprocher d'elle et vint lui caresser ce qui lui tenait guise de menton. Soudain, elle entendit une branche sèche craquer. Absorbée par son activité, elle n'avait pas tout de suite remarquer la présence masculine, un peu plus loin. Se sentant observée, elle porta son regard bleu, si intense, si plein d'éternité, sur le jeune garçon, à sa gauche. Elle resta d'abord silencieuse, impassible, puis elle s'adressa à lui de sa voix cristalline -un sacré honneur qu'elle lui faisait.
"Qui est-tu ?"
Oui, elle était soudain curieuse. Il se dégageait de l'enfant une sorte d'aura, très particulière, intense et profonde. Son odeur la renseigna sur une parenté humaine, mais il ne l'était pas pleinement. Son visage impassible n'exprima pas son dégoût premier. Elle n'aimait pas les humains. Elle les détestait. Mais elle savait que l'autre n'en était pas un, pas tout à fait. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait être, exactement... d'où sa question. Elle exigeait plus q'un patronyme. Cependant, le petit être ne le comprendrait sans doute pas... |
| |
| Re: Deux Kirins au bord d'une mare... curieux hasard. [Firenze] | Mer 02 Oct 2013, 22:24 | |
| 2 Kirins au bord d'une mare
[PV : Nayla]
Profiter de la journée. Firenze tentait désespérément de profiter de sa journée. Éjecté la veille au soir de la douillette demeure de la famille qui l'employait, il n'avait pas vraiment le choix. Il n'avait plus que ça à faire. L'esclavage, il avait donné. L'agressivité, il avait donné. La tranquillité, il ne pouvait pas prétendre, et ce en aucun cas, n'y avoir ne serait-ce que goûté. Les Mewari ne le laissaient pas une seconde effleurer le seul concept de tranquillité. Sans arrêt sollicité, sans arrêt forcé d'agir pour toute la famille...La lassitude de la maltraitance l'avait amené à se venger une nuit. Il le regrettait amèrement, non pas pour ceux qui avaient subi sa vengeance directement, Araon et Melira étaient des gens détestables, mais il n'avait pas prévu les dommages collatéraux...Adamante... Le visage de la petite fille restait la seule pensée présente dans son esprit. Les yeux embués de larmes, il fixait l'horizon par dessus l'étendue d'eau qui se présentait à lui, avec ses multiples reflets au creux des vaguelettes...
-Adamante...
Le blondinet ferma les yeux pour empêcher la larme qui perlait au coin de son oeil gauche de mouiller sa joue. Sa perception des lieux était toute autre, les yeux fermés. Il ne voyait plus les vagues sur la berge. Il entendait le clapotis de l'eau contre la terre ferme. Le vent faisait siffler les feuilles de l'aulne contre lequel il était appuyé. Peu à peu, son attention se détourna de la tristesse et du manque qui l'accablaient pour s'orienter vers l'environnement. L'envie de pleurer se transforma en besoin d'écouter. La brèche qui s'était ouverte dans son coeur à la pensée de l'absence d'Adamantine s'était vue comblée par le réconfortant bruit de l'eau et du vent. Les éléments reprenaient le dessus sur ce que la civilisation avait apporté à son esprit et qu'elle venait de lui retirer : l'amitié. Du moins, il pensait que c'était ça, l'amitié. Il n'avait jamais qu'entendu parler de ce sentiment qui allait avec la complicité. Mais il avait toujours été seul. Comment pouvait-il en être autrement? La première fois qu'il avait appelé Araon "papa", il avait reçu la désillusion qu'aucun enfant ne devrait jamais subir. Non, Araon n'était pas son père. Melira n'était pas sa mère. Adamante n'était pas sa soeur. La tristesse lui revint alors qu'une voix s'adressait à lui. C'était une voix cristalline, une voix de jeune fille. Il lui semblait avoir déjà entendu cette voix. Mais elle était moqueuse. Non, ce n'était pas vraiment le même timbre, mais pourtant, il se souvenait parfaitement de cet instant, où il tirait le fiacre des Mewari. Une jeune femme avait ri de lui. "le drole de cheval", avait-elle dit en manquant de s'étouffer de rire. Firenze, à grand peine, avait contenu sa colère.
-Qui es-tu?
Mais ce jour là, il ne la contint pas. Pas parce qu'il ne voulait pas. Il aurait aimé ne pas réagir, rester là, et peut-être pleurer, ça fait du bien de pleurer...il ne se contint pas parce qu'il ne pouvait pas. La colère le submergeait, bien plus encore qu'il ne l'aurait pensé. Le seul souvenir de ce rictus sur le visage de cette fillette l'avait fait sortir de ses gonds pour les quelques secondes qui avaient précédé sa transformation. En reprenant forme humaine, il avait fermé le caquet de cette petite fille si moqueuse. Et il n'aurait pour rien au monde raté ce seul instant ou son air agressif s'était mué en une mimique d'effroi alors même qu'il lui lançait un regard assassin. Ce même regard qu'il adressait à celle qui venait de lui parler. Elle n'avait pas l'air méchante. Elle n'était ni laide ni agressive, elle. Elle avait même presque l'air gentille. Elle semblait curieuse et étonnée de voir Firenze ici. Le blondinet ne s'en formalisait pas, il est vrai que seuls les couples venaient de temps en temps ici lorsqu'ils n'avaient pas envie de retrouver tous les autres sur les bords de la mer de nuages.
Mais il n'en avait cure. Les yeux semblables à des viseurs, il analysait la nouvelle-venue. Fine. Très fine. Et plus petite que lui, il lui semblait bien etonnant qu'elle eut pu dépasser les quarante kilos. Des cheveux blonds platine tombaient en cascade sur ses épaules, mais il semblait à Firenze que s'il n'étaient pas attachés, ils auraient pu tomber jusqu'à ses pieds. Des yeux d'un bleu azuré faisaient briller son visage d'une sorte de lueur de malice...Non, ce n'était pas de la malice. C'était un mélange de tant de sentiments et de choses...vécues, semblait-il, qu'il lui semblait même déceler quelque chose qui était également en lui. Quelque chose qui faisait partie intégrante de lui. Quelque chose qui était profondément lié à ses racines, et pas à ses pouvoirs. Elle était autre chose que la simple humaine qu'elle tentait de montrer. Bien trop belle pour une humaine. Pourtant, elle était différente d'Adamante, et elle aussi, elle était belle...mais brune. Ce n'était donc pas une de ses connaissances. C'était la première personne aux cheveux blonds qu'il aie rencontré jusque là, à l'exception de lui-même, bien qu'on ne puisse pas vraiment dire qu'on se rencontre soi-meme . Mais il n'avait jamais connu ses parents, et elle, elle les connaissait surement. Le fait qu'il pense à sa véritable famille créa en lui un vide si intense qu'il lui semblait ne pas être en mesure de le combler. Ses yeux devinrent comme dorés...mais également irisés, puis finalement, finirent par ressembler à deux agates arrondies, tandis que sa peau se couvrait d'écailles, son corps s'élargissant, se musclant, s'étirant...en quelques secondes seulement, il avait pris sa forme de Kirin, et fixait désormais intensément la jeune femme. Un rugissement mental d'une puissance incontrôlée jaillit de son esprit pour percuter celui de cette belle enfant qui n'avait rien demandé de plus que son identité.
-Je suis Firenze d'Orsable! Et toi, qui es-tu pour me parler ainsi?!
Si elle lui avait adressé la parole, il était décelable dans sa voix, en même temps que de la curiosité, une étincelle...Non, un éclair...En fait, c'était carrément un orage de dédain. Si le simple fait qu'elle lui avait parlé déclenchait en lui une certaine colère, qu'il aie apparenté sa voix à celle d'une autre qui ne lui avait pas plu du tout l'amplifiait encore. Mais ce petit air supérieur qu'elle prenait à son égard donnait à l'hybride ce même genre de sentiments qui ont parfois déjà conduit à des exactions au dela de la simple bastonnade. Esclave et sous-humain durant tout le début de sa courte vie, Firenze se refusait désormais à ce qu'on lui dicte, de quelque manière que ce soit, sa conduite. Sa fureur était cependant contrastée par un soupçon de désir de rencontrer des gens. D'être autre chose qu'un simple valet de maison. Son aptitude à voler lui permettait de se mettre quasiment à la perpendiculaire du sol. Cinq mètres de muscles et d'écailles face à cette minuscule humaine. Les reflets platine et argentés de ses écailles, la couleur de la roche dans ses yeux, ses crocs pareils à du diamant, ses griffes ivoirines, le métal et les pierres précieuses combinées en un seul être semblant indestructible, capable de s'élever plus haut que la cime des arbres. Jamais il n'avait ainsi voulu paraitre menaçant. Mais ce jour la, au dessus de l'herbe de la plaine et de l'eau de la mare, il déployait son plein potentiel d'intimidation. Pourtant, ce n'était pas à cent pour cent dans cette optique qu'il le faisait. Quelque chose en lui lui intimait de le faire. Quelque chose lui disait que se transformer lui apporterait....Il ne savait quoi. Une vague d'énergie mentale, plus calme cette fois-ci, vint au contact de l'esprit de l'adolescente blonde.
-Toi...Qui es-tu?..
|
| |
Coeurs : 119 Messages : 401 Couleurs : #00CCCB J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
| Re: Deux Kirins au bord d'une mare... curieux hasard. [Firenze] | Dim 20 Oct 2013, 14:25 | |
| Nayla ignorait depuis combien de temps le garçon se trouvait là. Toute à son exercice et son démêlage de cheveux, elle n’avait pas senti tout de suite la présence masculine. Et puis le jeune adolescent ne représentait pas un danger, du moins à ses yeux. S’il avait eu des intentions malhonnêtes, ou belliqueuses, elle l’aurait senti et se serait aperçu plus tôt de sa présence. Mais ce n’était pas le cas. Du moins, jusqu’à ce qu’elle le questionne sur son identité, le fixant de ses magnifiques yeux bleus. Un regard que peu de gens parvenaient à soutenir, car il portait le poids des siècles. On y lisait ce mélange d’expériences, de sagesse, de souvenirs, de savoir… En général, les gens se sentaient mal à l’aise d’être observés par de telles prunelles, et ils détournaient le regard, passaient leur chemin, ou encore retournaient à leur occupation première en tâchant d’oublier ce regard.
Cependant, l’attitude du garçon changea aussitôt qu’elle le questionna sur son identité. Elle sentit une vague de colère et d’agressivité dans l’air. Pourquoi donc ? Elle n’avait fait que poser une petite question, certes sur un ton peut-être autoritaire, mais pas agressif. Presque amical, en fait. L’intrus devrait se sentir honoré qu’elle ait pris la parole en première et qu’elle s’intéresse à lui. Mais non, au lieu de cela, il lui lança un regard assassin. Ce simple changement d’attitude suffit à titiller sa patience. Ses yeux se plissèrent, en même temps que ses lèvres se pincèrent. Son invocation d’eau retourna à la mare. Nayla avait perdu son air innocent, et son regard ce fit soupçonneux. Il la jaugeait. Et elle également, s’attardant sur son apparence. Il devait avoir dix ou onze ans, elle ne savait pas trop. Il était blond, d’un blond doré, bien plus foncé que la chevelure de la kirin. Ses yeux dorés et furieux la fixaient intensément, et il portait plusieurs piercings. Quelle étrange mode, songea-t-elle… Il avait quelques autres bijoux, et malgré son regard assassin, il était assez mignon. Enfin, ce n’est pas exactement comme ça que le voyait Nayla, elle n’était pas sensible à ce genre de chose. Disons que pour elle, il était plus intéressant que les autres.
Soudain, les yeux de l’enfant changèrent de couleur, passant du doré à l’irisé, avant de finir comme deux agates. Elle entre-ouvrit légèrement la bouche, surprise, lorsqu’elle le vit muter : il grandit, enfla, tandis que des écailles tranchantes et une crinière doré surgirent de sa peau. En quelques secondes seulement, il était passé du petit homme au gigantesque cheval écailleux. Comment… un cheval avec des écailles ? Elle fronça ses fins sourcils. Son père lui en avait parlé… c’était… Oui, c’était un kirin ! Mais un kirin terrestre, contrairement à elle. Elle leva le menton, de fierté d’une part, car elle n’avait pas l’intention de se laisser dominer par un gamin, aussi kirin soit-il, et d’autre part parce qu’il était fichtrement grand. Plus grand qu’elle sous sa propre forme animale. Il devait bien atteindre les cinq mètres de haut, et qui plus est, il lévitait, légèrement au-dessus du sol. Elle devait avouer qu’il était imposant, et même, beau, sous cette forme, avec ses écailles miroitantes, aux reflets platines et argentés. Ses crocs et ses griffes lui donnaient un air menaçant et très dangereux, elle Nayla ne doutait pas qu’il tentait de la dominer, de l’impressionner. Il allait être très déçu.
Une puissante onde mentale vint choquer son esprit. Fort heureusement, elle était rompu à la télépathie, étant elle-même capable de s’exprimer par la pensée, bien que dans son cas, il s’agissait plus d’une projection de sa voix, car tout le monde autour d’elle pouvait l’entendre. Son regard se fit glacial au ton que l’adolescent prit pour lui parler. Il ignorait à qui il avait affaire.
"Je ne me souviens pas t’avoir agressé, petit poulain" déclara-t-elle d’un ton tout aussi glacial. "Alors de quel droit me parles-tu ainsi ?"
Il s’écoula quelques secondes, puis une nouvelle onde mental, plus calme, moins agressive, toucha son esprit. Il s’interrogeait lui aussi sur son identité. Soit. Il lui avait répondu, bien qu’avec agressivité et insolence, il s’était montré digne de son intérêt avec sa magnifique forme animale –un homologue terrestre, toute de même ! Elle n’en avait jamais rencontré auparavant. Le seul fait qu’il ait répondu à ses exigences, qu’il ait livré bien plus que son patronyme, fut suffisant pour la convaincre de ne pas le punir pour son insolence. Après tout, il n’était encore qu’un enfant. Il avait tant à apprendre. Alors, à son tour, elle lui montra qui elle était. Sans un mot, son corps enfla, son visage s’allongea pour devenir une gueule garnie de crocs, surmontée d'une corne entre son museau et son front. Son corps se couvrit d’écailles bleues, tandis qu’une crinière platine poussait sur son échine, pour se terminer jusqu’au bout de sa queue. Ses membres graciles devinrent de puissantes pattes griffues, et ses yeux, toujours du même bleu azur, étaient à présent fendus d’une pupille verticale. De la fragile humaine, il ne restait rien. Elle avait laissé la place à ce qu’elle était réellement.
"Je suis Nayla, la Kirin !" répondit-elle par l’esprit, son onde mentale se propageant dans l’air ambiant. "Et à présent, explique-toi… pourquoi me parler sur ce ton ?"
Elle poussa un rugissement cristallin, fouettant l’air de sa queue. De ses trois mètres de haut et dix de long, elle paraissait encore un peu petite face au dénommé Firenze. Et pourtant, elle devait bien avoir quarante fois son âge. Quelle ironie…
|
| |
| Re: Deux Kirins au bord d'une mare... curieux hasard. [Firenze] | | |
| |
| |
|
Sujets similaires | |
|
| |
|