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 ••• la colombe et le corbeau ; Emrys

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Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange

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Shu-Fang «Jodie» Zhou
Shu-Fang «Jodie» Zhou
Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/05/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Shu-Fang Zhou. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Reisen Udongein Inaba (Touhou) et Asseylum Vers Allusia (AZ) irl - Kim Taeyeon et à ce propos, j'aimerais remercier : Yen (Alice)(cs ozodie) ♥
••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Mar 19 Juil 2016, 01:53



jodieetemrys




la colombe et le corbeau
──Elle avait oublié le danger. Oublié les avertissement de Ciel - ce traître -, oublié le froid et la peur ; elle avait oublié ce qui faisait battre son cœur. Elle avait oublié bien des choses, mais elle n'avait pas oublié la douceur de la nuit et la marelle aux monstres. Elle n'avait pas oublié les démons qui rôdaient autour d'elle lorsqu'elle dormait, elle n'avait pas oublié les cauchemars qui la hantaient ; elle n'en dormait plus. Elle voyait la mort, chaque jour, chaque nuit ; elle la voyait tourner autour d'elle comme si elle y avait été injustement arrachée. Elle ne devait pas être là, elle le sentait, dans sa chair, ses muscles, elle se sentait comme un fantôme. Un fantôme que beaucoup trop de gens remarquaient, à son grand dam. Elle ne voulait pas mourir, mais elle aurait aimé ne pas revivre. Solitude.

──La brume avait fini de l'aveugler, se levant avec le vent et la laissant perplexe lorsqu'elle remarquait qu'elle s'était effectivement perdue. Elle avait erré à travers ces rues pendant des années sans jamais s'égarer et elle ne reconnaissait aucune porte, aucun mur ; rien. Elle leva les yeux au ciel, plantant son regard au travers de la faible lumière de la lune et de ses princesses les étoiles qui lui semblaient danser, une seconde à peine. Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'elle baisse à nouveau les yeux sur le triste paysage qui la retenait une fois de plus sur terre.

──Elle jurait avec tout le reste ; elle était ange dans un univers trop sombre noyé dans les ténèbres qui dévoraient  sa silhouette fébrile, fragile. Et lorsqu'elle posait ses yeux sur ses mains, elle ne saisissait plus l'origine du tremblement au bout de ses doigts. Les pieds nus sur le trottoir froid ; des bracelets d'or autour de sa cheville, de son poignet et leur éclat demeurant la seule lumière au milieu de la nuit. Noire. Enveloppée d'une robe bleue - sombre, comme l'était le ciel. Les étoiles en moins.

──Elle avait entendu des pas ; un bruit sourd, à peine audible. Elle était seule - elle le croyait. Elle avançait, le pas lourd, inconscient. Elle se savait seule - elle imaginait. Mais la nuit était traître et les bruits menteurs - elle n'avait pas peur. Plus jamais. Ciel lui avait été un bon professeur. Elle avait serré les dents à cette pensée et lorsque l'écho d'une voix qui lui était inconnue résonna contre les murs de la ruelle, elle se retourna.

──Le regard assassin, le souffle court. Les yeux brûlants ; brillants. Et elle recula d'un pas lorsqu'elle tomba nez à nez avec un des monstres qui hantaient ses cauchemars. Sauf qu'elle ne rêvait pas - elle n'avait pas peur.

« Vous êtes laid. »

──Elle avait parlé d'une voix simple, douce ; calme. Une voix sans tendresse mais sans colère. Son âme pourrie et ses yeux fendus d'une ironie mauvaise ; impur - elle le savait. Il n'y avait que les monstres qui ressemblaient à des monstres ; mais elle ne croyait plus en la terreur qui avait été sienne.  

──Au moins, elle n'était plus seule.
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Emrys L. «H» Nyström
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J'ai traversé le portail depuis le : 20/04/2016 et on me connaît sous le nom de : zelda. Mon nom est : Emrys Léocade Nyström Actuellement je suis : célibataire & bisexuel. Il paraît que je ressemble à : gamzee creepy makara {homestuck} + evan sexy peters {irl} et à ce propos, j'aimerais remercier : signa&cs + (zelda.) ava + (baby silas. ♥)
Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Mar 19 Juil 2016, 22:46

la colombe & le corbeau

#notp
i lost my fucking mind it happens all the time cause i can't stand myself i'm an asshole baby

J'ai jamais dit que j'étais un enfoiré.
C'est les autres qui m'ont catégorise fils de pute, à cause de ma gueule et de ma daronne — ou de mon daron, selon les connaissances.
Puis faut dire ; j'suis influençable.
C'est moi la victime, dans l'histoire.
Elles aimeraient que ça soit vrai, ces petites merdes.

Et c'est donc après quelques coups de reins — rien de bien fascinant, elle me manque — que j'me glisse dans la nuit, le sourire et le joint aux lèvres. J'ai déjà ravalé mes sarcasmes dans un dernier verre et j'ai pas cherché à reboutonner correctement mon futal, persuadé que j'allais simplement me fondre dans l'noir à la recherche de ma chère et tendre caravane.

Ça aurait dû être une simple soirée, le genre repas chez une autre, dans tous les sens du terme. Ça aurait pu être une simple soirée, si t'avais pas tout niqué avec ton aura d'idiote heureuse, ton allure d'ange fini à la pisse et ta tignasse trop longue, trop brillante. J'y pouvais rien moi, j'suis qu'un de ces démons planqués dans l'ombre des bâtiments — j'suis prédestiné à faire du mal aux jolies gamines en détresse, c'est dans mon ADN.
Dans ma réputation.
Alors j'me faufile dans ton passé, tranquillement.

C'est comme satisfaire une novice au lit ; faut y aller en douceur, s'immiscer lentement et par étape pour ne pas faire souffrir. Et si on à affaire à un télépathe, c'est encore pire — un seul faux-pas et on est grillés. Alors je glisse dans tes souvenirs comme dans une couette, m'installe dans les derniers événements pour trouver les plus marquants. Ils mettent jamais longtemps à venir.

Ça s'annonce comme un joli traumatisme, un grand espace où on vendait des filles, avant ; ça s'annonce merveilleusement bien et j'enregistre ta vision innocente du monde — celle d'une enfant, d'une âme trop pure pour être en un lieu aussi foutu. Ça m'plaît, ça m'plaît beaucoup. Alors j'arrête de m'faire discret, je sors de l'ombre avec mon plus beau rictus de joker.
« — Tu coûtes combien, beauté ? »

Et puis on arrive à une autre période, plus lointaine ; second traumatisme, et cette fois c'est moi qui douille. Parce que j'te sens mourir, j'sens ta peine en voyant deux autres se faire déchirer, j'ressens chaque parcelle de ton corps comme si c'était l'mien — j'vais trop loin dans ta tête et j'pense plus trop au danger en revenant à la réalité.
Et puis ça m'frappe en pleine poitrine.

Deux yeux étincelants, le genre qui attire le regard avec plus d'intensité qu'une paire d'aimants ; deux yeux qui m'donnent l'impression d'être mis à nu, et pas dans le bon sens du terme. C'est plus une gosse dégueulasse que j'vois d'un coup, mais ces prunelles qui m'agressent l'âme et m'arrachent le palpitant. J'ai beau chercher à reprendre le contrôle de ma respiration anarchique, j'sens les contractions du myocarde devenir de plus en plus douloureuses, presque paniquées.
Est-ce que j'ai la trouille ?

« — Vous êtes laid. »

En temps normal, ce genre de remarque ne me fait ni chaud ni froid. Mais là, j'aurais pu tomber à tes pieds comme un débile, m'écraser au sol et hurler que c'était pas vrai, qu'une fille comme toi pouvait pas me trouver laid — et qui pourrait trouver un démon comme moi physiquement appréciable, qui pourrait aimer l'allure de squelette et les cornes ? Personne, personne de normalement constitué. Plus j'men rends compte, moins j'me sens bien.
Alors j'rejette la faute sur toi.

« — Qu'est-ce que tu m'as fait ? »

La question est balancée dans un souffle ; j'essaye de le reprendre, mon souffle, mais j'y arrive pas — j'ai l'impression qu'on m'a chopé la gorge et qu'on me l'a broyée, qu'on a fouillé l'intérieur de mon bide pour foutre en l'air tout le mécanisme qui m'fait vivre. Et ça, ça arrive dès que j'te regarde, dès que j'te vois autrement qu'une sale gosse à l'aura trop brillante, aux yeux trop flippants.
« — Sérieusement, qu'est-ce que tu m'as fait. Pourquoi j'ai pas envie d'te faire du mal. »

Pourquoi j'ai envie d'la protéger de tout c'que j'suis ?



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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Mar 19 Juil 2016, 23:31



jodieetemrys




la colombe et le corbeau
──C'était pas grave, d'être un démon au cœur de pierre et aux yeux brûlants de fièvre. Elle était rendue à l'état de spectatrice du spectacle qu'il lui offrait ; la danse d'une âme trop impure - à condition qu'il ait eu une âme. Elle s'en fichait, au fond. Il était rien, pour elle - il le sera jamais. Parce qu'il en était un parmi d'autres, un démon parmi ceux qui la hantaient. Elle se rappellerait pas de son visage, elle avait déjà oublié lorsque ses yeux l'avaient quitté. Sa voix semblait l'étrangler, elle se souvenait s'être étranglée, elle aussi. C'était comme ça, quand son cœur avait manqué un battement, s'était arrêté une seconde pour la laisser respirer ensuite.

──Un pauvre fantôme parmi les autres. Et une tendresse dans le regard quand enfin elle daigne le détailler.

──Elle avait toujours voulu être forte, pouvoir regarder en face la mort et lui dire que ce n'était pas son heure. Elle avait toujours voulu se sentir grande, relever la tête lorsque le danger lui effleurait la peau. Mais elle était amoureuse ; de la vie, des hommes, amoureuse de ce qui pouvait être beau, et de tout ce qui ne l'était pas. Elle était faible, en somme. Comme il était faible devant elle ; comme ils l'étaient tous au fond de ses iris. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait - son cœur, à lui, aurait explosé si c'était le cas.

──Il se débattait, pitoyable, incapable de comprendre - personne ne comprenait. Elle non plus, elle ne comprenait pas - ou elle ne voulait pas. Elle la voyait pourtant, au fond de ses yeux, une lueur infime - minuscule. La douleur. Elle grimace. Il n'y avait que les monstres pour ressembler à des monstres. Ce serait si facile, si elle pouvait seulement le haïr, lui cracher dessus et tourner le dos. Lui laisser sur le visage une moustache dessinée au marqueur et lui faire manger sa fierté. Elle ne pouvait pas - elle ne voulait pas.

« Ça vous ferait plaisir ? De me faire du mal ? »

──Elle avait esquissé un geste dans sa direction, s'était ravisée ensuite. Elle avait planté ses yeux dans les sien, le regard ferme mais sans colère. Elle n'avait plus la force, plus la foi. Elle était fatiguée de se battre. Elle ne se battait plus. Elle s'était griffée le bras en parlant, récoltant au bout de ses doigts quelques gouttes de sang - presque rien. Elle lui avait fait des traces sur la joue. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça - peut-être n'avait-elle pas envie de savoir.

« J'ai eu mal. Vous vous sentez mieux, maintenant ? »

──Elle était fâchée sans vraiment l'être. Elle ne l'était pas contre lui mais contre la réalité qu'il incarnait ; la violence, la débauche - il la repoussait aussi bien qu'elle l'attirait. Parce que c'était dans sa nature - à ce démon. Elle n'avait pas peur - elle était terrifiée.
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Emrys L. «H» Nyström
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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Mer 20 Juil 2016, 11:52

la colombe & le corbeau

#notp
i lost my fucking mind it happens all the time cause i can't stand myself i'm an asshole baby

« — Ca vous ferait plaisir ? De me faire du mal ? » « — Non. » C'était pas ça, la bonne réponse. J'aurais dû me redresser, la toiser avec mon sourire de clown, prendre le temps de la jauger en laissant mes crocs briller dans le noir. J'aurais dû répondre « ouais, j'aurais pris mon pied » et la chopper à la gorge, comme j'lai déjà fait un million de fois. J'aurais dû— j'aurais dû être insensible, je l'ai toujours été.

J'entends à peine le bruit de tes ongles fendant ta peau et ça m'fait mal, ça m'fait mal alors que ça devrait pas ; et y a tes doigts, tes doigts contre ma joue, tes doigts qui étalent quelques traces d'hémoglobine contre ma joue.
Et puis tes doigts, et puis ta peau.

« — J'ai eu mal. Vous vous sentez mieux, maintenant ? » « — Non. » La gorge nouée et les crocs serrés, j'ai l'impression que ton contact m'a brûlé. J'mets un moment à capter, tu sais ; ce genre de situation, ça m'arrive jamais. Ça m'est jamais arrivé, même — alors faut pas m'demander de saisir directement, il m'faut ce qu'on appelle un temps d'adaptation.

Tu me l'as pas donné, personne me l'a jamais donné. Tu m'as enflammé la joue avec plus d'efficacité qu'une baffe, tu m'as déchiré la poitrine sans même y tailler un coup d'griffe. « — J'me sens mal. J'tai regardée.. Et j'me sens mal. » J'ai envie de t'éclater contre le sol, pour voir si ça m'arrange — envie d'vérifier si un coup dans ta tronche trop innocente ça me rendrait mes battements de cœur et ma répartie habituelle.

Alors j'recule d'un pas, j'me décale de quatre ou cinq ; j'me retrouve contre le mur, froid, et j'my appuie comme si c'était ma porte de sortie, mon salut. La tête dans la main et les griffes grattant ma peau, j'essaye de retourner dans ta tête, de trouver comment tu t'appelles et c'que tu m'as fais — j'revois l'espace, grand. Et l'homme, beau.
J'revois la scène, j'la ressens comme si c'était moi, qui m'faisait acheter. Et l'homme, son sourire, son air rassurant ; j'comprends, enfin.

« — Jodie. » Ange. Demi-déesse. Fille d'Aphrodite. Merde ambulante. Les ongles plantés dans les paumes, j'pousse un soupir ; c'est déjà arrivé, c'est pas la première fois qu'elle fait un truc pareil. Tu brilles, tu brilles et tu ensorcelles. Une demi-déesse, il a fallu que j'tombe sur une demi-déesse et qu'elle fasse exploser tout ce que j'ai construit, en vingt-quatre ans d'existence. « — Tu sais c'que tu m'as fait, non ? »

Manquerait plus qu'tu sois pas au courant, que t'assassines n'importe qui sans s'en rendre compte ; j'ferme les yeux, quelques secondes. Frotte l'arête de mon nez, consciencieusement. « — Bordel, c'est hyper dangereux. Si tu tombes sur un psychopathe et qu'tu lui fait ça, tu sais c'qui pourrait arriver ? Sombre conne, t'aurais pu te faire violer un million d'fois. » Ça m'énerve, ça m'énerve d'être énervé contre toi, contre son pouvoir louche et mon incapacité à en avoir rien à foutre.

J'mapproche — doucement. J'maccroupis devant toi — doucement. Et j'fourre mes mains déjà ensanglantées dans mes poches, pour pas t'inquiéter. Merde. « — Ecoute, gamine, on te l'a sûrement dit un million de fois, mais sortir toute seule le soir, c'est une mauvaise idée. Tu sais pourquoi ? Parce que la nuit, les démons sortent. Tu le sais, non ? Tous les mecs, aussi laids que moi ; parfois plus, parfois moins. Vampires, loup-garous et autres conneries s'jettent dehors dès que la lune est haute dans le ciel. Et les anges, comme toi, ils les bouffent. » J'fait claquer ma langue contre mon palais, de plus en plus agacé contre mes paroles — j'sais que tu me manipules, j'sais que t'as fait quelque chose à l'intérieur de moi, mais c'est viscéral ; j'ai envie d'te prendre dans mes bras, d'te forcer à prendre du poids.

Et j'me demande si c'est de l'amour ou c'qu'un frère ferait — les relations familiales, j'ai jamais su comment c'était, quand c'était pas profondément malsain. Alors j'préfère me dire que j'te vois comme une p'tite soeur, parce que sinon, j'aurais l'impression d'être une version discount de mon oncle.
Le genre de trucs qui tordrait mes bijoux de famille.



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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Mer 20 Juil 2016, 14:49



jodieetemrys




la colombe et le corbeau
──Le même discours que Ciel, Monsieur et tous les autres. Ils racontaient tous les mêmes dangers, essayaient de la menacer, lui faire peur. Des absurdités, en somme, puisque même le monstre qui lui faisait face n'avait pas eu la force, pas eu la foi - ou le courage - de lui prouver ces mots. Elle n'était pas aussi vulnérable qu'ils le pensaient tous. Ce n'était pas elle qu'on retrouvait assommée au matin, au détour d'une ruelle sinistre. Ce n'était pas elle, le démon accroupi devant une enfant. Elle savait que les gens tombaient amoureux d'elle, savait qu'il ne pouvaient rien lui refuser. Mais elle n'avait jamais su comment ça marchait. C'était là, comme un ange gardien sans et sans forme. Et la malveillance des monstres s'éteignait au même titre que ses yeux s'allumaient. Plus elle le regardait, moins il lui semblait malveillant. Un sourire illumina son visage, fanant aussitôt.

« Ben.. Et vous ? »

──Elle avait posé la question en toute sincérité. Il devait y avoir des démons plus redoutables que lui - il avait l'air si fragile, comme ça. Comment se faisait-il qu'il ne se soit jamais fait attaquer ? Ou était-ce déjà arrivé ? Elle relève son visage, d'une pression de ses doigts sur son menton. Un mouchoir se dessine dans sa main et elle l'utilise pour nettoyer sa joue ; quelques secondes plus tard, le mouchoir a disparu, emportant avec lui les traces de son sang. Elle sourit, satisfaite, et se promettait de le rendre plus joli - car il était laid et finalement pas si monstrueux.

──Elle n'était pas un ange - ou ne s'en rendait pas vraiment compte. Elle n'avait ni ailes ni halo - juste de la chance. Elle était née d'une Déesse ; sa renaissance autorisée par un autre Dieu. Mais elle n'avait rien gagné à revivre, elle n'avait rien eu de plus si ce n'est cette profonde lassitude qui plombait son cœur meurtri par la tristesse. Solitude. Elle n'était plus vraiment seule.

« Vous êtes bien plus imprudent que moi.. La preuve, vous vous êtes fait avoir. »

──Elle rit. D'un rire clair, doux. Elle s'était imaginée en monstre et l'image l'avait amusée. Au fond, elle n'avait jamais voulu faire de mal - ou peut-être à Ciel depuis qu'il l'avait trahie. Elle était consciente d'en faire, pourtant. Ce n'est jamais gai de se sentir faible devant la faiblesse incarnée.

──Une goutte de pluie tomba sur sa joue et elle releva la tête, perplexe. Les étoiles s'étaient cachées et il ne faudrait plus que quelques secondes aux nuages avant de déverser leur tristesse. Elle fit apparaître un parapluie dans sa main - un vert en forme de tête de grenouille - et le hissa au-dessus de la tête du démon. Elle remarquait alors qu'elle ne savait pas comment il s'appelait. Tiens, comment connaissait-il son nom, à elle ?

« Vous ne m'avez pas dit votre nom, et puisque vous connaissez déjà le mien, il est inutile que je me présente.. »

──La pluie devenait plus forte, comme si on leur versait un seau d'eau sur la tête. Jodie se rapprocha pour s'abriter elle aussi sous le parapluie. Elle rit lorsque son regard croise une grenouille au bord d'une flaque. Les idées semblaient prendre du temps à percuter son esprit. Elle s'arrêta de rire. Net. Son regard planté sur sa silhouette décomposée. Il connaissait son nom. Il avait voulu la tuer. Elle fronça les sourcils, une pensée vive et assassine au fond de son esprit chaotique. Ciel aurait très bien pu le payer pour ça. Elle était dangereuse pour l'héritage qu'il convoitait. Mais Jodie se trompait de cible.

──Il y avait un autre meurtrier qui l'attendrait tout la nuit s'il le fallait. Un autre qui campait au fond des ruelles malfamées de Skyworld.
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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Jeu 21 Juil 2016, 01:02

la colombe & le corbeau

#notp
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« — Vous êtes bien plus imprudents que moi.. La preuve, vous vous êtes fait avoir. » « — T'as pas l'air d'avoir compris, ma poule. » J'ferme les yeux deux secondes, frotte une nouvelle fois l'arête de mon nez ; un vieux tic qui revient au galop. Comme quoi, on change pas les bonnes habitudes. La pluie s'apprête à tomber mais j'en sens pas une goutte, miraculeusement protégé par un parapluie aussi ridicule qu'adapté à la petite luciole qui sourit beaucoup trop.

T'as pas compris, non. Moi, j'suis un de ces démons — de ceux qui sourient dans le noir, qui étranglent Clochette quand elle essaye de fourrer son nez là où il fout pas. Si j'étais dans un conte, j'serais le méchant qui se fait baiser à la fin, parce que c'est dans mes gênes, dans mon ADN et dans mon caractère. J'ai jamais dit que j'voulais être sauvé, pas plus que j'ai l'impression d'en avoir besoin.
J'suis bien, comme ça.

« — Vous ne m'avez pas dit votre nom, et puisque vous connaissez déjà le mien, il est inutile que je me présente.. » « — Léocade. » Pas que j'ai peur de donner mon vrai nom, plus que j'aime pas quand n'importe qui m'appelle Emrys. J'inspire un grand coup et me prépare à contrer tout ce qui remue à l'intérieur de ma cage thoracique ; tout ça pour conserver un semblant d'orgueil, de fierté. De maléfique.

Le parapluie vole dans un revers de la main, la même main qui agrippe ta gorge fragile et soulève ton faible corps. Une, deux, cinq secondes. Mon rictus brille, dans la nuit — la lune entoure mes cornes. « — Tu l'as dit toi-même, poupée. Je suis laid. Parce que j'suis un monstre, et toi la progéniture d'une déesse. » Les griffes de mes phalanges libres viennent gentiment caresser une de ses mèches claires, sans que mes crocs ne se laissent recouvrir par mes babines.

« — T'as sincèrement cru que j'étais une telle fiotte ? Que t'allais me rendre bon, en deux secondes ? Jodie, Jodie, Jodie. » Légère pause, le temps de laisser tes pieds retoucher le corps — ta respiration reprendre, peut-être. Et j'avance, j'avance jusqu'à ce que seul le mur m'en empêche ; j'avance jusqu'à sentir ta colonne vertébrale le heurter, durement. « — Ca marche peut-être sur les autres, mais pas sur moi. J'suis pas une belle personne. » J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée, et j'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop. « — Me fais pas croire que t'as pas peur du noir, fillette. Tout le monde a peur du noir, même les pires salauds. »

Même les démons et les loup-garous — même moi, j'en ai peur. J'ai peur de s'qui s'y cache, s'qui se voit pas quand la lumière est allumée. J'ai peur de toi, qui essaye de changer c'que j'ai toujours été. Et j'ai peur de moi, plus que tout. C'est débile, cliché et absolument inutile, mais c'est surtout comme ça ; j'ai pas peur de voir de quoi j'suis capable, tu sais. J'ai juste peur, peur d'être un de ces enculés qui regrettent leurs pires actions. « — T'aurais dû le savoir, pourtant. Y a les gentils, et les méchants ; y a pas de vrai nuance, on fait croire ça aux enfants pour qu'ils se sentent pas mal d'avoir crevé les yeux de leur chien. »

Mes griffes se resserrent autour de ta gorge, sans pour autant couper ton souffle — j'ai peur de pas y arriver, peur que cette foutue voix qui me hurle de te lâcher soit plus forte que l'reste. J'mapproche de ton visage, glisse sur le côté ; inspire ton odeur et chuchote à ton oreille. « — C'est écrit partout en rouge sur les murs, la nuit. Quand t'es censée dormir, mais que t'oses pointer ton cul dehors. Et là, une question s'pose. » Serres qui grattent la peau sans la fendre, les veines qui palpitent à l'intérieur. Aie peur. « — Est-ce que tu l'as vue ? L'inscription. »

Mon dos craque, ma colonne vertébrale semble bouger. Ma sclérotique se remplit de noir, et les prunelles qui t'fixent deviennent jaunes.
« — Tu nais comme ça, tu vis comme ça, tu canes comme ça. »



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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Jeu 21 Juil 2016, 13:25



jodieetemrys




la colombe et le corbeau
──Il parle. Ils parlaient tous, c'était plus fort qu'eux. Les méchants se sentaient obligés de dire qu'ils étaient méchants et les gentils se sentaient obligés de vouloir les raisonner alors que la raison elle-même leur avait tourné le dos. Elle se dégoûtait de voir ce qu'elle était, dégoûtée de voir ce qu'il faisait. Elle s'essouffle et il la repose au sol, comme s'il l'avait sentie s'égorger - se perdre. Elle n'avait pas dit un mot, rendue muette par le tremblement au bout de ses doigts, le regard planté dans le sien, dur. Elle avait froncé les sourcils, plissé le nez. Elle voulait pas le rendre bon ; elle voulait le comprendre. Mais c'était trop compliqué, visiblement - à présent, elle le haïssait à hauteur qu'elle le trouvait immonde.

──Elle recule au rythme qu'il la poussait en arrière, ses pieds alignant rapidement, maladroitement les pas. Elle avait hurlé - ça lui avait échappé - lorsque son dos heurta de le mur mais ne se défit pas ; elle le fixait toujours, le regard fiévreux - brûlant. Elle avait planté ses ongles dans son bras - à lui - comme si ça pouvait la soutenir. Elle crache. En plein sur son visage. Et derrière lui, par le pouvoir de ses yeux brillants, Henri apparaît.

──Henri était un chat. Ou un humain qui n'avait de chat que la tête et les poils - les griffes et l'agilité. Henri était apparu plusieurs fois dans ses rêves ; elle le matérialisait pour jouer, quand elle s'ennuyait. Mais il n'était pas comme n'importe laquelle de ses créations. Il était le chevalier servant de la princesse de la nuit. Le chevalier qui avait fait s'écraser la tête d'Emrys contre un mur, avec autant de force qu'elle avait mis de haine dans sa création devenue violente. Elle paniquait. Elle ne contrôlait plus rien. Elle avait eu peur, elle avait faiblit. Des perles roulaient sur ses joues lorsque Henri s'arrête, comme commandé par une force au-delà de ses yeux brillants.

──Elle serre les dents.

« Vous êtes minable. »

──Elle avait arrêté de pleurer, s'était essuyé les yeux d'un revers du bras. Elle avait reculé d'un pas, vérifié si la grenouille était toujours à sa place - elle avait fui. Un goût amer au fond de la gorge et le tremblement au bout des doigts qui se calmait, petit à petit. Elle serre les dents et regarde son bras, le sang qui y coulait. Elle était bête. Mais il l'était encore plus. Ou elle s'en persuadait, pour se rassurer qu'elle n'était pas aussi laide que lui. Elle relève le regard ; elle avait peur qu'il continue, alors elle recule encore d'un pas, comme si ça l'empêchait d'avancer.

──Des monstres, elle en avait croisé des tas. Des plus forts que lui, des plus musclés, plus grands, plus violents. Elle en avait vus, elle les avait endormis ou effrayés, parce qu'elle les voyait. Leurs cauchemars. Elle les sentait dans sa chair et ses muscles ; elle sentait son rythme cardiaque accélérer lorsque la terreur s'emparait d'eux. Mais elle avait refusé d'entrer dans sa tête, à lui ; elle avait refusé parce qu'elle avait peur de ce qu'elle y aurait trouvé ; elle avait peur de ne plus pouvoir contrôler la création qui sortirait de ses songes.

« Si vous vous croyez fort alors vous êtes aveugle. »

──Elle ne le comparait pas vraiment à elle, ou à Henri. Elle savait qu'il en existait des plus coriaces, des monstres, des démons qui lui tordraient le cou et on en parlerait plus. Elle se demandait même comment il pouvait être encore en vie - peut-être n'avait-il jamais croisé plus fort que lui. Ou alors il avait un truc.
──Cette idée lui donna un frisson, bref, un courant électrique qui tordait sa colonne vertébrale.

──Elle n'avait pas peur. Ni de lui, ni de la mort. Elle avait peur d'avoir mal.

« Si vous êtes le méchant, pourquoi essayez-vous de me mettre en garde contre le danger ? »

──Pourquoi essayez-vous de me mettre en garde contre vous-même ?
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Emrys L. «H» Nyström
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J'ai traversé le portail depuis le : 20/04/2016 et on me connaît sous le nom de : zelda. Mon nom est : Emrys Léocade Nyström Actuellement je suis : célibataire & bisexuel. Il paraît que je ressemble à : gamzee creepy makara {homestuck} + evan sexy peters {irl} et à ce propos, j'aimerais remercier : signa&cs + (zelda.) ava + (baby silas. ♥)
Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Sam 23 Juil 2016, 00:51

la colombe & le corbeau

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i lost my fucking mind it happens all the time cause i can't stand myself i'm an asshole baby

J'inspire, j'expire et pourtant j'ai la désagréable impression d'être en train de m'faire étouffer, petit à petit — ce sont mes doigts qui serrent ta gorge, mais tes yeux qui coupent les muscles de la mienne. Et c'est la bestiole sortie de nulle part qui m'écrase contre un mur ; qui fait p'tête craquer un bout d'mon crâne, entre deux fêlures j'ai pas la sensation de le sentir sérieusement — mais mes crocs entaillent ma lèvre et les pierres entaillent mon nez. Alors un peu d'hémoglobine coule, quand j'me laisse tomber contre la paroi gelée.
Un sourire collé au visage, le visage collé au mur.

« — Vous êtes minable. » Ouais. Ouais j'suis minable ; j'ai jamais dit que j'étais quelqu'un de bien, que j'étais un héros ou un super-méchant. J'suis rien de tout ça, j'suis Emrys — et Emrys est un minable, un loser qui gagnera jamais dans sa vie. Et Emrys est un abruti, qui imagine pas une seule seconde que les monstres peuvent être beaux ; alors qu'il a aimé la plus belle démone jamais apparue à ses yeux, madame Nyström. « — Ta gueule. » Parce que j'ai enfin, enfin compris c'que tu m'avais fait ; t'es comme elle tu sais ? Comme cette grande pute qui s'vendait entre deux coups d'reins, qui faisait tomber tout c'qui pouvait tomber. « — Ferme ta gueule. »

J'mécarte enfin du mur, pour appuyer mon dos dessus ; tronche essuyée du revers de la manche, et la piqûre des blessures vient enfin raviver ses nerfs. Ça fait mal ouais, mais pas autant que l'idée de m'être aussi simplement fait latter. « — Si vous vous croyez fort alors vous êtes aveugle. » « — Et si tu crois qu'tu m'apprends un truc alors t'es profondément conne. » C'est pas ma faute, c'est la tienne. C'est toi qu'a regardé la mauvaise personne ; et j'suis pas le premier, pas vrai ? Y en a eu des millions avant moi — j'pensais pas être capable de ressentir une once de jalousie au sujet d'une gosse de seize ans.
Une gosse qui serait pas la mienne, j'entends.

« — Si vous êtes le méchant, pourquoi essayez-vous de me mettre en garde contre le danger ? » J'éclate de rire, assis en tailleur sur le trottoir. Pas que la question en elle-même soit drôle — c'est ton inconscience, qui m'fait rire. J'aurais pu dire quelque chose comme « oh mon dieu comment as-tu remarqué » si on était dans un film. J'aurais pu fermer ma gueule et partir sans me retourner, si on était dans une série. Mais on n'est ni dans l'un ni dans l'autre, alors j'laisse tomber mon crâne contre le mur, pour empêcher le sang d'couler de mon pif. « — Parce que j'suis minable, tu l'as dit toi-même. »

Légère pause — le temps de trouver quoi dire, quoi faire. Ferme ta gueule Emrys, les discours c'est pas ton truc. « — J'suis le sidekick des méchants. Celui qui crève au troisième épisode, parce qu'il servait qu'au fanservice. » Minable, tu disais ? « — Celui qui joue le Grand Méchant Loup. » Alors qu'au fond il se chie dessus. « — C'est comme ça, et pas autrement. » J'me relève en grognant un peu ; ma nuque craque, mon dos résonne. « — Et toi, t'es la gentille petite fille. » Ou le démon caché derrière deux yeux brillants.

« — Alors sois gentille et casse-toi. Ton .. Ton truc m'a pété l'nez. » J'le sens entaillé à l'arête, sans que l'os ait particulièrement été touché ; j'sens le liquide s'répandre jusqu'aux bords de mes lèvres mais j'y touche pas. J'sens surtout l'odeur — l'odeur du mien mais surtout du tien. Et puis mes prunelles, mes prunelles aussi elles peuvent briller ; elles brillent, enchantées par la lune. Elles répondent à son appel comme deux papillons attirés par les flammes.

Et elles glissent vers ta gorge, rouge. Elles s'attardent sur ton bras, blessé. J'ai envie de te faire du mal, suffisamment de mal pour que tu partes et que tu reviennes jamais. Alors j'fais un pas — deux, trois, cinq. Recule, petite. Recule et fais demi-tour ; j'lève le bras vers toi, le rictus au bord des lèvres. « — T'es un ange, non ? Tu devrais voler, alors. »
J'pourrais t'soulever et te tomber au sol, si sèchement qu'tes os brisés retentiraient jusque dans les miens. J'pourrais faire tant de choses qui feraient de moi le méchant principal ; celui qui tue les anges, quand la nuit tombe. Mais ils ont décidé que j'étais l'autre, celui qui hésite entre les deux camps — celui qui finit dans celui des gentils, mais pas sans avoir niqué le méchant.
« — Et si c'était toi, le méchant ? »



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Shu-Fang «Jodie» Zhou
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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Sam 23 Juil 2016, 23:31



jodieetemrys




la colombe et le corbeau
──Henri était resté debout, le regard exclusivement noir, sans accorder la moindre attention au début dont il avait fracassé le nez contre le mur. Henri était une création, née des frustrations d'une gamine enfermée trop longtemps, il n'avait ni émotions, ni ressentis, si bien qu'il n'obéissait qu'à la pensée à partir de laquelle elle l'avait fait apparaître. La haine. La haine et rien d'autre que la haine. La violence. Une rage qui la faisait frémir, trembler - elle avait peur. Elle détestait se voir ainsi. Elle voulait être belle.

« Arrête. »

──Elle n'était pas un ange. Elle n'en avait ni les ailes ni le cœur. Elle ne voulait ni faire le bien, ni aider son prochain, elle n'était ni serviable, ni adorable. Elle voulait être aimée, rien de plus - elle avait l'attitude égoïste et les pensées braquées sur elle-même. Elle en avait rien à faire des autres, de ce qu'ils étaient et ce qu'ils pouvaient ressentir. Elle en ressentait aucune culpabilité, d'ailleurs. Mais elle n'était pas un ange. Et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il estimait que des ailes allaient soudainement lui pousser du dos.

──Elle serre les dents, plisse le nez. Henri s'avance un peu plus à chaque pas qu'elle fait en arrière. Il est le pantin de sa volonté, le servant de la dame et de chacun de ses caprices. Sauf qu'au plus il existe, plus elle s'essouffle. Elle saigne du nez et, les lèvres entre-ouvertes pour reprendre son souffle, elle manque de s'étouffer quand il le dit.

« Et si c'était toi, le méchant ? »
« Arrête ! »

──Elle avait hurlé et l'ordre avait claqué, s'était répercuté contre les murs pour former un écho faible et fragile, éteint après une seconde à peine. Henri avait disparu dans un éclat de lumière et le regard de Jodie s'était assombri, les sourcils froncés, un goût amer au fond de la gorge. Elle plisse le nez, encore. L'odeur du sang se faisait plus forte et elle s'était sentie écœurée. Elle relève les yeux vers lui et son regard se remet à briller, d'une lumière encore plus forte que lorsqu'elle maintenait Henri dans la réalité. Les souvenirs défilaient, ses rêves se défendaient dans son esprit chaotique et elle en pioche un. Mais rien ne vient.

──Ce n'étaient plus ses rêves, ce n'étaient plus ses cauchemars. Rien de ce qu'elle voyait ne lui appartenait. Elle avait peur. Elle recule d'un pas encore, son dos rejoint le mur en face de celui contre lequel il était quelques minutes auparavant. Elle tremble. Et les lumières roses dansent autour d'elle, images floues de ce qu'elle parvenait à voir.

« Qu'est-ce que t'as fait ? »

──La panique s'empare de ses membres. Elle ne voulait pas voir à l'intérieur de sa tête, elle ne voulait pas voir la noirceur de son cœur. Elle ne voulait pas voir qui il était, elle en avait rien à faire. Elle voulait pas savoir. Alors pourquoi est-ce qu'elle partageait ses nuits ? Pourquoi est-ce qu'elle était spectatrice de son inconscient. Elle serre les dents. Ses yeux s'arrêtent. Elle ne veut plus voir, rien.

« Je veux pas savoir ce qu'il y a dans ta tête, va-t'en ! »

──Elle serre les dents, avance d'un pas, deux. Elle se retrouve face à lui, lève la tête. La mort n'était rien à côté de ce qu'elle venait de voir. Elle avait l'impression de s'être reçu un seau d'eau froide sur la tête. Comme si on lui avait gelé le cœur en même temps que les membres. Elle avait peur.

──Alors elle fait comme Monsieur lui avait appris. Et elle rend ridicule l'objet de sa frayeur, pour ne plus jamais faiblir devant lui. Du bout de ses doigts ensanglantés, elle lui dessine une moustache pourpre. Son souffle se calme, un maigre sourire à peine perceptible au bout des lèvres. Elle n'avait plus peur. Il pouvait l'écorcher, si ça l'amusait. Au moins, il avait une jolie moustache.
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Re: ••• la colombe et le corbeau ; Emrys | Jeu 18 Aoû 2016, 00:22

la colombe & le corbeau

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« Arrête ! »

Et ça sonne comme des vers bibliques à mon oreille, j'ai tout l'être qui bouillonne et la culpabilité qui perce des trous dans mes bras, mon ventre et même mes jambes – j'aurais pu tomber à ses pieds la supplier de me pardonner par amour pour sa sainteté. J'aurais pu faire un tas de choses que je fais pas, comme lui briser la nuque ou partir dans un élan de lucidité ; j'aurais pu, j'aurais pu, mais j'le fais pas. J'me contente de l'observer, de dévorer sa tranquillité du bout des yeux, de m'attrister de l'effet qu'elle a sur moi.
J'me contente de mourir sous son regard, les lèvres scellées par son ordre désespéré.

« Qu'est-ce que t'as fait ? » « Tout à l'heure ? J'ai pissé. » Nonchalant alors que la mort me tord les entrailles, douce et proche, presque palpable – grande, plus grande que jamais. Mais j'en ai pas peur, j'ai peur de rien. Surtout pas d'une gamine aux allures de poupée désarticulée, le genre qu'on a jeté dans un fossé pour oublier tout le mal qu'on lui a fait. « Je veux pas savoir ce qu'il y a dans ta tête, va-t'en ! »

Et le voilà, le sourire de Joker. Il revient au galop, avec le rire assorti – elle dessine au-dessus de mes lèvres, l'odeur de son sang me fait chavirer ; j'aurais pu partir, faire comme elle me l'avait dit. J'aurais pu ignorer le brasier à l'intérieur, pour me convaincre que j'étais pas qu'une raclure finie à la pisse.

Mais le fait est que je suis une raclure finie à la pisse. Et, fidèle à moi-même, j'lattrape par le poignet, le même qu'elle a levé pour espérer me faire reculer. Mon autre main vient, délicate, enserrer sa taille d'une prise trop ferme pour son visage, pour sa frêle carrure. Je l'attire, tourne, au rythme d'une musique que moi seul perçoit ; celle qui fait bondir mon coeur. Foutaises. L'idylle s'achève dès l'instant où mes lèvres s'abattent sur les siennes, dures et paradoxales face aux doigts que j'entrelace entre les siens, en concert avec les griffes plantées dans ses côtes.

Les secondes passent et je m'abreuve de la peur que j'espère générer, de tout le dégoût qu'une personne normale ressentirait – je me nourris du rejet et j'attends les représailles, comme un condamné gracié, comme un coupable expié de sa peine. Peu importe le mal qu'elle me fera, j'aurais eu la satisfaction de goûter à une bouche tendre, douce et juvénile ; c'est à partir de ce moment-là que je sens ma propre nature envolée, bouffée par ces sentiments qu'elle a voulu m'imposer.

Je la fais voler. Quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol, jusqu'à ce que son visage me surplombe ; je la veux dominatrice, pour une poignée d'instant. La déesse que j'aurais dû vénérer, que j'ai agressée sans le moindre remord. « Tu vois, ma douce, ça c'est un baiser de méchant. » Mes phalanges caressent sa nuque, si fragile – une simple torsion et tout se briserait, semble-t-il. « C'est pas moi qui partirai. Je suis, concrètement, dans mon élément. »

Les crocs sortent et le rictus chavire une fraction de secondes, pour revenir plus fort que jamais – l'éclat de rire retentit et je me sens plus Joker que jamais, l'ennemi numéro un, le névrosé qui agresse les innocents et terrifie la populace. Je suis monstre, je suis laideur, je suis démon et rien n'est supposé m'arrêter. Pas même l'amour d'une petite fille, et encore moins sa fragilité outrageante.

« Maintenant t'es gentille, tu redescends sur Terre et t'arrêtes de croire que, sous prétexte que tes manœuvres de petite pute m'ont affaibli quelques minutes, je vais t'épargner. » Et un million de voix dans ma tête me hurlent de lui arracher la jugulaire pour satisfaire mes propres envies égoïstes, pour soulager mon âme alourdie par sa présence trop brillante.

Elle n'est pas mon étoile et ne le sera jamais. Elle n'est qu'un amas de poussière céleste, placé comme pour me détourner de la réalité. La gravité s'abat durement sur elle et j'espère percevoir l'impact sur ses petites jambes, tombée d'une vingtaine de centimètres. « Bienvenue dans la réalité, tout le monde ne t'aimera pas à jamais. » & je démens les élans de mon coeur, étouffe ses battements anarchiques pour m'enfermer dans le mensonge et l'inconscience.







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