Vert pomme et pomme verte [Pv : Lindasilme & Kaori]

Pomme verte et vert pomme

« Une rencontre inévitable »
Lindasilme & Kaori

Gaiel était toute excitée, elle allait pour la première fois dans la forêt de Sanctuary of Heart, cette forêt était d’une beauté magnifique mais Gaiel ne l’avait vue que de l’extérieur. Elle prit donc son sac posé sur la table en bois et partit. Gaiel s’arrêta pour faire une pause une fois devant l’entrée de la forêt, elle était déjà épuisée par ce qu’elle venait déjà de faire mais elle prit un peu d’eau dans sa gourde et entra dans la forêt. Il faisait plutôt sombre dans la forêt car puisque la cime haute de tous ces arbres montait si haut que peu de rayons traversaient. Elle fit une nouvelle pause quelque pas plus loin, sous un arbre. Elle sortit de son sac un encas qu’elle avait emmené avec elle. Gaiel était tranquillement en train de manger quand elle entendit une mélodie venant des arbres. Elle leva la tête prudemment. Au dessus d’elle il y avait une cinquantaine de branches. Sur une de celles-ci, vers le milieu du tronc était assise une petite fille d’un âge raisonnable peut-être 7-8 ans. Gaiel la regardait, elle était en train d’écrire quelque chose, ou de dessiner mais Gaiel ne voyait pas très bien de là où elle était, elle décida alors de grimper à l’arbre. Gaiel ne se faisait toujours pas à l’idée qu’elle avait des ailes et les oubliaient à chaque fois qu’elles seraient les plus utiles. Donc, après être tombée une dizaine de fois en essayant de grimper, elle se souvint qu’elle pouvait dorénavant voler. Gaiel poussa donc fort contre le sol et s’envola. Elle montait de plus en plus jusqu’à enfin arriver à la branche où était la petite fille.

« Bonjour ! cria Gaiel en arrivant »

C’est là que tout commença, la petite file eût peur et tomba, Gaiel eût essayée tout de même de la rattraper mais elle tomba, tomba, tomba. Puis, arrivée près du sol, elle vit qu’il y avait quelqu’un qui passait en même temps, cette autre fille avait les cheveux verts et devait à peut près avoir son âge. Elle remarqua subitement qu’à la vitesse où elles tombaient, elle et la petite fille, elles risquaient fort de tomber sur la fille aux cheveux verts. Gaiel n’eût pas le temps de freiner et elles tombèrent toute les deux sur l’autre fille, celle aux cheveux verts...

CODAGE PAR MADOUCE SUR EPICODE

Vert Pomme et Pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

Lindasilme prit une grande inspiration d’air frais. La douce odeur de terre humide parvint à ses narines, mélangée avec celle du chèvrefeuille et des violettes qui poussaient parmi les fougères abondantes. Ce jour là, le temps était magnifique, et le soleil brillait fort. Elle s’était levée tôt ce matin là pour pouvoir aller dessiner dans la grande forêt de l’île céleste. Elle avait enfilé un short en jean blanc avec un T-shirt à volants rose, puis avait attrapé ses affaires, prit Tuima avec elle et était sortie de chez elle en fermant à clé derrière elle. Après avoir traversé les beaux paysages de l’île, elle se retrouvait enfin à la lisière des bois. Elle se trouvait alors sous les arbres, écoutant le chant des oiseaux et savourant la douce brise qui venait faire flotter ses boucles blondes autour d’elle.

Elle se planta devant un grand arbre, et elle trouva que le fait d’y monter pour surplomber la forêt serait idéal pour dessiner. Elle se mit donc à grimper à l’arbre avec une grande agilité. Si quelqu’un l’avait vu faire, il aurait pu croire qu’elle était un écureuil un peu grand, avec ses longues boucles dorées volant au vent. Dès qu’elle fut arrivée en haut, elle haletait légèrement, mais la fatigue laissa vite place à l’Dès qu’elle fut arrivée en haut, elle haletait légèrement, mais la fatigue laissa vite place à l’excitation. La vue d’où elle était était tout simplement magnifique. De plus, le soleil illuminait l’endroit d’une façon magique, laissant passer de grands rayons de lumière dorée faisant scintiller les reflets roux de la fillette. Son affilié était perché sur son épaule et gambadait souplement sur les branches autour d’elle, la faisant rire. Elle sortit alors avec un petit sourire satisfait son cahier à dessin et se mit à dessiner avec beaucoup de soin ce qui l’entourait, capturant avec une perfection inouï l’instant présent.

Mais alors, un bruit étrange se fit entendre. Comme un bruit d’air, et Lindasilme tourna la tête vivement pour voir une personne surgir juste à côté d’elle, comme bondie de nulle part en lui hurlant « BONJOUR » dans les oreilles. Etant donné que la fillette avait une ouïe particulièrement fine, elle perdit contact avec la réalité pendant quelques instants, et glissa sur le côté. Elle se rendit alors compte qu’elle était en train de chuter. Elle agrippa ses mains à la branche, mais alors l’insouciante personne qui lui avait bondit dessus plongea à sa suite pour la rattraper, la surprenant une nouvelle fois et la faisant perdre prise sur la branche. C’était si haut… et elle était si petite… la fillette cria juste au dernier moment avant de heurter violemment… une personne ? Mais elle n’eut pas le temps de se poser plus de question, car elle sentit le poids de l’énergumène volant l’écraser, vidant ses poumons de tout l’air qu’ils contenaient. Elle ne sentit rien pendant quelques instants, puis la douleur afflua. Comme un crescendo horrible. Elle devint si insupportable, qu’elle n’arrivait pas à savoir d’où elle venait, mais un cri empli de souffrance s’échappa de sa gorge, et elle s’évanouit enfin. Dire que cette journée commençait bien… Il fallait toujours que des personnes étranges arrivent pour tout chambouler…

By Tchii

vert pomme et pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

Je tirai sur mon pantalon en cuir noir pour vérifier son élasticité – simple réflexe professionnel, car en vrai ça sert à rien – et réajustai mon corset vert un peu de traviole. Pendant un moment, je restai figée devant le miroir, mes cheveux bouclés retombant sur mes épaules recouvertes de ma chemise blanche. Je fis claquer le petit talon de mes bottines et finit par relever la tête, satisfaite. Cette tenue avait au moins le mérite d'être confortable, et je tournai sur moi-même avec mon habituel air prétentieux au visage. Melian, posé sur mon lit la tête entre les pattes avant, me regarda faire d'un air blasé et finit par siffler entre ses crocs - si, même pour un loup c'est possible.

▬ Ça va, t'as fini de t'admirer ?
▬ Je m'admire pas... je contemple mon reflet dans la glace. C'est différent.

Il leva les yeux au ciel et je réajustai coquettement ma coiffure, avant d'attacher ma frange en arrière avec une barrette. Bon allez, il était temps d'arrêter de plaisanter avec ce pauvre loup lassé du comportement de son excentrique liée. On disait souvent à Melian qu'il était courageux de rester H24 avec une énergumène comme moi; mais comme il le répétait souvent : c'est pas du courage mais de la patience. Je bouclai ma ceinture sur laquelle était pendue trois sacoches magiques - vous savez, celles qu'on achète au marché et qui sont plus profondes qu'elles ne le laissent penser - et des petits couteaux en tous genres. Ces derniers étaient mes accessoires favoris, tellement pratiques et surtout discrets. J'en glissai une partie dans mes chaussures, vêtements et sous-vêtements - vous pensez vraiment que je vais vous dire comment je fais ? - puis prit la direction de la porte, chopant mon magnifique arc argenté au passage. Je le contemplai une énième fois, eut une pensée pour mon père puis le rangeai dans mon dos où il alla rejoindre mon carquois rempli de flèches.

▬ T'es prête à partir ?
▬ Et comment ! On fait la course jusqu'à la clairière ?

Avec un sourire aux lèvres, je m'élançai hors de la maison et courut aussi vite que je pus, suivie de très près par un loup bien décidé à gagner la manche d'aujourd'hui.

✿ ✿ ✿

On n'entendait plus que le bruissement des feuilles pliant sous le poids du vent. Il n'y avait qu'une nature verdoyante qui entrait tout juste dans le printemps, et qui laissait la voie libre aux animaux ayant terminé leur cycle d'hibernation. Une unique flèche fila entre les arbres, et deux ombres s'élancèrent à sa suite avec détermination. Le projectile alla se nicher en plein dans une boule de poils en mouvement, qui s'écroula sans même avoir eu le temps de souffrir, rendant son dernier souffle alors que les deux énergumènes qui le prenaient en chasse bondissaient sur lui.

▬ Dégage sale cabot ! Celui-là est à moiiii !
▬ Je l'ai vu avant toi espèce de voleuse !

Au lieu d'attraper le petit animal que je venais d'abattre, je sautai sur Melian et l'écrasai à terre, tandis qu'il me flanquait des coups de pattes pour tenter se s'échapper. Je lui mis un coup de pied qui le fit grogner et retournai chercher mon butin, pour m'enfuir ensuite en courant, encore une fois. Pour vous résumer... nous sommes actuellement en plein dans une partie de chasse, dont l'ambiance ne change pas de d'habitude à vrai dire. Vous me direz que la chasse c'est pas bien, que tuer les animaux c'est mal et bla bla bla... EXCUSEZ MOI D'AVOIR DE MAUVAISES HABITUDES, HM ? C'est la faute de Papa, c'est lui qui m'a initiée à ce loisir quand j'étais petite ; résultat des courses : je suis devenue accro. Et puis c'est pas comme si je pratiquais cette activité en intensif... rassurez vous je crois avoir tué plus de gens que de lapinous-choupinous semblables à celui qui gisait actuellement dans mon sac. C'est peut-être pas super rassurant mais qu'est ce que vous voulez : c'est les risques du métier.

Prendre la fuite face à un Melian enragé ne pouvait pas être considéré comme lâche... en fait, c'était plutôt un réflexe de survie. Alors mes jambes traînèrent mon minuscule corps d'elles-mêmes alors que mon rire se mêlait au hurlement du vent dans mes oreilles. Par les Dieux, qu'est ce c'était bon de courir comme si sa vie en dépendait ! Les injures lancées par Melian rythmèrent ma course pendant quelques centaines de mètres, jusqu'au moment où je trébuchai sur un caillou plus gros que les autres. Heureusement pour moi, je me rattrapai avant de tomber comme une débutante, mais cet obstacle eut pour effet de me faire ralentir, ce qui permit au loup blanc de me rattraper et ainsi, me sauter dessus. Mon rire se stoppa net quand je me retrouvai sur le dos, avec le poids du gros canidé sur mon ventre. Ses iris bleu glacier me fixèrent avec malveillance et je dus me retenir pour ne pas fermer les yeux. Je me contentai d'esquisser un mince sourire et de me redresser sur mes coudes.

« Melian chéri... ton poil est soyeux aujourd'hui ! »
« J'ai gagné ma p'tite ! Rend moi ce lapin ! »
« Maieuh, t'es pas gentil ! »

Son regard s'accentua et je soupirai en levant les yeux au ciel. Ce qu'il pouvait être relou celui-là ! Je farfouillai à l'aveuglette dans l'une des sacoches et en sortit le cadavre dégoulinant de sang, dans lequel la flèche était toujours nichée. Melian descendit au sol et je me redressai à mon tour, pour finalement retirer d'un coup sec la flèche que j'essuyai sur le poil de l'animal mort, avant de le ranger dans mon carquois. Melian prit donc son repas pendant que je me levais, l'arc à la main. Ben oui, je n'avais pas eu le temps de le ranger, à cause de ce taré de loup ! J'attendis qu'il termine ce petit amuse-gueule et proposai de continuer la route vers la source d'eau la plus proche. Toute cette agitation avait fini par me donner soif, et je me doutais bien qu'il en était de même pour le loup qui me suivit sans broncher, les babines colorées de rouge. « On dirait un psychopathe... » lui transmis-je mentalement, un sourire aux lèvres. On s'enfonça dans la forêt pendant cinq bonnes minutes, à l'affut de tout ce qu'il se passait autour de nous. Alors le bruissement de feuilles suspect qui se fit entendre attira notre attention. Immédiatement, je fis volte-face et bandai mon arc – toujours pas rangé – en direction du bruit... pour y découvrir un louveteau qui nous fixait. C'était rare de les voir à cette heure-ci, et je devinai qu'il ne tarderait pas à rejoindre sa mère, un peu plus loin. L'abattre serait fichtrement cruel, alors je baissai mon arc et me contentai de le regarder dans le blanc des yeux. Cet instant sembla durer longtemps, tellement que le monde s'effaça autour de moi, le temps d'un échange de regards. Ma respiration prit le rythme de la sienne, et nous restâmes tous deux immobiles, incapable de rompre cette étrange connexion qui s'établissait. Tous deux amorçâmes un mouvement en avant, l'un vers l'autre.

Et alors que je levai le pied, il y eut un nouveau bruit sourd. Une chute, un cri... je ne sus jamais ce qu'il se passa à cet instant, mais cela suffit à nous ramener tous à la réalité. J'eus tout juste le temps de voir le petit animal s'enfuir au pas de course, et avant que Melian ne puisse m'avertir, un poids énorme s'écrasa sur mon dos, m'arrachant un cri suraiguë qui se stoppa net lorsque le choc de la collision me coupa la respiration. Un instant court, quoique fort peu agréable et vraiment très exaspérant. Il me fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits, et lorsque ce fut fait, je me rendis compte que mes mouvements étaient complètement entravés par les deux personnes – je le sentais qu'elles étaient deux – qui m'écrasaient de tout leur poids. Je me dévissai le cou pour mieux voir à qui j'avais affaire, et ne réussit qu'à voir le visage d'une fillette appuyée sur mon dos et une chevelure blanche un peu plus loin.

« Oh la vieille, tu pourrais te lever ? »

Non, je ne suis pas puérile... mais difficile de trouver comment interpeller quelqu'un quand on ne voyait rien d'autre que ses cheveux ! Melian grogna et fit le tour de l'arbre sous lequel nous nous trouvions, avant de revenir en face de moi. Alors que je m'apprêtais à secouer la fillette, Melian m'informa que la petite s'était évanouie et que m'énerve sur elle ne rimerait à rien. Le poids sur mon dos s'allégea – la vieille venait sûrement de se lever – et je pus ainsi me retourner, pour me redresser immédiatement en position assise, la petite nature inconsciente sur les genoux. Elle était vraiment toute petite, et avait des allures vraiment... juvéniles. Je levai le regard vers l'autre, qui n'était pas si vieille que ça finalement, malgré ses cheveux blancs. BEN QUOI, ce sont les vieux qui ont les cheveux blancs normalement, MERDE ! Je pris une grande inspiration pour me calmer et me retournai, pour constater que le petit loup s'était bel et bien volatilisé.

▬ Vous auriez pas pu trouver un autre moment pour venir m'écraser ? J'ÉTAIS OCCUPÉE ! »
▬ Arrête de hurler...

Je l'ignorai et fixai la nana aux cheveux immaculés. Elle ne semblait pas bien méchante, mais au fond qui s'en soucie ? Tout ce que je savais, c'était qu'elle venait de me tomber dessus, m'empêchant de découvrir ce qu'il se serait passé si j'avais pu approcher ce louveteau. Et puis la petite étant dans les vapes, je ne pouvais pas passer mes nerfs sur quelqu'un d'autre.

Fiche by (c) MISS AMAZING.

Pomme verte et vert pomme

« Une rencontre inévitable »
Lindasilme & Kaori

« Oh la vieille, tu pourrais te lever ? » Cria la fille sur laquelle nous venions de tomber

La vielle ? A la voir Gaiel et elle avait à peut près le même âge mais elle était... Plus petite. Un peu plus grande que la fille qui dessinait en haut de l’arbre mais assez petite quand même mais bon... Gaiel se releva et se dépoussiéra tranquillement. Derrière elle la fille aux cheveux verts s’était retournée, la petite du haut de l’arbre sur ses genoux puis elle leva la tête vers Gaiel, la fixa un moment puis tourna la tête vers l’endroit d’où elles étaient tombées, elle et la petite fille.

« Vous auriez pas pu trouver un autre moment pour venir m'écraser ? J'ÉTAIS OCCUPÉE ! » Cria la fille aux cheveux verts

Occupée ? Gaiel avait cru voir qu’elle regardait la branche au moment où elles sont tombées de l’arbre. En attendant Gaiel avait un peu la trouille même si elle savait que la file sur laquelle elles étaient tombées avait à peut près son âge, les yeux noirs qu’elle lui lançait étaient... Persuasif. La fille du haut de l’arbre était toujours évanouie, le choc avait dû être violent pour une si petite fille. Bon, alors, si Gaiel reprenait sa petite balade ? Non. Sa conscience lui interdisait de les laisser seules alors que l’une, elle lui avait causé la peur de sa vie et était maintenant dans les vapes et l’autre, elle venait de l’écraser comme une crêpe alors qu’elle était soi-disant « occupée ». Bref, elle ne pouvait les laisser là.

« De l’aide pour te relever ? » Demanda-t-elle à la fille aux cheveux verts

La politesse, rien que de la politesse, si elle n’était pas tombée sur elle elle n’aurait pas proposé de l’aider à se relever, c’était de la simple politesse.

« Et tu t’appelles ? » Finit-elle par lâcher

Il n’y a pas de raison particulière cette fois à demander son prénom c’était... De la simple et pure curiosité. Bon, il fallait maintenant s’occuper de la fille dans les vapes. Elle sortit une gourde de sa sacoche et prit la petite fille dans ses bras, lui ouvra la bouche doucement et lui fit boire un peu d’eau.

« Youhou ! Réveille-toi ! Es-ce que tu vas bien ? » Dit Gaiel, doucement, à la petite fille

Quelle drôle de journée ! Et ce n’était certainement pas fini...

CODAGE PAR MADOUCE SUR EPICODE

Vert Pomme et Pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

Un engourdissement parcourut les jambes de Lindasilme, alors que son esprit émergeait petit à petit de l’engouement dans lequel il était tombé. Elle pouvait sentir une douleur hautement déchirante dans sa jambe droite, sa cheville plus précisément. Elle pouvait sentir sous sa tête quelque chose de relativement confortable, comme si elle était posée sur les genoux de quelqu’un, et le reste de son corps touchait quelque chose de frais et qui lui chatouillait les bras… de l’herbe. Doucement et progressivement, elle se mit à entendre des bribes de conversation, une voix féminine qui semblait très énervée, et une autre qui ne semblait pas ravie mais légèrement plus passive. Elle fronça ses sourcils, tentant de comprendre ces tirades qui ne faisaient aucun sens dans son cerveau secoué, et finit par abandonner, tentant plutôt de reprendre contrôle de son corps.

Au prix d’un relativement grand effort elle réussit à ouvrir les yeux. Au dessus d’elle – la personne sur qui elle était posée – se trouvait une jolie jeune femme aux cheveux d’une surprenante couleur verte – qui lui rappelèrent immédiatement une autre personne qu’elle avait déjà rencontrée, lors du bal de l’île céleste. Elle pouvait également voir deux oreilles pointues dépasser de sa cascade de cheveux. Une elfe… ? Sur le coup, elle fut heureuse, se disant qu’elle rencontrait enfin une personne de sa race, puis un frisson d’appréhension vint avec. Une elfe. Mais elle était également une fée… mais… allait-elle la détester car c’est une fée, alors qu’elle est également une elfe ? Ca n’a aucun sens… Son attention se rapporta alors sur une autre personne qui s’approchait doucement d’elle.

La fillette tenta d’ouvrir plus les yeux, mais n’y arriva pas. Elle était tout simplement engluée. La personne en question s’agenouilla devant elle, et c’était la demoiselle qui lui avait bondit dessus plus tôt. Alors, elle lui prit délicatement le menton et lui entrouvrit la bouche, et y déversa le contenu d’une gourde. Avalant de travers, elle toussa, ce qui termina de la réveiller totalement. Elle se redressa afin de tousser normalement, et éviter de s’étouffer, lui envoyant une vague de douleur dans sa cheville. Elle grimaça, puis se tourna vers la demoiselle aux cheveux blancs.

-Merci pour l’eau…

Elle se massa alors le bras qui était douloureux de la position inconfortable qu’elle avait prise juste avant, puis se tourna vers l’autre demoiselle.

-Désolée de vous être tombée dessus, j’ai été surprise par l’arrivée soudaine de… ?

Elle ne termina pas sa phrase, se tournant vers l’autre jeune femme pour lui communiquer le fait qu’elle ne connaissait pas son prénom. Dans tous les cas, elle ne pouvait pas rester ici. Elle regarda autour d’elle, et son regard tomba enfin sur Tuima qui tenait entre ses petites pattes griffues son carnet de dessin et son crayon. Elle souffla de soulagement, tout en sachant qu’elle voulait reproduire ces croquis plus tard sur des toiles et les peindre. Elle tenta de se lever afin d’aller rejoindre son lié, mais à la place, elle retomba sur ses fesses avec un gémissement de douleur. Sa cheville… elle ne pouvait plus marcher, ça s’était sûr. Elle observa sa mince attache qui bleuissait et gonflait à vue d’œil. Ca ne présageait rien de bon. Elle hésita un peu avant de se tourner vers les autres personnes.

-Je… je crois que je ne peux plus marcher.

By Tchii

HRP: Désolée de l'attente, et c'est tout pourriii D8

vert pomme et pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

▬ De l’aide pour te relever ?
▬ Nan merci...

Faut pas venir me chercher quand je suis dans cet état, même pour proposer de l'aide. Après m'avoir demandé mon prénom – sans me donner le sien – elle s'empara de la fillette pour tenter de lui faire boire de l'eau, ce qui n'eut pas beaucoup d'effet en premier temps. Je la regardai lui demander de se réveiller et levai les yeux au ciel. Quelle cruche, elle a jamais fait de réanimation ou quoi ? ... moi non plus, mais faut pas être surdoué pour se dire que un « Youhou ! Réveille-toi ! » ne sert pas à grand chose dans ce genre de situations... je restai assise, la petite dans les bras – on la tenait à deux en fait – et regardai la nana commencer ses petites manipulations.

▬ P'tain, mais tu l'étouffes là !

La fillette s'était mise à tousser violemment, sûrement à cause de la trop grosses quantité d'eau que l'autre lui versait depuis sa gourde. La blonde se redressa violemment, manqua de me cogner le menton – mais mes super réflexes me permirent de reculer à temps – et se mit à tousser avec moins de violence. On attendit toutes qu'elle termine et finit par remercier l'autre idiote et s'excusa auprès de moi. Je la regardai un instant et haussai des épaules. C'est bon, je m'étais déjà énervée sur l'autre, j'allais pas non plus en rajouter une couche. Une gamine en plus, il y a des limites tout de même... Melian s'approcha doucement, et je lui caressai la tête avec une douceur que je n'avais qu'avec lui, puis me désintéressai totalement des deux, pour rassurer mon Affilié et lui dire que tout allait bien de mon côté. Rien de cassé, du tout, et plus de peur que de mal, c'est certain. Et puis j'avais vécu bien pire, ça n'était pas une gamine tombée d'un arbre qui allait me faire pleurer de douleur... La gamine poussa un gémissement de douleur qui me fit sursauter. Je me retournai pour voir ce qui lui arrivait et eut juste le temps de la voir retomber au sol, les mains sur sa petite cheville avec une expression douloureuse sur le visage. Je me mis à genoux en face d'elle et observai cette cheville dont la couleur bleue ne présageait rien de bon. Un soupir m'échappa lorsqu'elle nous confia ne plus pouvoir marcher, ouvrit l'une des sacoches qui pendaient à ma ceinture pour en sortir un rouleau de bandages blancs, ainsi qu'une poignée d'herbe sensée atténuer la douleur. J'utilisais souvent cet alliage, lorsqu'il m'arrivait de me blesser durant une partie de chasse par exemple.

▬ Tends ta jambe.

Elle eut un peu de mal. C'est vrai que quand on est pas habitués, l'action de tendre la jambe peut sembler douloureux... mais je pense que c'est en partie psychologique, et que si on n'y pense pas, ça va mieux. Je récupérai la gourde pour ramollir les herbes que j'écrasais sur une pierre ramenée par Melian qui avait anticipé ce que je comptais faire. On n'était pas liés pour rien, lui et moi. Je le remerciai mentalement et me mit au travail pour écraser les plantes les unes avec les autres jusqu'à former une sorte de mélange pâteux et vert foncé. Je retournai agenouillée vers la petite et prit sa jambe entre mes mains d'un geste doux et presque méthodique. Mes doigts de pianiste frôlèrent sa cheville, et je surélevai sa jambe pour finalement demander de l'aide à l'autre.

▬ Il faut que tu tiennes sa jambe comme ça. Bouge pas trop ou elle risque d'avoir mal.

Bon, je venais de m'improviser médecin d'urgence mais j'avoue que ça me va pas trop mal. Je me débarrassais de mon bel arc argenté et le posai à côté de moi, puis tirai une bande de tissu blanc depuis le rouleau, pour y appliquer la pâte que j'avais faite plus tôt. Je l'enroulai autour de la petite cheville, et sortis rapidement un petit couteau de ma bottine pour couper la bande avec.

▬ Ça va atténuer la douleur... normalement. Mais tu devrais voir un médecin, pour qu'il te guérisse ça. T'habites loin ?

Skyworld était un peu loin par rapport à la forêt, et pareil pour Chloris. Je pourrais très bien la ramener au village, mais quelque chose me disait que ce n'était pas une bonne idée. Je me redressai et entrepris de ranger mes affaires, puis regardai au loin, là où j'avais croisé ce louveteau. Si ces deux-là n'étaient pas intervenues, qu'est ce qu'il serait arrivé ? Je pinçai les lèvres, agacée, et baissai les yeux vers les deux filles encore par terre.

▬ Je m'appelle Ariel. Faräwell Ariel.

Il y a pas à dire, j'adore dire cette phrase. Je sais pas pourquoi, mais mon prénom est trop beau. À entendre, à lire ou à dire, même... non mais avouez, Ariel ça gère comme nom ! Je n'avais pas l'habitude de donner mon nom de famille, mais Faräwell c'est joli à prononcer aussi. Finalement, je décidai de ne pas rester plantée à rien faire en attendant que l'état de la fillette s'aggrave et attachai mon arc à ma ceinture. Je détestais faire ça, vu que sa place était sur bon dos... mais là il y a urgence. Je lançai mon carquois rempli de flèches à Melian qui le rattrapa au vol avec agilité – Dieux ce qu'on pouvait avoir la classe – et aidai la fillette à se relever. Elle ne tint pas longtemps sur ses jambes, raison pour laquelle je la fis passer doucement sur mon dos, et la calai de sorte à ce que sa jambe ne subisse aucun choc.

▬ Bon, je vais te ramener chez moi : je connais quelqu'un qui pourra guérir ce vilain machin.

J'avais beau être plutôt petite, il n'empêchait que j'étais robuste et surtout tout à fait capable de transporter cette gamine jusque chez moi.Ce qui ne devait pas être le cas de la vieille qui semblait frêle de nature. Qu'est ce que vous voulez, on a tendance à sous-estimer les Elfes...
N devait certainement être sorti, mais trouver des potions ne devrait pas être compliqué, surtout qu'on expérimentait pas mal de choses à la maison en ce moment. Je m'étais spécialisée dans les poisons mais mon frère, doté du même don de guérison que ma mère, devait pouvoir faire quelque chose au sujet de cette cheville. Je me mis en marche, mon loup sur les talons et la blondinette sur le dos, puis me retournai vers la nana restée plantée là où je l'avais laissée.

▬ Tu viens avec nous ?

Elle me semblait plutôt inoffensive, alors pourquoi pas le lui proposer après tout. Elle nous rejoint et bientôt, on forma un petit groupe qui s'enfonça dans la forêt que je connaissais quasiment par cœur.

Fiche by (c) MISS AMAZING.

Pomme verte et vert pomme

« Une rencontre inévitable »
Lindasilme & Kaori

La petite fille venait d’ouvrir les yeux après avoir bu quelques gorgées d’eau de la gourde que Gaiel lui avait présentée. La petite fille du haut de l’arbre toussa légèrement avant de reprendre conscience de son entourage. La fille d’à côté – celle qui tenait la petite fille avec moi – avait l’air de vouloir parler, c’était grâce à sa tête que Gaiel en était arrivée à cette conclusion et effectivement la fille aux cheveux verts pomme parla.

KAORI / P'tain, mais tu l'étouffes là !

Gaiel venait juste de remarquer qu’elle était à moitié assise sur la fille aux cheveux verts, pourquoi ne l’avait-elle pas remarquer plus tôt ? Sûrement parce que la jeune fille aux cheveux verts est très confortable. En se redressant la petite fille manque de cogner le menton de la grande fille – grande dans le sens plus grande que la petite – aux cheveux verts qui se recula au bon moment.

LINDASILME / Merci pour l’eau…

GAIEL / De rien.

La fille aux cheveux verts caressa ce qui semblait être sa ou son lié(e). La jeune fille massa ensuite son bras qui était rouge, sûrement dû à la position qu’elle avait depuis qu’elle s’était évanouie.

LINDASILME / Désolée de vous être tombée dessus, j’ai été surprise par l’arrivée soudaine de… ?

GAIEL / Gaiel Tagiba. Enchantée !

La jeune fille s’était tournée vers elle pour lui indiquer qu’elle ne savais pas son prénom alors Gaiel le lui avait communiqué. Elle tourna la tête vers un petit écureuil, le même qui l’accompagnait en haut de l’arbre, son lié apparemment. Elle essaya de se lever pour aller rejoindre celui-ci mais au lieu de le faire, elle poussa un cri de douleur et retomba par terre, sur les fesses. Elle s’était sûrement blessée en tombant de l’arbre tout à l’heure. Tout ça était de la faute de la Gaiel, comme à chaque fois qu’elle allait quelque part. La petite cheville de la petite fille était bleu-violacée et gonflée, cela n’était pas très bon signe en général. La fille aux cheveux verts s’était retournée quand la petite avait poussé un cri de douleur. La petite tourna sa tête vers Gaiel et l’autre fille et annonça qu’elle ne pouvait plus marcher. La fille aux cheveux verts poussa un soupir tandis que Gaiel avait une tête d’enterrement pansant que cela était de sa faute. La fille aux cheveux verts sortit d’une de ses sacoches des bandages et des herbes, sûrement curatives.

KAORI / Tends ta jambe.

La petite s’exécuta mais eut quand même un peu de mal à tendre sa jambe qui devait être très douloureuse. La jeune femme fit sa petite potion comme une vraie pro et en un temps record. Elle souleva la jambe de la petite et se tourna vers Gaiel comme pour lui indiquer quelque chose et elle lui indiquait vraiment quelque chose mais sans paroles Gaiel ne comprenait pas.

KAORI / Il faut que tu tiennes sa jambe comme ça. Bouge pas trop ou elle risque d'avoir mal.

GAIEL / Okay. Comme ça ? J’ai compris !

Gaiel fit ce que la jeune femme lui demandais consciente qui si elle ne s’était pas aventuré si loin dans la forêt rien ne serais arrivé. Elle applica ensuite la potion qu’elle avait fabriquée plus tôt et la recouvra du bandage qu’elle coupa à l’aide d’un couteau qu’elle avait sortit de sa bottine.

KAORI / Ça va atténuer la douleur... normalement. Mais tu devrais voir un médecin, pour qu'il te guérisse ça. T'habites loin ?

La fille aux cheveux verts regarda l’endroit d’où Gaiel et la petite étaient tombés et pinça les lèvres. Elle baissa ensuite les yeux vers la petite et Gaiel.

KAORI / Je m'appelle Ariel. Faräwell Ariel.

Ariel ? C’est très joli comme nom. D’ailleurs personne ne savait encore le nom de la petite fille. Ariel finit par ramasser son arc et le mettre à sa ceinture pour ensuite lancer son carquois rempli de flèches à son lié et aida la petite à se relever. Ariel cala la petite sur son dos et fit très attention à la mettre dans une position où sa cheville ne cognerait rien qui puisse aggraver sa douleur.

KAORI / Bon, je vais te ramener chez moi : je connais quelqu'un qui pourra guérir ce vilain machin.

Ariel se mit en marche suivit de son lié avec la petite sur le dos, Gaiel, elle, restais planté comme un arbre à l’endroit où les autres l’avaient laissée. La dénommée Ariel se retourna vers elle en lui demandant si elle venait venir et Gaiel lui répondit en les rejoignant. Ils formaient maintenant un petit groupe qui s’avançait peu à peu dans la profonde forêt. Gaiel profitais de se petit voyage pour découvrir le reste de la forêt et arrivé à un grand arbre – un chêne – posa une question à la petite fille toujours callée sur le dos d’Ariel.

GAIEL / Et toi ? Tu t’appelles comment ?

CODAGE PAR MADOUCE SUR EPICODE

Vert Pomme et Pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

L’elfe aux cheveux verts soupira, avant de s’agenouiller en face de la blondinette. Elle se mit à farfouiller dans une des petites sacoches accrochées à sa taille, pour finalement en sortir un rouleau de bandages et une poignée de petites herbes sûrement médicinales. Elle demanda à Lindasilme de tendre sa jambe, qui eut un peu de mal à le faire. Alors, la jeune femme commença à préparer les herbes pour ce qu’elle avait prévu, les imbibant d’eau avant de les écraser sur une pierre ramenée par le beau loup blanc qui l’accompagnait et qui était sans aucun doute son affilié. Lorsqu’elle eut terminé sa préparation, les herbes ressemblaient à présent à une sorte de pâte verdâtre. Alors, elle prit la cheville de la fillette délicatement entre ses doigts de pianiste avant de la surélever. Elle se tourna alors vers l’autre jeune femme pour lui donner quelques indications afin qu’elle tienne la jambe de la fée sans lui faire mal. Elle déposa ensuite son arc à côté d’elle, et la blessée le lorgna avec attention, le trouvant absolument magnifique. Il faut avouer que ce n’est pas tout le temps qu’on peut voir une belle arme et d’aussi près ! La demoiselle appliqua alors la pâte verte qu’elle avait préparée sur la cheville de notre petite elfe, tandis que l’autre demoiselle lui soutenait la jambe. Ensuite, elle enroula des bandes de bandage autour de sa blessure, puis en coupa le bout à l’aide d’un couteau sorti de sa botte – dans le sens premier, hein.

-Ça va atténuer la douleur... normalement. Mais tu devrais voir un médecin, pour qu'il te guérisse ça. T'habites loin ?

Lindasilme observa sa jambe bandée, avant de lever ses yeux qui venaient de prendre une teinte indigo vers la jeune fille aux cheveux verts.

-J’habite à Chloris… mais je vis seule.

Alors, son interlocutrice se redressa, puis regarda au loin, et Lindasilme suivit son regard, mais elle ne vit rien en particulier, seulement des buissons. Elle reposa son regard sur elle juste au moment où elle se présentait. Elle s’appelait Ariel. C’est vraiment un très joli prénom. D’ailleurs, cette dernière lui rappelait de plus en plus quelqu’un, mais ne savait pas si elle devait lui demander. Au pire, après tout, elle le ferait après. De toute manière, il semblerait qu’elle allait s’occuper d’elle encore un peu, ce dont elle lui était reconnaissante d’ailleurs. Elle ouvrit la bouche pour la remercier, mais Ariel se mit en mouvement. Elle ramassa son arc qu’elle attacha à sa ceinture, puis envoya son carquois rempli à son affilié d’un mouvement digne d’un film. Il faut avouer que Lindasilme la trouvait hautement classe, mais ne lui dirait pas. Elle savait que sinon, elle ressemblerait juste à une petite gamine débile qui trouve toutes les grandes personnes hyper-cool, et elle ne voulait pas donner cette impression, et encore moins à une personne comme Ariel. Alors, elle s’approcha de la petite blonde, et l’aida à se relever doucement. Cette dernière serra les dents, et tenta de rester debout le plus longtemps possible. Fallait pas abuser non plus quoi, Ariel l’avait aidée alors qu’elle lui était tombée dessus – bien qu’elle ne pèse pas lourd – alors elle se disait qu’elle devait faire des efforts. Doucement, la plus grande elfe la fit glisser sur son dos.

-Bon, je vais te ramener chez moi : je connais quelqu'un qui pourra guérir ce vilain machin.

La fillette sourit, même si elle savait que l’autre ne pouvait pas la voir, puis la remercia, tout en étant un peu dégoûtée intérieurement – d’elle-même – car elle ne voulait surtout pas être un fardeau, et avait le désagréable sensation que, bien entendu, c’était tout ce qu’elle était pour l’instant. Et en plus, elle ne pouvait rien faire d’autre que dire merci, c’est pitoyable. Alors qu’elle s’apprêtait à partir, elle se tourna vers Gaiel, puis lui demanda si elle voulait venir. Cette dernière lui répondit tout en les rejoignant. Elle commencèrent donc à avancer à travers les épais feuillages verts, Lindasilme se retenant de déposer sa tête sur l’épaule d’Ariel, luttant contre la fatigue qui menaçait à chaque instant de la faire replonger. Mais alors que ses paupières commençaient à se fermer, l’ange lui posa une question, la reconnectant avec le monde des conscients.

-Et toi ? Tu t’appelles comment ?

La fillette cligna des yeux pendant un instant, se réveillant, avant de se tourner vers la jeune femme qui lui avait parlé. Elle se frotta distraitement les yeux, tout en lui répondant.

-Je m’appelle Lindasilme Wilya.

Mais juste après avoir prononcé ces mots, ils arrivèrent au bord d’une large clairière dans laquelle se dissimulait… un grand village d’elfe. Lindasilme ouvrit de grands yeux émerveillés, devant la splendeur des lieux qui se trouvaient sous ses yeux…

By Tchii

vert pomme et pomme verte

Gaiel & Lindasilme & Kaori

Oh, comment ça pèse, le silence. C'était oppressant, mais bizarrement je semblais être la seule à éprouver ce léger malaise... à croire que vivre avec des gens bavards finit par changer votre façon de percevoir le monde. On n'entendait plus que le bruit des pas de Gaiel – ce nom sonnait comme un prénom de garçon, bizarre – parce qu'évidemment, je faisais l'effort de masquer les miens. Melian me fit remarquer que j'étais la seule à ne pas entendre mes pas glisser dans l'herbe, et je feignis le geste de lui envoyer un coup de pied, avant de sourire comme une idiote pendant que lui faisait de même. Du moins je suppose, parce qu'un loup ça ne sourit pas. En principe. Mais pire, on s'en fout non ? Je me remis à rire – décidément les monologues ça me réussit pas... – ce qui provoqua probablement de légers tremblements du côté de la demoiselle accrochée à mon dos, mais ce fut aussi à cet instant que je sentis sa tête tomber contre la mienne. Hm, fatiguée la p'tite ? C'était tout à fait compréhensible, puisqu'on était en plein dans l'heure de la sieste et... mais qu'est ce que j'en sais si elle fait la sieste ou pas ? Je levai les yeux au ciel face à ma propre bêtise, puisque si on grimpe aux arbres tout seul, on a plus besoin de faire la sieste. Maintenant que j'y pense, moi j'ai jamais fait la sieste... mais c'est à cause de la famille, parce que chez les F-H on est des piles électriques, et de dormir c'est pour les lopettes, AHAHAH.

▬ Tu sers à rien...

J'eus un mince sourire. Melian et moi, c'était vraiment une grande histoire. Il m'arrivait parfois de me rappeler la façon dont nous avions fait connaissance, et si jamais il n'y avait pas eu tous ces chamboulements dans nos vies, jamais nous n'aurions pu nous rapprocher de la sorte. Nous étions trop différents, et cette différence nous avait bizarrement rapprochés. Aujourd'hui, nous étions beaucoup plus que deux simples orphelins qui se serraient les coudes... Melian et moi, ça allait au-delà de tout ça. S'il avait été humain, c'est avec lui que je me marierai, c'est aussi simple que ça. Il a beau me mettre des recalages à longueur de journées, il a beau ne jamais être d'accord avec moi... je l'aime, mon loup. Mais bon, toujours était-il que à peine la petite fille eut elle le temps de se reposer que nous étions arrivées. Je m'apprêtai à le leur faire comprendre quand Gaiel décida d'interroger la fillette sur son prénom, et sa petite voix endormie confirma mes songes silencieux. Lindasilme. Les gens de Chloris étaient vraiment inspirés, pour donner un nom aussi long à une enfant aussi petite... moi par exemple, mes prénoms sont courts, et je suis pas grande. Mes parents ce sont des dieux de toute manière, tu peux pas test.

▬ On est arrivés !

Il y avait des Elfes. Partout. Pourtant, depuis quelques siècles, on était parvenus à accepter d'autres races – pas encore les Fées... vous êtes dingues ou quoi ? – dans nos villages, et il y avait une certaine cohabitation désormais... la preuve, je suis bien à moitié Mage moi hein. Mais même s'il y avait des sang-mêlés et autres races... on se considérait quand même Elfes. Je guidai Gaiel entre les maisons – contrairement à ce que vous pensez, on ne vit pas dans des cabanes ! – en saluant au passage les gens que je croisais, et qui me lançaient des remarques style « Déjà rentrée ? Tu régresses ma pauvre Ariel ! » ou encore « Alors, qui c'est qui a gagné ? Toi ou Mel' ? » auquel ce dernier – mon loup parle, c'est dingue – se faisait un plaisir de répondre que c'était lui, tandis que je protestais ouvertement en tenant la petite sur mon dos. L'amabilité des gens du coin fit que ces derniers saluèrent mes "invitées" avec un grand sourire, ignorant qui étaient ces filles avec qui j'avais rien à voir. Ma maison était tout à fait au nord du village, alors il fallut encore marcher une petite dizaine de minutes, mais je les laissai s'émerveiller devant ce petit village plein de verdure grimpant aux murs, qui avait au fil des années fusionné avec la nature qui l'entourait. Les traces du passage des Fées avaient été quasiment effacées par le temps, et même si le massacre demeurait dans nos mémoires, nous avions réussi à nous relever matériellement parlant.

▬ GRAND FRÈÈÈÈÈERE ! T'ES LÀÀÀ ?

Aucune réponse. Ben non, il est pas là. Je restai devant la porte de la grosse maison – ma maison était énorme, puisqu'elle appartenait à mes parents et que ma mère était une Harrington... et qui dit Harrington dit "le luxe, c'est la vie". Alors ma maison était une grande demeure, pas aussi spacieuse qu'une villa mais tout de même, on vivait très bien à deux – plus quelques légumes clandestins de temps à autres quand la capitale suffit plus – et c'était tout ce que je demandais. Melian s'approcha de moi, posa ses deux pattes antérieures sur ma hanche et fouilla dans ma sacoche dans l'idée d'y trouver les clés de la maison, avec lesquelles il ouvrit sans grande difficulté la porte d'entrée. Il poussa cette dernière et s'engagea dans la maison en silence, tandis que je faisais de même avec Lindasilme sur le dos. Gaiel ferma la marche et je mis un coup de pied dans la porte qui claqua assez fort, m'attirant un grognement mécontent de la part du loup blanc qui grimpa les escaliers à toute vitesse, sûrement pour rejoindre ma chambre qui se trouvait à l'étage.

▬ On va de le salon, ça vous va ?

Évidemment que je n'attendais pas de réponse de la part ni de l'une, ni de l'autre. Faut pas abuser quoi ! Je sautillai dans le hall pour rejoindre la pièce d'à côté et déposai la fillette sur le canapé, tandis que j'invitais Gaiel à s'installer "comme chez elle". Bon, c'est vrai que je n'étais pas habituée à recevoir du monde, alors les mettre à l'aise était franchement pas mon fort... m'enfin, toujours était-il que je repérai l'un des t-shirt de mon frère posé sur le dossier du sofa, juste derrière Lindasilme.

▬ Tu m'passes ce t-shirt ?

Elle avait beau sembler un peu dans les vapes, elle me le donna tout de même, et j'en profitai pour retirer ma veste que je posai sur le dossier du fauteuil. OUI, on est bordéliques à la maison... mais c'est pas comme si on ne faisait jamais de rangement hein. Je la remerciai et tout en ôtant mon propre haut – quoi ? j'suis encore chez moi à ce que je sache ! en plus Niji est pas là, donc j'en profite... – pour revêtir le vêtement trois fois trop large, je commençai à expliquer la situation.

▬ Bon, on a un petit soucis – ma voix était étouffée par le tissus, c'est trop marrant – parce que mon grand frère est pas là... et c'est lui qui sait soigner ces machins-là.

Mon haut alla rejoindre ma veste, et mon pantalon de cuir ne tarda pas à les accompagner. Mes chaussures se cognèrent bruyamment contre les pieds du fauteuil et je m'élançai dessus, m'écrasant avec élégance – c'est une blague, là je ressemble plus à un hippopotame qui plonge dans l'eau – en m'étirant comme un chat. Quand ce fut fait, je me tournai vers Gaiel et Linda, qui semblaient bien silencieuses... p'têt qu'elles étaient choquées de m'avoir vu me déshabiller... quand on s'appelle pas Haylei, c'est vrai que ça peut choquer.

▬ On va l'attendre... vous verrez, il est super mon grand-frère. Alors, qu'est ce qui vous amène dans la forêt ?

En temps qu'Elfe, je considérais que cette partie de l'île nous appartenait. C'est comme ça pour la majorité d'entre nous, puisque l'une de nos plus grandes victoires sur les Fées était ce magnifique coin plein d'arbres et de verdure. Alors l'air de propriétaire que j'avais en cet instant était tout à fait justifié, s'il vous plait merci. ~

Fiche by >MISS AMAZING.

» ••• zombie ; Lindasilme
» ••• stranger than paradise ; Lindasilme
» Quand une salade verte se prend des déchets dans la tête [Pv : Haylei]
» C'est la fête ! Mais t'es pas un clone toi ? [PV Kaori ♥]
» Balade Apaisante et nouvelle rencontre (PV : Kaori, Kurama)

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée