GAIEL ✿ NAOMIIE ✿ "A mysterious family of vampire"

L es Deux jeunes filles sortirent de la maison, puis Naomiie proposa à Gaiel d’y aller en volant. Après tout, pourquoi pas ? C’est toujours plus rapide et plus amusant !

Gaiel> C’est une excellente idée Naomiie ! Un, deux, trois... DECOLLEZ !

Les deux demoiselles échangèrent un sourire avant de s’élancer dans les airs, Alfirin solidement agrippée à l’épaule de Naomiie à l’aide de ses griffes, ce qui arracha en passant une petite grimace de l’elfe.

Naomiie> Vas-y doucement avec tes pattes griffues, toi !

La jeune fille ignora les ronchonnements de sa liée tout en levant ses yeux lumineux vers le ciel d’un bleu pur. C’était magnifique. Il n’y avait aucun nuage en vue, laissant juste cette magnifique couleur tout autour d’elles, les enrobant de façon magique. Le vent soulevait les cheveux de Naomiie, les faisant ondoyer autour d’elle alors qu’elle se mettait en position « allongée sur le ventre » pour prendre plus de vitesse et de voler de façon plus confortable. Elles prirent la direction de la capitale, surplombant à cet instant la belle plaine qui à cette saison était décorée d’une multitude de petites fleurs colorées et odorantes. Il faisait agréablement bon, c’était enfin l’été. Elles passèrent la forêt, puis franchirent enfin les limites de la ville, surplombant finalement les ruelles sombres. Avec douceur, elles se posèrent sur les pavés sales et irréguliers, marchant vers la fameuse et pas très bien fréquentée taverne de Dionysos. Les petites chaussures de Naomiie claquaient sur le sol, envoyant l’écho de ses pas un peu partout. Elles passèrent devant chez elle, et le propriétaire de la grande et vieille maison était dehors, sûrement en train de chercher le courrier, justement. L’elfe le salua avec respect, et ce dernier lui sourit gentiment avant de manœuvrer son fauteuil roulant à l’intérieur de la maison. Lorsqu’elles furent un peu plus éloignées, Gaiel, curieuse, demanda de vive voix à Naomiie :

Gaiel>  C’est quelqu’un que tu connais ?

Naomiie> Oui ! C’est le propriétaire de l’appartement où j’habite ! L’endroit où il est rentré ensuite, c’est là où j’habite.

Naomiie lui fit un petit sourire. Personnellement, cela ne la dérangeait pas qu’elle lui pose la question. Elle aimait bien discuter comme ça. Ca lui donnait l’impression d’avoir vraiment une amie, ce qu’elle n’avait pas vraiment la chance d’avoir. Enfin, elle avait des amis bien entendu, mais pas de sexe féminin. Les deux jeunes femmes continuèrent d’avancer un peu, puis arrivèrent enfin à destination : devant la taverne de Dionysos. Elle n’avait jamais changé depuis l’arrivée de la jeune fille. Sombre, plutôt rustique, mais ce qui est plutôt inquiétant c’est surtout le troupeau d’ivrognes chevronnés qui squattent sans merci une bonne dizaines des tables mises à disposition, sans parler des gangs en particulier – les vampires avec leurs cocktail vodka-sang, les espèces de punk-métalleux avec un look douteux qui se terrent dans leur coins et toisent toutes les personnes qui passent un peu trop près comme des bulldogs sur le point de sauter à la figure de la personne en face. Enfin, je ne vais pas tous les passer en revue, sinon je risque d’inquiéter notre petite elfe ici présente qui tente de ne pas trop les regarder.

Donc, les deux jeunes filles poussèrent la porte de la taverne, puis pénétrèrent à l’intérieur, sentant l’odeur d’alcool et de fumée de tabac qui flottait dans l’air. Certains groupes riaient aux éclats à des blagues vaseuses tandis que d’autres sirotaient leur boisson dans un silence on ne peut plus complet. Dès son entrée, Gaiel jeta des regards autour d’elle, cherchant la personne qu’elles attendaient, et qu’elles étaient venues voir. Un certain… M. Oile, il me semble. Mais Naomiie se dit que si elles ne faisaient que le chercher du regard, elles ne le trouveraient jamais, car il n’y avait quasiment que des hommes, et elles n’avaient absolument aucune idée de ce à quoi il pourrait ressembler. Gaiel devait en être arrivé à la même conclusion car elle venait de s’avancer vers l’aubergiste avec conviction pour lui demander si un certain M. Oile serait présent parmi eux.

Aubergiste> Juste là bas ma p’tite dame.

Elle le remercia poliment, et Naomiie lui fit un petit sourire pour montrer sa reconnaissance. Les deux demoiselles se dirigèrent donc vers la table, au fond de la pièce, que leur avait indiqué le barman il y a à peine quelques instants. Elles s’arrêtèrent devant, observant l’homme qui y était assis. C’était un homme qui n’avait pas l’air absolument exceptionnel, avec des cheveux gris terne. En voyant les deux jolies jeunes filles s’approcher, il s’était redressé.

M. Oile> Ah. Mlle Tagiba, je présume ? Asseyez-vous ! Et cette jeune fille est ?

Gaiel> Bonjour. Oui je suis Mlle Tagiba. Et cette personne est Naomiie Alyn, une amie à moi.

A ces mots, Gaiel indiqua Naomiie d’un petit geste, et le regard de l’homme se porta sur elle. L’elfe s’empressa de saluer l’émetteur de la lettre avec un sourire timide mais charmant. L’ange s’assit à la place que venait de lui indiquer M. Oile, et Naomiie se glissa à ses côtés, en face de l’inconnu. La conversation ne tarda pas à commencer.

Gaiel> Alors M.Oile de quoi vouliez vous nous parler ?

Alors, l’homme prit une expression hésitante. Visiblement, il devait dire quelque chose de gênant ou choquant. En tout cas, quelque chose de désagréable tout autant à dire qu’à entendre. Gaiel lui fit un sourire encourageant, et finalement il se mit à table, après s’être raclé la gorge.

M. Oile> Hum... Cette maison a autrefois appartenu à une autre famille, qui habitait là, au tout début, quand Chloris à été construit. Cette famille était disons... Sanguinaire, une famille de vampire. Ils avaient fait des choses terribles à des personnes qu’ils n’aimaient pas, des voisins notamment. Pour ça, les autres habitants ont décidés de les enfermer dans leur maison. Puis l’enfant à finis par avoir tellement faim, qu’il a tué ses parents en les vidant de leur sang. Puis l’enfant à été mis à l’écart, il devenait dangereux, on raconte qu’aujourd’hui, il vit dans la forêt, mais personne ne sais si c’est un garçon ou une fille, sauf ceux qui l’ont transporté, mais ils ne veulent pas le dire. Voilà.

Dès qu’il eut terminé sa longue tirade, Naomiie et Gaiel échangèrent un petit regard en coin. Alors, l’ange vivait dans une maison… qui avait vu des choses horribles. Une maison dont les murs avaient abrités d’ignobles parricides… et un enfant aurait fait tout cela ? Ca ressemblait à une histoire d’horreur… mais ce n’était pas une blague. Rien que l’expression hautement inquiète de M. Oile pouvait en témoigner. La jeune fille de 18 ans se tourna vers sa compagne, puis de nouveau vers son interlocuteur qui fixait le sol d’un air gêné.

Gaiel> J’imagine que je n’ai pas trop le choix ? Je dois prendre une assurance dans votre agence en cas de... meurtres ?

L’homme d’affaire acquiesça, puis Gaiel se leva, faisant signe à Naomiie de se lever à son tour. Elle dit rapidement à M. Oile qu’elles revenaient, puis entraîna l’elfe avec elle pour lui parler en privé.  

Gaiel> T’en pense quoi de tout ça ?

Naomiie leva son regard vers l’autre jeune femme, se triturant les mains d’un air gêné. Cette histoire était vraiment terrifiante… Sa voix n’était qu’un chuchotement.

Naomiie> En effet, tu n’as pas le choix… Mais cette histoire est ignoble, tu ne trouves pas ? Je… je pense que tu ferais mieux de prendre l’assurance, on ne sait jamais. Mais par contre, il va falloir trouver quelque chose pour… cet enfant. Il risque de revenir dans son ancienne maison, non ? Tu ne crois pas qu’on devrait en parler avec les autorités, ou tenter de sécuriser ta maison ? Ou alors… non, on ne peut pas non plus prendre le risque d’aller le voir... s’il se terre dans la forêt ainsi… c’est ignoble, tu ne trouves pas ?!

La jeune fille perdait un peu ses moyens, il faut l’avouer. Elle ne savait pas du tout comment gérer cette situation. Elle sentait bien que Gaiel était en danger à présent dans cette maison, ou elle pouvait également mettre d’autres personnes en danger. Il faudrait trouver un moyen d’empêcher le retour de cet enfant chez lui… et c’était très certainement une question de vie ou de mort.