Tel est prit qui croyait prendre

La peur mordait le ventre de la jeune fille alors qu’elle avait les yeux irrémédiablement rivés sur l’homme qui commençait à s’approcher d’eux. Les pourtant si agréables tentatives de son compagnon pour apaiser l’atmosphère tendue qui régnait entre eux plus tôt avaient été malheureusement oubliées, devenues à cet instant précis totalement inefficaces vu la tournure des évènements. Elle n’avait pas même eut la possibilité de répondre à la question de son interlocuteur, à l’apparition des traces de sang puis de la victime avec son agresseur. Mais alors que la demoiselle voyait déjà la créature affamée fondre sur elle comme un aigle sur sa proie, Shizoku s’interposa rapidement, écartant ses bras, les flammes vertes dansant toujours au bout de ses doigts. Il était devant elle, empêchant ainsi le vampire de l’atteindre. La jeune fille ouvrit la bouche, comme pour l’appeler, faire quelque chose, mais c’est la voix de son protecteur qui fit surface, s’adressant à l’inconnu dangereux.

Shizoku « Désolé mon vieux mais tu as déjà eu ta proie sans que je ne sois là pour te la piquer alors la moindre des choses c'est que tu me laisses tranquillement avoir la mienne tu ne trouves pas ? Moi, je pense que ce serait cool de ta part »

Sa voix était emprunte d’une sorte de méchanceté qui surprit l’elfe. Elle ne pouvait voir son visage, mais l’imaginait très bien paré d’un sourire dur. Elle tenta de se reprendre rapidement, car il était en train de la protéger et après tout elle ne le connaissait pas en dehors de leur entente cordiale. C’est alors que le magnifique rossignol lié à son compagnon se mit à virevolter gracieusement autour d’elle, tout en lui servant une douce mélodie, ce qu’elle comprit comme une façon de lui demander de rester calme et de s’apaiser. Elle déglutit, puis se mit à respirer plus profondément. Ils avaient raison, elle ne devait pas perdre ses moyens, cela n’aiderait en rien le jeune homme qui l’accompagnait. Après s’être suffisamment calmée pour réfléchir de façon lucide, elle guetta un signe, observant que les deux hommes se toisaient d’un air déterminé et menaçant.

Répondant à son attente, un murmure parvint à ses oreilles, lui étant destiné. Le jeune homme lui demandait si elle avait une quelconque idée pour faire diversion, disant qu’il n’était pas certain de pouvoir tout faire tout seul et laissant sous-entendre qu’il n’avaient pas la certitude de s’en sortir si le combat commençait de cette manière. Elle acquiesça dans un souffle discret, réfléchissant à toute vitesse. Ses pouvoirs le lui permettaient, alors elle se rendrait utile.

Elle prit une grande inspiration puis manipula l’air qui se trouvait autour de leur agresseur, faisant de petits moulinets avec ses mains, voulant ne pas éveiller la curiosité de l’homme. Puis, tout d’un coup, elle fit en sorte que plus aucun air ne pénètre le périmètre autour du vampire, qui soudain n’eut plus aucun oxygène. Tout d’abord, la surprise se peint sur son visage, puis la rage. Mais cette dernière ne tarda pas à être remplacée par des signes d’asphyxie. Il toussait, mais aucun air ne sortait de ses poumons, tentant de récupérer un peu de ce gaz vital pour son existence, mais tomba au sol. Immédiatement, la jeune fille laissa l’air revenir, permettant à l’homme de respirer à nouveau bien qu’il soit évanoui. Elle n’avait jamais fait cela avant, et cela avait drainé de son énergie, rien que de se concentrer à ce point. Elle reprit elle-même son souffle, comme si c’était elle qui avait été prise dans cet étau dangereux, passant sa main sur son visage. Haletante, elle reprit la parole.

Naomiie « Cet homme est robuste et il ne tardera pas à se réveiller, et je pense qu’il vaudrait mieux pour nous que nous ne soyons plus dans le coin… »

Elle se détourna, s’apprêtant à courir, mais ses jambes cédèrent sous son poids et elle chuta vers le sol. L’air n’était pas son élément de prédilection et elle ne le maîtrisait pas, elle avait donc drainé beaucoup de ses forces pour arriver à l’exploit de retenir l’air de venir à un endroit. Dicter à l’air ce qu’il doit faire n’est pas vraiment de tout repos…

Naomiie toussa légèrement, tentant de reprendre son souffle. Elle ne pensait pas que faire une telle chose aurait drainé autant de son énergie, et à présent c’est à peine si elle pouvait marcher. Elle vit son garde du corps d’un soir se retourner pour la voir ainsi, allongée sur le sol peinant à se relever. Il s’approcha d’elle, lui demandant si elle pouvait encore marcher. Automatiquement, elle eut envie d’acquiescer, seulement elle se rendit compte qu’elle ne le pouvait pas : si ils devaient courir, elle ne pourrait pas suivre le rythme. Elle leva les yeux vers le démon et remarqua qu’il avait compris la situation, et l’expression sur son visage semblait montrer qu’il pesait le pour et le contre d’une chose.

Et elle ne tarda pas à savoir ce que c’était : le jeune homme s’accroupit à ses côtés et la prit dans ses bras tel un prince portant sa princesse. Bien entendu, Naomiie piqua un fard, mais heureusement l’obscurité ambiante l’empêcherait de voir ses pommettes colorées plus qu’à leurs habitudes. Il lui fit un sourire avant de se justifier, s’excusant mais expliquant qu’il n’avait pas d’autre choix que de la porter ainsi puis il lui expliqua ce qu’elle devrait faire, et également qu’elle devrait le guider dans le dédale de ruelles. Le rossignol de ce dernier se posa sur son chapeau qui se trouvait toujours entre ses mains, gazouillant. Elle aimait beaucoup ses petits chants, et ils avaient la vertu de l’apaiser, il faut l’avouer. Elle opina du chef, avant de regarder autour d’elle. Enfin, après quelques instants elle pointa du doigt vers une direction.

Naomiie « Il faut emprunter cette ruelle, et ensuite toujours passer par les plus grandes rues centrales, et au moment ou nous nous trouverons dans le fond de la dernière grande ruelle, il faudra aller dans la petite de droite. Cela nous mènera juste devant chez moi, où nous devrions pouvoir trouver refuge. »

Elle fit quelques petits gestes en même temps qu’elle expliquait la marche à suivre, puis elle ajouta au jeune homme qu’elle lui indiquerait la route si jamais il était incertain sur le moment. Alors, suivant ses instructions, elle posa le chapeau légèrement trop grand pour elle sur ses cheveux argentés puis passa ses bras autour du cou de son porteur, faisant bien attention à ne pas s’installer d’une manière qui serait inconfortable à ce dernier – après tout, il devait supporter son poids – puis elle déclara qu’elle était prête.

Naomiie « C’est bon, nous pouvons y aller… »

Dans cette situation, elle était très trèèès proche du jeune homme, et malgré que son corps appartienne à quelqu’un d’autre, rien qu’en temps que jeune fille, sa tête lui tournait un peu. Elle se secoua intérieurement, sachant que c’était la seule solution pour qu’ils s’en sortent, mais tout de même… elle prit une grande inspiration. Ils allaient s’en sortir, il le fallait…

Tandis que son compagnon se mettait à trottiner en suivant ses instructions, Naomiie entendit une voix qui fait baisser ses espoirs pour la suite de la nuit… La voix du vampire résonna derrière eux, glaciale et menaçante. Il disait que c’était impoli de quitter une discussion en cours de route… la demoiselle serra les dents. Elle ne se souvenait même pas que des mots aient été échangés lors de leur « entrevue » précédemment. Et puis, comment avait il fait pour faire tout ce chemin alors que quelques instants plus tôt il gisait au sol, inconscient ?

Le « preux chevalier » de Naomiie prit alors la parole, coupant court à ses pensées négatives. Il s’excusa tout d’abord, disant qu’il n’avait pas remarqué qu’une quelconque discussion avait commencé entre eux et le prédateur affamé avec son ton courtois, mais il n’avait pas le temps de conférer avec lui car il était visiblement affairé. La jeune fille su tout de suite qu’il parlait d’elle, mais elle n’osa pas intervenir. Il continua, disant que s’il voulait une discussion, il devrait attendre que la demoiselle soit rentrée chez elle. Naomiie tourna son visage vers Shizoku, mais ce dernier avait les yeux rivés sur leur adversaire. Suivant son regard, elle posa ses prunelles sur l’homme qui leur faisait face et un frisson désagréable parcourut son corps lorsqu’elle vit qu’il la regardait, avec une expression de soif et d’avidité effrayante. Mais alors qu’elle se demandait s’ils arriveraient à s’en sortir, Ashitori, l’affilié de son camarade fonça droit vers le dangereux énergumène, lui tournoyant autour, ce dernier, agacé par les mouvements du volatile, faisait des gestes en tentant de le saisir ou de le chasser, sans succès. La surprise se peint sur le visage de la demoiselle autant que sur celui du démon car l’acte du rossignol les surprit. Mais alors, le jeune homme serra Naomiie contre lui, se penchant pour murmurer quelque chose.

Shizoku « C'est notre chance princesse ! Accrochez vous à moi, c'est le moment pour nous de prendre la poudre d'escampette ! On fonce ! »

Elle opina, puis sentit les muscles de l’hybride se contracter de façon impressionnante, puis il s’élança vers l’avant à une vitesse si folle qu’elle avait l’impression de voler, serrée dans ses bras. C’était vraiment exaltant. Alors, qu’ils arrivaient à destination, il la reposa doucement au sol, et la demoiselle se retourna pour le regarder, mais ce dernier était tombé à genoux, haletant. La demoiselle se pencha vers lui, alarmée, et ce dernier leva la tête pour lui offrir un de ses charmants sourires avant de lui parler d’une voix entrecoupée de ses respirations. Il dit qu’il espérait que la maison de l’elfe n’était plus loin, mais demandait qu’ils s’accordent une pause. Elle s’agenouilla en face de lui, son visage exprimant son inquiétude.

Naomiie « La maison où est mon appartement est juste là, je pense qu’il faudrait y entrer nous mettre à l’abri… »

Mais elle ne termina pas sa phrase car un bruit attira son attention, elle se tourna pour regarder ce qui venait… et un soupir de soulagement traversa son corps lorsqu’elle vit que c’était Ashitori. Mais, s’il était là… cela n’aurait pas voulu dire que leur poursuivant n’était pas loin ? Une nouvelle angoisse lui serra le ventre tandis que le volatile allait voir son lié, sûrement inquiet également. La jeune fille se redressa, décidée à se battre si jamais le vampire se pointait, lorsqu’elle sentit des bras la saisit fermement par la taille et la voix rauque du suceur de sang se glisser dans son oreille.

« Eh bien, demoiselle, vous pensiez vraiment vous être débarrassée de moi ? J’ai décidé que vous seriez ma proie, je ne vous laisserai donc pas partir. »

Naomiie se débattit, mais l’homme avait une force bien supérieure à la sienne, et un cri de protestation mêlé de terreur s’échappa de sa gorge lorsque les crocs de l’inconnu se plantaient dans la chair de son cou…

T Naomiie ferma les yeux. La douleur de la morsure semblait la transpercer tandis que l’homme commençait à vider son corps de ce liquide pourpre si vital. Elle n’arrivait même plus à se débattre, totalement impuissante. Alors qu’elle pensait que c’en était terminé d’elle, qu’elle serait drainée petit à petit au fond de cette ruelle, la voix de Shizoku retentit.

Shizoku « Ne t'avais je pas dis que c'était MA proie ? Alors je ne te le dirais pas deux fois : laisse la moi et va voir ailleurs si j'y suis ! »

La jeune fille ouvrit un peu les paupières, et vit le jeune homme, debout avec des flammes vertes dansant dans ses mains, mais il semblait bien prêt à mettre sa raclée au vampire. D’ailleurs, il n’attendit pas et envoya une boule de feu dans les jambes de son agresseur, et ce dernier retira immédiatement les lèvres du cou de Naomiie avec un grognement. Ayant les mains prises, il n’eut pas le temps de réagir lorsque le démon entama une nouvelle tactique. Il s’entailla le poignet avec ses dents, et le sang se mit à couler. Immédiatement, l’homme qui tenait l’elfe la lâcha et recula, comme dégouté par l’odeur du sang de son compagnon qui s’approchait de plus en plus de lui. La jeune fille tomba au sol, plutôt faible. Le sang mêlé eut fit un sourire méchant au suceur de sang avant de reprendre la parole. Il dit que le jour était sur le point de se lever, et que ce n’était pas très bien pour le vampire. Il lui laissa un ultimatum qui ne lui donnait guère d’autre choix que de se retirer, ce qu’il fit donc après avoir fixé son ennemi avec une haine non-dissimulée. Il eu un grognement de rage puis partit dans une ruelle latérale en vitesse. Naomiie leva les yeux au ciel et constata que oui, le soleil était en train de se lever. Les rayons ne les touchaient pas encore, mais ce n’était à présent qu’une question de minutes. La jeune fille fit un sourire triomphant à son ami… oui, son ami.

Naomiie « Merci pour tout, Keiji… »

Alors, la jeune fille tenta de se lever, mais n’y arriva pas. Ses paupières étaient lourdes, son corps tout entier l’était, en fait. Elle aurait voulu se lever, mais elle n’avait pas assez de force… Elle fit un nouveau sourire avant de s’évanouir avec autant de grâce que la belle aux bois dormants – bah oui quoi – enfin rassurée mais plutôt mal-en-point. C’était la seconde fois dans sa vie qu’elle avait une bataille dans ces ruelles, et qu’elle et son « compagnon de combat » en sortaient victorieux. La ressemblance entre eux était vraiment folle… il faudrait qu’elle lui demande lorsqu’elle serait réveillée. Comme la dernière fois, elle n’avait plus la force de repartir tout de suite. Cette fois encore, elle s’évanouit. Et cette fois encore, la paix semblait l’envelopper de ses ailes chaleureuses.

Sa respiration était calme, ses pensées sereines. Naomiie se sentait profondément heureuse… mais elle ne savait pas réellement pourquoi. Une douce chaleur l’enveloppait, malgré qu’elle ait eu souvenir de s’être endormie dans les ruelles – il ne faudrait pas que ça devienne une habitude tout de même ! – enfin ; endormie n’était pas le bon mot pour ce qui était arrivé, car elle était littéralement tombée dans les pommes. Alors que ses sens s’éveillaient peu à peu et qu’elle gardait encore ses yeux clos pendant quelques instants, elle remarqua qu’elle sentait la respiration régulière d’une autre personne à ses côtés. Etais-ce Keiji ?

Curieuse et le sommeil la quittant en même temps, elle ouvrit ses paupières et se redressa sur le pavés froids. Enfin… elle se redressa comme elle put, car un poids mort la retenait un peu au sol. Elle se frotta les yeux, se vue se focalisant enfin sur cette « chose » enlacée autour de sa taille, avant qu’elle se rende compte que c’était un bras. Un bras qui était le prolongement d’une épaule… son regard se déplaça le long du membre. Et cette épaule appartenait à son "camarade" qui s’était assoupi également. Il était adossé au mur à côté, mais il avait visiblement glissé dans son sommeil et sans s’en rendre compte, il s’était servi de la demoiselle comme un doudou de fortune. La jeune fille rougit – pour changer – et saisit le bras du jeune homme avec le plus de délicatesse possible, voulant le déplacer à côté pour pouvoir se dégager  de cette étreinte improvisée, lorsqu’un doux petit chant attira son attention.

Elle tourna la tête dans la direction d’où venait cette douce mélodie et son regard tomba sur un magnifique rossignol. Un sourire s’épanouit sur ses lèvres lorsqu’elle reconnut Ashitori qui était perché à côté d’eux. Achevant le mouvement qu’elle avait amorcé, elle se leva, s’adressant à l’oiseau.

Naomiie « Coucou, toi. Tu as veillé sur nous tout ce temps ? Merci beaucoup ! »

Elle passa son doigt avec le plus de douceur dont elle était capable sur les plumes du volatile avec affection lorsqu’un bruit de vêtements froissés derrière elle la fit se retourner. Son garde du corps de la nuit dernière venait de se redresser à son tour, passant sa main sur son visage. Ses cheveux verts étaient un peu désordonnés, ce qui fit sourire l’elfe. D’ailleurs, qui disait qu’elle non plus n’était pas décoiffée de s’être endormie par terre ainsi ? Elle adressa un nouveau sourire à celui-ci.

Naomiie « Ah, tu es réveillé ! J’espère que ce n’est pas moi… tu as bien dormi ? Moi je suis en pleine forme à présent ! »

Elle se tourna pour observer les rayons du soleil levant qui pointaient au dessus des toits serrés des ruelles étroites qui ne laissaient pas passer suffisamment la lumière pour être directement éclairement, mais le reflet des rayons sur les façades des bâtiments apportait une agréable lumière dorée à cet instant. La demoiselle était très heureuse à cet instant précis car elle avait pressenti que le jeune homme l’accompagnant l’aurait délaissée lors de son sommeil. Mais visiblement, celui-ci était trop fatigué pour partir… ou alors avait il lui-même décidé de rester auprès d’elle. Et cette pensée la rendait encore plus heureuse. Cette personne toute particulière qu’elle venait juste de découvrir, elle voulait la connaître encore plus. Elle sentait qu’en ayant passé cette nuit avec lui, elle avait eut une chance immense, et elle ne voulait pas laisser partir ce si intriguant jeune homme à la fois obscur et étincelant. Elle leva les yeux pour regarder le ciel qui était d’un bleu parfait.

Naomiie « Bon… est-ce que c’est le moment de nous séparer… ? »

Son regard retomba sur le jeune homme, accompagné d’un sourire triste.

Naomiie « Je ne peux pas te retenir si tu ne veux pas rester, et moi j’habite juste ici… alors, je n’ai d’autre choix que de rentrer ; mais si tu veux venir, tu es le bienvenu ! Surtout que la nuit a été longue… tu dois avoir faim ! »

Elle dit ça, son visage prenant tour à tour une expression un peu triste, puis gênée, et pour finir plus timide. Elle n’osait pas l’inviter directement, car elle ne voulait pas donner l’impression de ne pas vouloir le laisser partir, mais ne voulait pas non plus donner l’impression qu’elle ne voulait pas de lui chez elle. Alors au final, elle venait de se contredire à moitié et elle espérait simplement qu’il comprenne ce qu’elle voulait dire par là. Elle sourit à nouveau, avant de prendre une grande inspiration d’air frais, cet air frais et matinal qui sentait bon les pâtisseries et les toasts grillés consommés par les travailleurs prêts pour aller au boulot dès le levé du soleil, ce qui rappela une fois de plus qu’elle ne faisait pas partie de cette catégorie. Mais malgré cela, sa bonne humeur n’en fut pas ternie; elle se sentait si bien, tandis qu’elle tissait de nouveaux liens d’amitié.