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 ALERTE STALKER » lindsey

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ALERTE STALKER » lindsey | Dim 14 Juin 2015, 17:26

ALERTE STALKER
La porte claque, tes pas résonnent. Des regards interrogateurs, énormes, se posent sur toi ; tu les ignores. Tu n'étais pas la gamine dynamique d'habitude, tu n'étais pas aussi vive. Oh, tu ne respirais pas le bonheur, tu n'étais pas lumineuse ; plutôt déterminée. Déterminée à... être une stalkeuse. Et tu n'avais même pas un tout petit peu honte. Tu n'aurais déjà pas ressenti de gêne particulière à le harceler, et ce même en omettant le fait qu'il t'avais étranglée. Mais ce détail avait, disons, drastiquement changé tes intentions. A la base, tu voulais le sauver, cherchant sans doute un moyen de te sauver toi-même à travers lui. Puis maintenant, tu voulais juste le faire chier. Tu prenais juste un plaisir sincère à l'emmerder. Et tu le surveillais au passage. Tu trouverais bien un truc au passage pour qu'il s'accroche et ne pas devoir le surveiller h24. Non pas parce que c'était chiant ou tu avais pitié de lui ; non, juste que Masa' avait donc tout le loisir d'être avec Alex, et toi pas. Pour un mec qui était désagréable, pour qui tu t'étais salie les mains – tu n'en avais pas dormi de la nuit suivante, et tu en faisais encore des cauchemars toutes les nuits –, qui t'avait bouffé et qui, par dessus le marché, avait tenté de te tuer. Des fois, on pouvait clairement se demander ce qui te passait par la tête...

Cela faisait presque deux semaines que c'était arrivé, d'ailleurs. Presque deux semaines que tu l'avais rencontré, et presque deux semaines qu'il avait mis ses mains sur ta gorge. Sensation qui ne voulait pas disparaître, et qui te donnait envie de chialer, te faisait déjà trembler alors que tu faisais tout pour te retenir. Pourtant, devant lui, tu n'en montrais rien. Parce que devant lui plus que devant quiconque, tu voulais te montrer forte, qu'il comprenne qu'il ne gagnerait pas sur toi. Jamais. Tu t'étais mise en tête de le faire chier, alors tu allais le faire chier. Tu avais cherché un bon moment – quelques jours – où il vivait. Et malheureusement pour lui, tu avais fini par trouver. Il fallait l'avouer, sa tête quand il te vit, en sortant de chez lui, à quelques mètres de sa porte, valait le détour. L'immense sourire de troll que tu lui avais rendu aussi.

Il t'avait fui, mais force est de croire qu'il avait compris que c'était peine perdue. Il t'avait envoyé chier, au début, mais il avait vite constaté que cela n'était pas très efficace. Alors il t'ignorait. Sans doute. Tu t'en foutais. Tu le suivais en signant pendant tout le trajet, lui fracassant l'épaule quand il te regardait pas. Tu t'en foutais qu'il ne réponde pas, dans un premier temps. Des fois, t'en profitais. T'avais même déjà fait tes courses en le harcelant. Sous les regards quelques peu compatissant des gens qui observaient la scène... Cela t'amusait. Assez. Au final, cela avait quelque peu tendance à t'amuser. Et bien, quitte à harceler un mec qui te faisait, finalement, ultra peur, autant y trouver un intérêt – ici, l'amusement – quelconque... Bon, y avait aussi le fait que tu te demandais s'il était sauvable, en vrai. Ouais, sauvable. Inventer des mots, c'est bien. Bref, si lui l'était pourquoi pas toi... Ouais puis c'était drôle.

Aujourd'hui encore, il était sorti de chez lui, la raison, tu t'en foutais, et aujourd'hui encore, tu avais été là. Tu ne tankais pas devant sa porte, c'est totalement faux. Faudrait que tu trouves le moyen pour lui mettre une puce pour le suivre ça serait plus simple... Quoi ? C'était une idée comme une autre, hein ! Tu lui faisais la conversation, parlant de tout et de rien. Et tu faisais tout juste attention à ce qu'il faisait. Enfin, assez pour ta survie disons, mais ce qu'il faisait de ses journées, concrètement, tu t'en moquais. Quoi que tu pouvais contempler à quel point son mode de vie était... Pas trop bon pour la santé. C'était dans la logique du personnage, en même temps. Une fois, il allait prendre un sachet de bonbons pour bouffer ; tu lui avais machinalement tapé la main avant d'emmener des fruits en caisse. Il était reparti avec ses fruits. Puis t'avais tilté après.

Pour en revenir à l'action présente, tu lui faisais part de ton spectacle de contrebasse de la veille. Tu étais aux anges. Tu n'avais pas joué pour d'autres depuis... Tu n'avais jamais joué pour d'autres. A part Lean. T'avais grave eu le trac, mais ça c'était bien passé. Super bien, même ! Donc tu le faisais chier avec ça. Puis après t'abordais une énième querelle avec Masa', dont il devait se foutre royalement. Mais bon. C'était cool quand même.
lindsey&betty
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Re: ALERTE STALKER » lindsey | Jeu 18 Juin 2015, 14:27

ALERTE STALKER
Ta tête te fait mal. Ça bourdonne. Ça siffle. Ça martèle contre la parois crânienne dans un rythme régulier à t'en rendre fou. A moins que tu ne sois déjà fou ? Non, peut-être pas à ce point. Tu sais que tu n'es pas très stable psychologiquement comme individu. Tu t'en doutes fortement. Mais tu n'es pas fou. Pas encore. Mais si ce manège continuait encore longtemps, tu ne tarderais sans doute pas à le devenir. Deux semaines. Deux longues et insupportables semaines. Et ta tête te fait mal. Ça écrase. Ça pousse. Ça cogne à chaque seconde contre tes tempes avec une régularité que tu n'arrives pas à ignorer. Dans l'obscurité de ta cave aménagée, tu fixes le plafond avec dans le crâne le rythme entêtant et douloureux. Tu t'interroges sur la situation dans laquelle tu es. Deux semaines. Il y a deux semaines, tu avais eus l'occasion de mourir, mais une gamine était venue t'en empêcher. Si ça n'avait été que ça, tu n'en serais pas là. Mais ça n'était pas que ça. Cette gamine c'était aussi mise en tête de te sauver. De te faire aimer la vie, une connerie comme ça. Et depuis...une sorte d'enfer s'est abattu sur toi. Tu ignores par quel putain de moyen cela a été possible, mais elle a trouvé ton adresse. Et depuis deux semaines, chaque fois que tu regardes par une fenêtre, elle est là. Depuis deux semaines, chaque fois que tu mets un pied dehors, elle est là. Depuis deux semaines, chaque fois que tu vas quelque part, elle te suit. Depuis deux semaines, ta tête te fait mal, un peu plus à chaque fois.

Tu souffles. Tu sais qu'elle est là aujourd'hui encore. Tu en es sûr. Tu n'as pas vérifier par aucune fenêtre, mais tu en es certain tout de même. Au début, la première fois que tu l'as vus devant ta maison, tu n'as pas trop compris ce qu'elle faisait là, tu as été agacé. Tu as essayé de la chasser, tu as persisté pendant tout le temps où elle t'a suivit. Tu l'as poussé, insulté, repoussé, frappé. Si elle est partit au bout d'un moment, elle est très vite revenu. Et le lendemain a été identique. Et pendant tout ce temps où elle est avec toi contre ton gré, elle signe. Elle signe, encore et encore, pour te dire tout et n'importe quoi. Tellement que tu dois savoir tout son emploi du temps des trois derniers mois et des deux prochains, tu sais où elle vit, avec qui, qui est son affilié, où il se trouve -raison d'ailleurs pour laquelle tu as vite abandonné l'idée d'aller la perdre dans la forêt- et beaucoup, beaucoup d'autres choses. Que tu n'aurais jamais voulu connaître tout d'abord. Peu à peu, constatant la totale inefficacité de tes tentatives d'éloignement ou de découragement de la part de la gamine, tu as finalement renoncé. Maintenant, tu l'ignores simplement. Mais même sans le vouloir, tes yeux captent le mouvement de ses mains et traduisent par habitude ce qu'elles disent. En résulte entre autre la migraine confortablement logé dans ta tête.

La seule personne heureuse de cette situation, c'est Greta. Elle qui a toujours, toujours voulu que tu tisses des liens, que tu t'attaches à quelqu'un, que tu t'ouvres enfin, elle a soudain aperçu un beau matin par la fenêtre une adolescente devant la maison. Une adolescente qui t'a suivit pendant des journées entières. Qui n'a presque jamais arrêté de te parler tout du long, peu importe combien tu l'envoyais chier, peu importe combien  tu l'ignorais. Ta meilleure amie avait déjà vu son espoir de voir ton état s'améliorer gonfler de façon exponentielle quand tu lui avais raconté que tu avais rencontré ta nouvelle mère. Mais avec cette gamine, c'était devenu encore pire. Greta vouerais un culte à ton parasite, ça ne t'étonnerait pas spécialement.

Tu te redresses lentement du matelas qui te sert régulièrement de lit. Lentement, sans la moindre motivation, tu sors de la cave. La lumière de la maison t'aveugle un instant, tu fermes les yeux, attends. Tu te déplaces lentement, pratiquement à l'aveugle, sur quelques pas avant d'enfin y voir correctement. Tu hésitent à regarder par la fenêtre, avec un vague espoir que la gamine ne soit pas là. Mais tu sais que c'est un espoir vain. Forcément, elle doit être là.

« Lindsey ? Ton amie est dehors, elle t'attends! »

Tu grognes en entendant Greta te rappeler ce fait. Et surtout, la façon dont elle qualifie la gamine. C'est une stalkeuse, c'est une harceleuse, mais ce n'est certainement pas ton amie. Tu tournes ton regard vers ta véritable -et seule- amie, pleine d'enthousiasme. Cette gamine aura au moins eut un effet positif en dépit de sa présence irritante. Greta, que tu voyais triste, terne, démotivée, inquiète, désemparée, depuis des années, était redevenue souriante et enthousiaste depuis qu'elle avait constatée la présence de la gamine près de toi. Tu peux au moins lui concéder ça, aussi agaçant que ce soit.

« Je t'ai déjà dit que ce n'était pas mon amie. C'est un parasite. »

Greta rit alors qu'elle se place à tes côtés. Peu importe ce que tu pourras lui dire, tu le sais. Elle restera accroché à cette idée jusqu'à ce qu'elle devienne la réalité. Et Greta a beaucoup, beaucoup de patience.

« Ah ah ah ah ! Bien sûr Lindsey, je te crois. Qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui? »
« Je vais la perdre. »

Tu t'habilles rapidement, gardant ton écharpe en dépit des presque trente degrés qu'affiche le thermomètre dehors. Mais tu ne te sépares jamais d'elle de toute façon, aussi étrange que ça puisse paraître pour les gens à l'extérieur. Mais tu ne fais plus attention à ça depuis longtemps. Quand tu ressors de ta chambre, tu vois Greta avec un sourire que tu n'a plus vu depuis longtemps, mais que tu connais.

« Qu'est-ce qu'il y a? »
« Oh rien. Je vais juste venir avec toi, je n'ai pas envie que tu la perdes moi. »

Tu souffles. Pourquoi se met-elle ainsi contre toi ? Question stupide, tu connais déjà la réponse. Tu ne la connais que trop bien même. Greta et la gamine ont le même objectif. Greta a simplement plus de légitimité que le parasite. Tu laisses ton amie te suivre, pas qu'elle est besoin de ton autorisation d'ailleurs, et sors de ta maison. Tu te retrouves brusquement confronté au sourire crétin et au regard à la détermination horripilante de la gamine. Tu lui passes devant en l'ignorant alors que Greta la salue inutilement, ne pouvant être ni vue ni entendue par la gamine. Très rapidement, tu peux entendre ses pas te suivre, puis ta vision périphérique capte sa silhouette minuscule et ses mains qui s'agitent déjà en tous sens. Et malgré toi, tu te met à comprendre ce qu'elle te raconte. Cela ne te met pas en joie, alors que Greta s'émerveille de tous ce qu'elle raconte. Il y a au moins une personne que cet inutile monologue enchante. Quelque chose à propos de contrebasse, de spectateurs, d'un mec que tu ne connais et dont tu te fous, puis ça dérive sur une dispute avec le machin que tu avais dû chercher avec elle la dernière fois. Note à toi-même. Étriper cette chose si jamais tu la vois un jour. C'était à cause d'elle que ton chemin avait croisé celui de la gamine, qu'elle t'avait ensuite sauvé la vie et qu'elle te fait maintenant chier avec sa vie.

« Lindsey. L'animal dont elle parle, ce n'est pas celui qu'on a cherché avec elle la dernière fois? »

Et zut. Greta s'en rappelle aussi. Plus ou moins discrètement, après tout si la gamine te prends pour un fou qui parle tout seul, elle te laissera peut-être tranquille, tu signes à ton amie que tu n'en sais rien. En fait tu le soupçonnes fortement mais tu t'en fous. Tu continues de marcher dans les rues du quartier résidentiel, d'un pas lent et mesurer. Tu dessines dans ta tête un trajet qui pourrait te permettre de la perdre. Un endroit qui ne s'approche ni de ta maison ni de la sienne. Un endroit assez éloigné, avec des rues qui font penser à un labyrinthe. Un endroit où tu pourrais te débarrasser d'elle. La voix de Greta te sort de tes plans machiavéliques et ton regard dérive vers elle.

« Ah enfin ! J'ai cru que tu me répondrais jamais ! Tu peux lui demander pourquoi elle cherchait son animal la dernière fois alors qu'elle ne l'aime pas ? Elle ne peut pas m'entendre. »



Tu souffles. Tu n'as aucune envie d'entamer un dialogue avec la gamine. Elle t'agaces déjà avec son monologue, tu n'as absolument pas envie en plus de faire la passerelle entre Greta et elle. La gamine va croire en plus que tu t'intéresses à ce qu'elle dit alors que non. Ton amie insiste. Encore. Et encore. En appuyant sur les cordes sensibles. En faisant pression. En augmentant peu à peu le rythme qui cogne toujours dans ton crâne.

« Hey. Pourquoi t'étais à la recherche de ce truc si tu t'entends si mal avec ? C'est stupide. »
lindsey&betty
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Re: ALERTE STALKER » lindsey | Dim 19 Juil 2015, 15:36

ALERTE STALKER
Tu as peur mais ne le montres pas. Tu préfères t'amuser de la situation, alors même qu'il pourrait tenter de te faire taire pour de bon. Mais tu ne veux pas faiblir, tu es beaucoup trop butée. Tu continues ton monologue, alors même que tu ignores s'il suit ce que tu lui racontes, alors même que tu ne sais absolument pas s'il prend la peine de décoder tes signes. Mais de cela, tu t'en fiches quelque peu. Bien que tu ne voies toujours pas comment tu vas faire pour sauver cet abruti que tu suis et poursuis depuis deux semaines. Tu n'en sais rien ; comment sauve-t-on les gens ? Toi, on a dû t'apprivoiser, subir les morsures les griffures, on doit te dompter te calmer, te rassurer. Mais lui, il ne fonctionne pas pareil. Lui, il pourrait désirer que l'île entière meurt immédiatement que cela ne te surprendrait pas. Tu ne sais pas après, veut-il mourir seul ou emmener le monde avec lui serait à ses yeux plus attrayant ? Tu ne le connais pas, tu n'en sais rien.

Et c'est exactement le problème : tu ne le connais pas. Tout ce que tu sais de lui, c'est qu'il veut crever, qu'il porte une écharpe même quand il fait super chaud – parce qu'en vrai ce mec est un surhomme, ou un mort-vivant, la deuxième option étant la plus crédible – qu'il a essayé de te buter, qu'il est ultra impoli, violent assez, et qu'il lui arrive de parler tout seul. Le portrait du prince charmant quoi. Quoi que la notion même de prince charmant t'es totalement inconnue – il doit plus ressembler à Raphaël, ce mec-là. Disons qu'il est l'homme le plus agréable de toute l'histoire de la création. Ouais, quelque chose comme ça.

Bref, tu marches, aux côtés du brun qui semble déjà s'enfermer dans sa bulle et doit certainement souhaiter que tu décèdes dans la seconde. Mais comme tu l'aimes beaucoup beaucoup, bah tu décéderas pas dans la seconde, mieux, tu continueras de l'emmerder et lui taper sur le système. Tu vas beaucoup l'aider à reprendre goût à la vie de cette manière. Et ainsi on revient sur le problème du « comment », question dont la réponse t'es totalement inconnue. Tu te mords l'ongle du pouce, te demandant enfin comment t'es sensée faire, histoire de ne pas être à 100% une chieuse, pour ne serait-ce que l'aider un peu ; du coin de l’œil, tu remarques du mouvement, lèves les yeux. Il signe. Tout seul. Mais à dire vrai, tu commences à t'y habituer, te demandant presque s'il fait pas un peu ça pour te faire peur... Non, quand même pas. De toute manière, ce n'est pas très efficace. Au pire, tu pourrais l'emmener à l'hôpital, mais tu es sûre que tu tuerais ainsi les médecins, alors autant s'abstenir. Oui, il y a aussi le fait que lui ne voudrait pas aller à l'hôpital, mais tu n'aurais eu qu'à l'assommer et après... Après tu aurais improviser mais là n'est pas la question, vu que tu n'avais de toute manière pas l'intention de le traîner dans un hôpital – en plus un psychologue serait sans doute plus utile. Pour toi aussi. Tu sens ton cœur te faire un peu mal à cette pensée, un tout petit peu. Toi aussi, tu aurais besoin d'un psy'. Tu ne sais pas si tu le ferais flipper, le fascinerais ou ne l'intéresserais pas plus que cela. Il pourrait même avoir pitié de toi, c'est souvent ce qu'on ressent quand on voit que tu ne peux pas parler, ou que tu as peur...

Une grimace rageuse tire tes traits. Tu détestes quand les gens te regardent ainsi, tu détestes les personnes « normales » qui te regardent comme un monstre – chose que tu es – ou une espèce de chose bizarre et fragile. Tu détestes quand l'on t'écrases, mais aussi lorsqu'on te privilégies. Tu n'es pas une faible chose, ou si, mais tu refuses qu'on te le rappelle. Tu détestes ces gens qui n comprennent pas. Tu détestes bien des choses en réalité. Peut être que ça te fais un tout petit peu du bien, son indifférence ? Il ne réagit pas. Il s'en fout que tu sois muette, il s'en fout que tu sois faible. Il aimerait juste que tu dégages, mais ça, t'as pas vraiment l'intention de le lui donner. T'en sais trop rien, après tout, tu veux juste lui pourrir la vie actuellement.

Tu ne prêtes pas vraiment attention aux chemins qu'il prend, aux virages que vous engagez. Tu ne regardes pas vraiment où tu mets les pieds, où il te guide. Tu le suis juste, puis à une certaines heure, tu repartiras, comme tous les jours. Tu te moques de ce qu'il fait de ses journées, rappelons-le. Puis tu l'entends souffler, relèves un peu les yeux. Qu'y a-t-il ? Oui tu l'agaces, mais cette réaction, à cet instant, te semble étrange un peu. Au pire tu feras comme si de rien n'était, mais tu es attentive. Et surprise, alors qu'il se met à te parler – et pas pour formuler un joli petit nom d'oiseau.

« Hey. Pourquoi t'étais à la recherche de ce truc si tu t'entends si mal avec ? C'est stupide. »

Tu clignes des yeux. Il... S'intéresse à ce que tu lui dis ? Es-tu en train de rêver ? Très certainement, c'est obligé, il ne peut pas en être autrement, enfin... Wow, tu vas avoir du mal à t'en remettre. Tu penches la tête. C'est vrai que c'est pas bête comme question. Même si tu ne l'aurais pas imaginer poser la question la plus pertinente qui soit non plus. Tu ne l'aurais même pas imaginé formuler autre chose qu'une insulte ou une phrase – courte – dénuée de la moindre politesse, depuis que tu le suis, donc bon. Certes sa question est dénuée de politesse aussi, mais elle ne te semble pas agressive à l'oreille, et ça c'est tellement extraordinaire que cela mérite d'être relevé.

« Parce que c'est l'affilié d'Alex. »

Tu te mets à jouer avec tes doigts, une moue boudeuse sur le visage, alors que tu lui fais enfin le plaisir de ne plus signer du tout pendant bien dix mètres.

« Masaichi est stupide. Il est pas méchant mais il m'énerve. Je le déteste pas mais il m'énerve. »

Non tu ne le détestes pas, Masa'. Sans même parler du fait que le perdre rendrait triste Alex, tu ne détestes pas le bulbizarre. Il t'irrite juste, un peu comme tu le fais pour Lindsey. Quoi que lui doit être plus près de te détester que toi envers Masa'. Tu n'en sais trop rien et ce n'est pas la question.

« Alex l'aime beaucoup alors elle aurait été très triste si j'étais pas revenue avec lui. Et je veux pas la blesser. »

Pas alors qu'elle était la seule bonne et belle chose qui te sois jamais arrivée, pas alors qu'elle t'a donné un peu goût à la vie, pas alors qu'elle est le soleil qui a enfin balancé un pot de peinture au monde qui t'entoure. Tu ferais tout pour Alex, tout, sans le moindre remord. Tu te briserais un peu plus, casserais jusqu'à tes os, pour elle. Tu te mordilles la lèvre, alors qu'enfin tu ne signes plus, un peu trop plongée dans quelques pensées un peu tristes.

« Je l'aime beaucoup Alex. Toi, t'as personne que t'aimes, même un tout petit peu ? »

C'est une question innocemment posée, même si tu te doutes après l'avoir balancée qu'il pourrait s'énerver. Mais jusqu'à Alex, tu n'avais eu personne, toi. Si, Lean... Soudain tes épaules se tassent et ton regard se fait fuyant. Hippolyte aussi, mais... Ils étaient sans doute tous deux morts, à l'heure qu'il est. A cause de toi.
lindsey&betty
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Re: ALERTE STALKER » lindsey | Lun 20 Juil 2015, 18:34

ALERTE STALKER
Tu n’as pas demandé ça parce que tu t’intéresses à elle. Tu n’éprouves aucun intérêt pour ce qu’elle raconte ou ce qu’elle est. Pour elle tout simplement. La personne qui s’intéresse à elle, c’est Greta. La personne qui suit avec attention ses signes, c’est Greta. La personne qui veut l’interroger et en savoir plus, c’est Greta. Mais Greta est morte, elle ne peut donc pas communiquer avec la gamine. Alors c’est sur toi que ça retombe. C’est toi qui sers d’intermédiaire entre ta meilleure amie et ton parasite. C’est toi qui formules les questions qu’elle se pose. De mauvaise grâce, en soufflant et en maudissant les deux filles, mais tu le fais. Un regard vers le parasite t’indique qu’elle est vraisemblablement très étonnée de t’entendre poser une question. A raison. Tu n’ouvres la bouche jamais que pour lui dire de dégager et de te foutre la paix. En vain. Tu grognes. Ton plan d’aujourd’hui pour te débarrasser d’elle semble fortement compromis par la présence de ta meilleure amie. La réponse finit par arriver.

« Parce que c’est l’affilié d’Alex. »

Bah oui, c’est évident. L’idiotie de la réponse te fait lever les yeux au ciel alors que Greta attend la suite avec impatience. Dans ta tête se répète la même rengaine. Stupide. Stupide. Stupide. Stupide. Stupide. Stupide. Tu ne comprends pas l’intérêt d’avoir un affilié. Tu ne l’as jamais compris. Qu’y a-t-il de bien à devoir se coltiner un animal ou une chose pour le restant de sa vie ? Sans compter que dans ton cas tu n’as jamais aspiré à vivre longtemps. C’est bien contre ton gré que tu es encore en vie aujourd’hui. Mais là n’est pas la question. Tu n’as jamais compris l’intérêt d’avoir un affilié. Alors devoir se donner autant de mal pour celui de quelqu’un d’autre te dépasse d’autant plus. Stupide.

« Masaichi est stupide. Il est pas méchant mais il m'énerve. Je le déteste pas mais il m'énerve. Alex l'aime beaucoup alors elle aurait été très triste si j'étais pas revenue avec lui. Et je veux pas la blesser. »

Tes dix minutes de tranquillité viennent de prendre fin. Tant à cause de l’enchaînement de signes de la gamine, qu’à cause du brusque babillage de Greta. Ta meilleure amie pouvait parfois se montrer bavarde et c’est le cas actuellement. Et c’est agaçant. C’est presque si tu n’en remercie pas le ciel que le parasite soit muet. Greta tourne un petit moment autour de la gamine en débitant des inepties auxquelles tu décides de ne pas porter attention. Ton amie ne s’en offusquera pas. Elle a l’habitude, sans doute. Puis elle revient vers toi en souriant.

« Elle est vraiment trop mignonne cette gamine ! J’ai vraiment envie de lui faire un câlin, dommage que je ne puisse pas… Dis Lindsey, tu veux pas lui faire un câlin de ma part ? »

Et elle te dit ça avec un immense sourire. Et tu lui lances un regard noir qui semble lui glisser dessus comme si de rien n’était. A ça aussi, elle est sans doute habituée. Tu sais qu’elle n’est pas sérieuse, qu’elle s’amuse à t’embêter. Mais cette notion pour toi s’est évadée depuis de longues années déjà. Alors tu tournes, discrètement ou non, la tête vers elle, c’est-à-dire à l’opposée de la gamine qui risque de se poser des questions.

« Crève ! »
« Désolée pour toi, c’est déjà fait. »

Elle rit. Elle trouve ça amusant, mais dans ta poitrine c’est comme un couteau qui vient de s’enfoncer et qui remue un peu plus à chaque éclat de rire. Oui. Elle est déjà morte. Et ça fait mal. Ca te fait mal. Parce que tu l’aimes. Et parce que c’est de ta faute. Parce que c’est un peu comme si c’est toi qui l’avais tué. Parce que tu ne l’as pas sauvé alors que tu aurais sans doute put. Alors tu t’enfonces les ongles dans la chair de ton bras jusqu’à ce que ça saigne et ton regard tombe au sol. C’est mieux de souffrir physiquement. C’est plus facile. Ca guérit vite. Pas comme le cœur. Et tes yeux captent les mouvements des mains de la gamine. Ah. C’est vrai qu’elle est là elle. Tu l’as presque oublié.

« Je l'aime beaucoup Alex. Toi, t'as personne que t'aimes, même un tout petit peu ? »

Tu te figes. Littéralement. Tes jambes se paralysent et ne veulent plus avancer. Tu t’arrêtes brusquement alors que tes yeux s’écarquillent légèrement. Il y a ton cœur dans ta poitrine qui te fait mal. Si mal, comme si quelqu’un l’écrasait. Ta mère sans doute. C’est toujours elle qui t’a fait le plus mal après tout. Et ça, juste à cause de la question stupide d’une gamine parasite ridicule. Mais dis Lindsey. Est-ce qu’il y a des gens que tu aimes. Bien sûr. Bien sûr mais…

« Ouais. Mais ils sont tous morts. »

Ta voix est éteinte. Pas d’agressivité. Pas de colère. Pas d’agacement. Rien. Juste une voix brisée avec la douleur qui déborde.
lindsey&betty
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Re: ALERTE STALKER » lindsey | Ven 04 Sep 2015, 10:43

ALERTE STALKER
Tu ne fais plus vraiment attention. T'es peut être un peu trop plongée dans tes pensées pour réaliser que le brun parle tout seul. Qu'il parle tout seul et semble s'énerver. Tu t'es un peu perdue dans quelques songes aux teintes fatiguées, au soleil souriant mais tellement éloigné. C'est ce qu'elle est, Alex ; à la fois si proche et si loin de toi... Elle t'est tellement différente. C'est peut être aussi ce qui fait d'elle ce qu'elle est, pour toi. Une forme maternelle, un peu, un sentiment de confort, de stabilité, de la chaleur Ses bras à Alex, c'est comme les bras d'une maman ; ils s'ouvrent juste pour toi quand ça va pas, ils te ramènent contre et ils réchauffent. Alors... t'imagines que c'est un peu ça, une mère. Toi qui n'en a jamais eu, tu ne peux qu'imaginer, hypothétiser. C'est peut être une Alex, une maman.

Et lui ? Et lui, il n'y a vraiment personne qu'il aime ? La question est posée sans même que tu n'y réfléchisse réellement, innocemment. Tu n'es pas celle qui dira que l'on a tous quelqu'un pour soi, qui nous attend, tu n'y crois toi-même pas des masses. Mais tu t'interroges ; il n'y a vraiment personne ? Pour toi, la réponse est quelque peu douloureuse ; et pour lui ? Sans doute plus que « quelque peu ». Sans doute plus, beaucoup plus, te dit sa réaction. Il s'immobilise, et il te faut encore quelques pas pour t'en rendre compte et l'imiter, te tourner légèrement vers lui, interrogatrice. Et son regard te frappe. C'est ton reflet brisé que tu vois dans ces yeux-là, c'est un gamin dévasté que tu arriverais presque à percevoir. T'es pas spécialement empathique, pourtant. C'est de la douleur qui semble s'écouler à l'infini, juste une douleur que toi-même arrive à percevoir. Tu te figes, tu ne sais pas quoi faire. Tu paniques un peu à l'intérieur, mais t'attends.

« Ouais. Mais ils sont tous morts. »

Tu ouvres la bouche, la refermes. Pas comme si cela avait le moindre intérêt de base, mais encore moins dans ton cas. Tu voulais dire un truc, peut être ? Les réflexes restent, même après tant d'années. Tu clignes des yeux, sens ton cœur se serrer. Ça fait mal, ça fait vraiment mal. De le voir comme ça ? De se sentir coupable ? De se mettre à sa place ? Tu ne peux pas réellement te mettre à sa place. Non, tu ne peux pas. Tu as Alex. Et avant, tu avais Lean. Et Hippolyte. Bien que ce ne soit plus le cas depuis un moment maintenant. La véritable solitude, est-ce que tu l'as connu ? Oui, tu l'as connue, oui, elle te pare encore aujourd'hui. Pour autant, tu ne te sens subitement plus légitime à songer que tu souffres. Parce que tu as Alex, certainement. Tes yeux se baissent, s'humidifient. Parce que tu n'essaies de penser qu'à ce que tu as, sans songer à ce que tu as perdu. Ta voix. Ta vie. Hippolyte, Lean... Mais as-tu seulement eu quoique ce soit en premier lieu ?

Sa voix est morte, d'une tristesse inouïe. Et pourtant c'est toi qui a envie de pleurer. T'es pitoyable un peu. Tu rentres un peu les épaules, baisses les yeux, te mordilles la lèvre. Tu sais pas quoi dire, tu sais pas quoi faire. Comment font les gens normaux, quand quelqu'un va mal ? Comment est-on sensé agir, dans cette situation ?

« Désolée. »

Désolée d'avoir posé une question aussi idiote, désolée de ne pas y avoir réfléchi. Désolée de blesser, désolée de voir un tel visage. Désolée d'être stupide. Désolée de devoir l'être encore, désolée de sûrement bientôt énerver pour de bon.

« J'étais pareille avant. Mais y a eu Alex. Elle m'a trouvée, elle m'a sauvée. Personne... vraiment plus personne n'est là pour toi ? »

Si ce n'est pas toi, ce n'est pas grave. Tu t'en fiches. Mais tu ressens subitement, quoi... De la pitié ? Ça te dégoûte, la pitié. Non, de la compassion. Tu te vois trop à travers lui, cela te fait trop mal. Tu as envie de reculer, d'un pas, deux, trois, de t'enfuir. C'est le reflet exagéré de tes propres blessures, c'est se souvenir que tu n'as pas vraiment guéri. Alors tu veux qu'il guérisse pour toi. Ce que t'es bête, bête et égoïste.
lindsey&betty
It's like wishing for rain as I stand in the desert, but I'm holding you closer than most, cause you are my heaven.




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Re: ALERTE STALKER » lindsey | Jeu 17 Déc 2015, 10:22

ALERTE STALKER
Ca fait mal. Oh, comme ça fait mal. C’est une myriade d’épines qui s’enfoncent dans ton cœur pour ne plus jamais en partir. Une douleur sourde, aussi familière qu’insupportable, et pourtant elle n’est pas mortelle. Toujours pas. Combien de temps encore vas-tu devoir vivre ça ? Seul. Pas vraiment vivant et toujours pas mort. Coincé dans un entre-deux qui te bouffe depuis des années sans jamais parvenir à venir à bout de toi. A ton plus grand malheur. Quand vas-tu mourir ? Trouver la paix. Ne plus souffrir. Retrouver ta mère même ? Tu devrais pleurer. Tu en as eus envie tant de fois. Tu t’es déjà tellement effondré, en larmes, en sang, en hurlant, perdu dans ta douleur et ta solitude. Mais maintenant tes yeux sont désespérément sec et ta voix s’est tût. Tu ne pleures plus. Tu ne hurles plus. C’est tellement inutile. Ca ne ramène pas ce que tu as perdu. Ca ne te donne pas ce que tu n’as jamais eus. Ca ne t’apaise pas.

Il y a la fille à côté de toi qui a l’air de s’en vouloir. Il y a Greta devant toi qui a ce regard débordant de peine. Il y a cette fille à côté de toi qui a l’air de vouloir pleurer pour toi. Il y a Greta devant toi qui veut hurler et secouer le monde pour toi. Il y a cette fille à côté de toi qui à l’air de vouloir faire quelque chose pour toi. Il y a Greta devant toi qui a pourtant déjà tout essayé. Il y a deux étrangères avec toi qui voudraient s’excuser et que tu ne vois pas. S’excuser ne sert à rien. Ca ne fait que te rappeler encore un peu plus ce que tu as perdu. Greta le sait. Pas la gamine.

« Désolée. »

Tu fais tomber ton regard sur elle. Un regard éteint et vide. Un regard un peu effrayant. A contrario de ta voix étrangement vivante malgré son ton aussi froid que les sommets de l’Himalaya.

« Je n’ai pas besoin de tes excuses. Je sais déjà ce que j’ai perdu. »

Elle n’a pas l’air d’être capable de comprendre ça.

« J’étais pareil avant. Mais y a eu Alex. Elle m’a trouvé, elle m’a sauvé. Personne…vraiment plus personne n’est là pour toi ? »

Quatre secondes. Tu auras tenu quatre secondes en l’entendant, avant de lui sauter à la gorge. Encore une fois. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment choisit le bon sujet. Tu n’as ni besoin de sa pitié, ni du bonheur qu’elle semble te cracher à la gueule, ni de culpabiliser d’avantage. Quatre secondes avant que tu ne passes devant elle pour envoyer ton poing dans son visage. Ton corps à beau être faible, la rage t’a toujours bien réussie. Tu aimerais tellement la faire tomber sur le sol, la rouer de coups, lui couper les mains. N’importe quoi pour qu’elle te foute enfin la paix.

« Je n’ai pas besoin de savoir à quel point tu es bien maintenant ! »

On ne peut pas dire que Greta soit contente. Elle n’a jamais aimé que tu fasses ainsi preuve de violence. Mais tu n’écoutes pas ce qu’elle a à te dire. Tu reprends ta route en l’ignorant. Pourtant elle te suit. Elle est toujours là. Tout le temps. Peu importe ce que tu fais, au fond. Tu t’arrêtes un instant.

« La seule personne qu’il me reste. C’est un fantôme. »
lindsey&betty
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