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 Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite

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Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite | Mer 25 Fév 2015, 23:36



Lesson two : Love and Death
are both universal

PV Aphrodite







« Je vais demander qu'on nous prépare du thé. En attendant, installes-toi où bon te semble. »

La voix grave du roi des Enfers s'éleva entre les murs de la pièce, remplissant celle-ci sans qu'il n'ait à forcer. Ici, dans son palais, sa présence était renforcée par l'atmosphère particulière des Enfers et l'autorité qu'il y possédait. Si Zeus était maître incontesté sur l'Olympe et que Poséidon régnait sans partage sur les océans, l'aîné du trio détenait une autorité absolue sur le monde souterrain. Mais il en faudrait plus pour impressionner son invitée (ce qui de toute façon n'était pas son but), ne serait-ce que parce qu'au même titre qu'Hadès, elle faisait partie du Panthéon. Il ne s'agissait de nulle autre que la déesse de l'amour, qui n'avait sans doute pas posé le pied dans les Enfers depuis.... L'avait-elle seulement déjà fait ? Oh personne ne pouvait lui en vouloir, après tout ce n'était pas une destination rêvée, surtout pour quelqu'un ayant comme résidence permanente le palais divin.
Que faisait-elle ici, alors ? Si vous voulez tout savoir, elle avait lancé l'idée d'un tête à tête et lui avait simplement choisi le lieu – avouez que pour avoir une conversation dans le calme, son palais est un très bon choix. En revanche, les circonstances par lesquelles ils en étaient arrivées là étaient plutôt surprenantes. Remontons donc un peu le temps, jusqu'en cet instant où ils se trouvaient encore dans un lieu improbable.

•••

Skyworld, une ruelle sombre parmi d'autres. C'est dans un quartier de débauche que les deux divinités s'étaient croisées, tandis que l'un était occupé à mener des recherches et l'autre à faire de son mieux pour éviter la rencontre avec le sol à un ivrogne endormi. Allez donc savoir comment Aphrodite en était arrivée là, quoi qu'il en soit, elle était allée jusqu'à servir d'amortisseur au dit bonhomme lorsqu'ils chutèrent. Quoi que ça n'avait peut-être pas été (totalement) volontaire, mais bon. Dans tous les cas, suite à cette bonne action qui l'avait clouée au sol sous le buvard, elle avait prononcé tout bas une question qui n'avait pas échappé aux oreilles d'Hadès. Dont la réaction ne s'était pas fait attendre, n'en déplaise à sa nièce.
Oh oui, cela avait fortement déplu à cette dernière. Mais le dieu des morts avait depuis longtemps abandonné l'idée de plaire aux autres – pour ne pas dire qu'il n'avait jamais essayé. Franchement, vous imaginez le grand manitou du monde des âmes errantes tenter de se bâtir une bonne réputation en jouant les lèches-botte ? Ça ne collerait absolument pas ni avec son rôle, ni avec son caractère. Tout ce qu'il avait cherché à faire, c'était exprimer le fond de sa pensée. Il était pourtant un détracteur des réponses précipitées en général, mais là, cela avait été plus fort que lui. À croire qu'elle avait trouvé un sujet sur lequel il n'était pas tout à fait impartial.

Face au silence de la déesse, Hadès avait simplement jugé qu'elle lui donnait raison. De ce qu'il savait d'elle, Aphrodite était de nature spontanée, ainsi si elle avait eu un contre-argument valable elle n'aurait pas mis si longtemps à l'employer. Là, sa réaction lui avait plutôt donné l'impression d'être devant une fillette en pleine crise de bouderie. Elle avait sans doute beaucoup de qualités – n'étant pas la déesse de la beauté et de l'amour pour rien tout de même –, mais lui qui ne la voyait pas si souvent n'arrivait pas à toutes les distinguer, car elle avait tendance à se comporter comme une enfant à côté.
Quand elle changea d'expression, le geôlier des morts lui conserva la sienne. Toute la rage, toute la haine, tout le poison qu'on pouvait déverser sur lui ne l'atteignaient guère : à l'image de la mort froide et inébranlable, il se contentait d'ignorer aussi bien les sentiments affectés que les orgueils blessés. Il avait soutenu son regard coléreux, impassible à cette déferlante de mauvaise humeur, jusqu'à ce qu'elle décide de baisser les yeux. Le court épisode orageux touchait à sa fin, la demoiselle prit enfin la parole. Le fils de Cronos s'était tout d'abord contenté d'écouter, en constatant qu'il avait touché une corde plus sensible encore que ce qu'il n'avait pensé. Mais le principal était qu'il avait réussi à la secouer un peu, il aurait été surpris – déçu peut-être même – si elle n'avait pas été affectée ou s'était comportée comme si de rien n'était. Il s'en était pris à son couple, sujet sensible pour les deux amants.

Cela dit, Aphrodite avait été en droit de se poser des questions sur la justesse des propos de son oncle. À première vue, il ne connaissait pas très bien ses neveux et nièces donc n'était pas en mesure de dire quoi que ce soit sur eux. Pourtant il faisait plus attention à sa famille qu'on ne pourrait le croire et, par le passé, les occasions – parfois surprenantes – d'en apprendre plus sur eux s'étaient présentés en nombre. C'est l'avantage de vivre plusieurs millénaires : on a le temps de faire des découvertes inespérées, et même d'apprendre ce qu'on aurait préféré ignorer.
Bref, lorsqu'elle avait qualifié ses propos de déplacés, Hadès avait répondu en ces termes :
« Que tu les trouves déplacés ou non, ils ne doivent pas être si éloignés de la réalité si j'en juge par ta réaction. Mais quoi qu'il en soit, je considère ta réponse comme juste. » Ce n'était qu'un simple constat, rien qui ne demande réponse.

L'immortelle aux apparences de jeune femme passa à autre chose. Un tête à tête dans un autre endroit et dans une autre situation ? Était-ce là tout ce qu'il lui faudrait pour se sentir moins frustrée ? Le monarque avait réfléchi à toute vitesse à la possibilité qui venait d'apparaître, et décida que ce n'était pas une si mauvaise idée. Après tout, à quand remontait leur dernière discussion dans un lieu paisible, autour d'une tasse de thé ? Jamais ils n'avaient été proches l'un de l'autre, c'était en soi déplorable, quoi que sans doute pas autant que le fait que lui le vive très bien. Avoir quelques nouvelles des membres de sa famille de temps à autres, savoir s'ils vivaient paisiblement ou non sans avoir de réel contact avec eux, cela lui suffisait amplement. En cela il n'était pas difficile. M'enfin, là n'était pas le sujet.
Sur un coup de tête qui n'en était pas vraiment un, il avait tendu la main vers elle.
« Dans ce cas, veux-tu que nous discutions ? Je t'invite dans mon palais. »
Elle avait accepté.

•••

Les voici donc dans l'un des salons de son modeste chez lui, une pièce assez cosy malgré sa situation géographique ainsi que l'architecture et la décoration généraux de la bâtisse. Contre un mur de la pièce trônait une cheminée, au centre le sol était recouvert d'un tapis lui-même surplombé par une table basse, des meubles étaient dispersés à différents endroits et on retrouvait bien évidemment des fauteuils et sièges confortables.
Le chthonien n'avait cependant pas profité de ce confort dès son arrivée, ayant préféré se rendre en cuisine tout d'abord. Une fois ses ordres donnés, il s'en était retourné là où l'attendait son invitée de marque et avait pris place sur l'un des fauteuils, en posant la moitié de ses bras sur le dossier de celui-ci. Il concentra son attention sur elle, puis effectua un léger geste des mains.
« Il me semble que tu n'es jamais venue ici, bienvenue donc. Même si je ne sais pas si tu te plairas dans les Enfers. » Il ramena ensuite ses bras le long de son corps et joint les mains sur ses cuisses.
« Eh bien Aphrodite, de quoi aimerais-tu parler ? Devrions-nous reprendre notre conversation, ou en entamer une nouvelle ? » Lui-même n'était pas particulièrement doué pour lancer les conversations. Elle devait avoir plus de talent que lui dans ce domaine, Hadès la laissait donc s'en charger avec plaisir. De plus, c'était d'elle qu'était venue l'idée d'une discussion.

 




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Re: Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite | Mer 04 Mar 2015, 00:00


lesson two : love and death are both universal
f e a t ; hadoudou ♥

A
ujourd'hui était un grand jour : le jour où Aphrodite découvrait le monde des enfers, le royaume de son oncle. Or, avant l'invitation de son cher oncle à venir discuter chez lui, cette journée n'avait rien d’extraordinaire. Bien au contraire même. Désespérée par l'ennui et l'impossibilité de se blottir dans les bras de celui qu'elle aime tant, Aphrodite avait décidé d'entreprendre une petite balade sur la terre des Hommes. C'était une pratique à laquelle elle s'abandonnait souvent, mais habituellement, elle restait raisonnable. S'étant introduite dans la cité de Skyworld, sur l'île de Sanctuarisé, la déesse de la Beauté s'était gentiment amusée avec une jeune homme qui avait remis en doute son autorité. Chose qu'Aphrodite détestait. Prise de colère, elle avait donc décidé d'embêter ce jeune homme en cherchant à lui faire comprendre qu'il avait tord, un avant goût de vengeance. Malheureusement, les événements ne se passèrent pas exactement comme la déesse l'avait prévu. Elle se retrouva au sol à cause d'un talon cassé par ces saletés de dalles, aplatie sous un homme saoul. Il y avait bien mieux comme soirée, elle même ne vous dira le contraire. Mais ce n'était qu'un début. Les choses ne s'arrangèrent pas lorsque son oncle, Hadès, passa par ici à tout hasard – et pourtant, elle avait bien espérée le contraire. L'aide qu'elle demanda à son oncle fut refusée, ou plutôt esquivée. Hadès préféra la laisser s'expliquer sous ce joli corps plutôt que de l'aider à s'en dépêtre. De plus, ils se mirent à parler d'Arès sur un petit quiproquo. Et cela ne ravie pas la déesse. Elle détestait qu'on lui rappelle qu'elle pouvait blesser – à nouveau – Arès en agissant de cette manière, qu'elle pouvait les blesser tous les deux en entraînant une autre dispute...Certainement un peu frustrée par la situation, la déesse ne pu se résigner à se plier totalement aux propos assez justes de son oncle et préféra exprimer son ressentit sur les sujets qu'ils avaient soulevé et ses désirs. Parler d'Arès avec Hadès n'était pas forcément quelque chose de déplaisant pour Aphrodite. Elle aimait parler de son amant, de son histoire, à quiconque voudrait l'entendre. Hadès présentait en plus toutes les qualités d'un interlocuteur de qualité au vue de la place qu'il accordait à l'Amour, à sa Perséphone...Mais elle préférerait en parler sous un autre angle. Et peut être d'en d'autres conditions. Elle lui avait d'ailleurs fait savoir : ce qu'elle souhaitait était une conversation normale avec son oncle. Rien de plus. Car, finalement, ils avaient beau se connaître depuis des années, ils n'avaient jamais vraiment parlé. Aphrodite n'était pas vraiment proche de lui et n'avait jamais cherché à l'être – cela ne voulant pas dire qu'elle ne le souhaitait pas. C'est donc sur cette demande que le dieu des Enfers lui proposa de visiter son petit chez lui, et que la déesse le suivit après s'être débarrassée du jeune homme.

La vie était parfois étrange. C'est ce que se disait la déesse. Il y a encore quelques minutes, elle était en train d'écouter les paroles assassines de son oncle, mais cela ne l'empêchait pas maintenant d'avoir l'occasion de le connaître un peu plus. Elle allait enfin avoir l'occasion de lui parler, de parler d'elle et de l'écouter parler de lui – peut être, en tout cas c'est ce qu'elle souhaitait. Il est possible tourner autour d'une personne sans jamais la connaître jusqu'à un certain instant, un certain instant qui ici présente un moment d'embarras. Mais Aphrodite n'était pas trop inquiète. Tout d'abord, elle s'était déjà exposée dans des situations bien plus gênantes, et puis elle savait qu'Hadès était assez discret, voire même assez muet. Il n'avait pas vraiment la tête à crier les rumeurs sur tous les toits. Aphrodite était bien plus disposée à le faire, c'était d'ailleurs son habitude, les échanges de potins... Donc si ce secret s’échappait, il y avait plus de chance que ce soit de sa faute à elle.  

Il aura donc fallu des siècles, voire même plus d'un millénaire, à la déesse pour franchir les portes des Enfers. Elle n'y avait jamais mis les pieds auparavant, certainement pas pour boire le thé avec son oncle. Il invita la déesse de l'Amour à s'installer où bon lui semblait dans la pièce. Un sourire collé aux lèvres et tenant ses chaussures par la main, Aphrodite décida de s'installer sur la canapé, n'hésitant pas à faire comme chez elle alors que la dieu des Enfers se dirigeait en cuisine pour donner ses directives. Les yeux d'Aphrodite traversèrent la pièce alors qu'elle prenait place. Elle installa ses jambes sur le divan tout en prenant appui à l'aide de son coude sur l'accoudoir du sofa. Ses chaussures, quant à elles, étaient gentiment installée au coin du meuble, par terre. Aphrodite les oublia très rapidement, s'attardant sur la décoration de la pièce. Elle n'avait jamais imaginé que le palais des Morts pouvait être aussi cosy. En réalité, si Aphrodite n'était peut être jamais venu, c'est que le monde des mort l'intriguait, l'intimidait. Sentiment qui était quand même assez rare pour la déesse. Mais finalement, elle se sentait bien entre ces murs. Ils n'étaient pas réellement à ses goûts, mais n'étaient pas pour autant de mauvais goûts.

Hadès ne tarda pas à faire son retour. Il s'installa dans un fauteuil non loin de la déesse qui finit son tour de pièce avant de poser les yeux sur lui. Sa voix raisonnait entre les murs. Il l'accueillait dans ces lieux, lui aussi ayant remarqué qu'elle n'était jamais venue avant... Aphrodite se contenta de sourire pour le remercier. Elle avait beau avoir demander un entretient avec son oncle et faire comme si de rien n'était, elle ressentait une certaine tension. Ne s'étant pas préparée psychologiquement à avoir cette conversation – ou peut être trop préparée – elle ne savait pas vraiment comment aborder le sujet. Surtout que son oncle devait avoir pas mal d'idées reçues sur elle, tout comme elle en avait sur lui... Cela provoquait un certain malaise chez la déesse. Malaise que l'on pouvait aisément souligné par le fait qu'elle ne parlait pas. De tous le trajet, depuis qu'elle s'était dépatouillée de ce jeune homme, depuis qu'il lui avait proposer cette conversation, elle n'avait décrochée aucunes paroles... Un simple hochement de tête et des sourires assez embrassés. Aphrodite était donc plus intimidée par son oncle que les lieux dans lesquels elle se trouvait. Lorsqu'elle le vit rassembler ses mains, elle sentit que les choses se précisaient. Et cela amplifia son mal être, sachant d'avance que sa prise de paroles serait directe. Ce ne fut pas une surprise de l'entendre poser ces questions, elle se doutait bien que son oncle ne devait pas être un expert pour lancer les conversations... Mais le ton que prenait celle-ci faisait un peu peur à la déesse. Pourtant, elle voulait parler de cela avec lui, mais une petite mise en confiance ne ferait de mal à personne sûrement. Alors Aphrodite répondit aux premiers propos de son oncle :

« En effet, je n'étais jamais venue ici... Mais j'ai beaucoup entendu parler des Enfers ! » son sourire ne s'effaçait pas et sa voix restait confiance : « En revanche, je dois t'avouer que ce n'était pas vraiment l'idée que je m'en faisais. C'est bien mieux en vrai ! »

Alors qu'elle évoquait la demeure, Aphrodite pensa que Perséphone ne devait pas être bien loin étant donné qu'ils vivaient ensemble. Cela rappela quelques souvenirs à la déesse de l'Amour. Elle aussi avait vécu avec Arès pendant un moment, mais malheureusement, ce mariage avait vraiment tout brisé... Et ils leur étaient impossible de revivre cette expérience, déjà qu'il avait fallu se battre pour obtenir sa propre propriété ! Comme sauvée par le gong, les domestiques du roi des Enfers se manifestèrent après cette prise de paroles – qui avait installé un petit silence lorsque la déesse baissa le regard pour se plonger dans ses souvenirs – afin d’apporter le thé. Cela fut rapide : le temps de poser les plateaux et ces derniers étaient repartis. La déesse les remercia puis s'empara de sa tasse brûlante pour goûter le breuvage. Ce n'est qu'ensuite qu'elle reprit la parole.

« Hum... Reprenons notre sujet de conversation, je pense que nous y arriverons de toutes manières. »

Aphrodite leva les yeux vers son oncle pour voir sa réaction, même si elle savait qu'il n'était pas vraiment expressif, puis laissa son regard divaguer dans la pièces alors qu'elle reprit la parole.

«  La raison de ma rencontre avec ce jeune homme est vraiment... inutile. Donc je ne pense pas nécessaire de m'attarder là dessus, surtout qu'il ne se passe jamais rien... Tu es tombé sur le cas exceptionnel ou cet individus me tombe dessus à cause d'un stupide talon ! » Aphrodite eu un léger rire avant de reprendre : « Après, en ce qui concerne les... impacts de ce genre de pratiques sur Arès... Je pense qu'il est important d'en parler. Je ne me voilerai pas la face, je sais que ça le blesserai... Et c'est pour cela que je ne voulais pas que tu l'appelles... »

Aphrodite avait envisagée le fait qu'Hadès appelle Arès... Elle avait été tentée par répondre positivement, mais ne l'avait pas fait car son oncle avait souligné quelque chose qui faisait horriblement peur à la déesse : blesser Arès. Alors qu'elle avait certainement été la personne qui lui avait apporté le plus de bonheur dans sa vie – et qui lui en apportait encore – elle était aussi une de celle qui l'avait le plus brisé. Mais c'était une histoire bien trop compliquée, même entre eux, il était difficile d'en parler... Et elle ne l'avait jamais vraiment fait avec les autres, hormis Athéna. Le reste n'était que des revendications, des caprices remplis de colère. Aujourd’hui, elle était incroyablement calme...

« Je parlerai de cette affaire à Arès, il sait ce que je fais. Cela ne me pardonne en rien, je le sais, mais ça n'en est pas moins important. Seulement quelques dieux n'ont pas de relations avec les humains. Zeus donne si bien l'exemple qu'il est presque difficile de ne pas le suivre...  »

Dans toutes cette histoire, Aphrodite en voulait encore à son père. Mais il faut dire que tout était excuse à déverser la haine qu'elle entretenait à l'égard du roi des Dieux. D'ailleurs, elle avait arrêté depuis bien longtemps de l'appeler papa...

« Cependant, les histoire de Zeus ne sont pas non plus notre sujet de conversation. Seulement, ce que je veux dire par là, c'est que nous sommes tous à le faire, fréquenter les Hommes... Arès compris. Et je l'accepte comme je peux, je comprends que ça le blesse, qu'il ait son caractère, mais je ne comprends pas pourquoi on s'acharne à se faire la morale là dessus alors que c'est une pratique bien courante. Et que même si cela blesse, l'erreur de blesser l'autre ne change rien, au contraire : on continue de faire cela... »

Aphrodite soupira légèrement. Elle n'attendait pas de réponse à cela. Elle savait qu'Hadès avait lui aussi eu des relations hors mariage, et ne le jugeait pas là dessus. Elle se fichait de se ce que son oncle faisait : nous ne parlions ici des humains.

« Après, comme je l'ai dis, je trouve tes propos un peu... déplacés, étant donné que l'histoire est bien plus complexe qu'elle en a l'air. Entre ce mariage, Zeus qui ne fait rien, Arès et Héphaïstos, l'histoire est bien trop compliquée... M'accuser de faire de mal à Arès est tout à fait justifier, tromper l'autre fait toujours mal... Je suis parfaitement consciente de cela ce n'est pas la meilleure solution... Mais... Que dois-je fais alors pour sortir de cette situation ? »

Aphrodite ne se confiait pas vraiment souvent sur ces sujets, arrivant la plus part du temps à les esquiver. Mais ici, elle savait qu'elle n'avait rien à cacher. Elle essayait de ne pas passer pour autant pour la gamine capricieuse, mais elle le restait tout de même un peu. Elle se plaiderait toujours de sa position, de ce qu'on lui a imposé, mais n'était-ce pas normal de s'en plaindre ? Qu'elle ne s'y prenne pas de la bonne manière, elle pouvait le concevoir, mais elle voulait plus que tout se faire entendre. Cela faisait des siècles qu'elle cherchait à ce qu'on change les choses, elle savait que cela ferait le bonheur, celui d'Arès et le sien. Car dans cette histoire, Aphrodite pensait autant à l'un qu'à l'autre, ne rêvant que d'une chose, repartir vivre ensemble, repartager tout ce qu'ils partageaient avant, reformer un vrai couple. Mais en vain. Elle trouvait donc cela un peu dur que de l'accuser de lui faire du mal... Lui aussi lui faisait du mal, mais elle avait décidé que c'était moindre, bien moindre, face à tout ce qu'il lui apportait. Alors, c'était un appel à l'aide qu'elle envoyait... Ou peut être souhaitait elle simplement trouver une oreille pour être comprise... Parce que si elle ne se battait pas comme cela, elle passait son temps à pleurer le temps passé, et cela ne réglait pas l'injustice de cette histoire.





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Re: Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite | Jeu 23 Avr 2015, 21:49



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PV Aphrodite








Les Enfers n'étaient pas paisibles, même s'ils étaient une terre de mort. En permanence, des râles et des hurlements résonnaient contre les parois rocheuses qui constituaient la majeure partie du décor ; de plus, il arrivait que des défunts ou des démons se battent ou se révoltent, voir qu'un des dangereux prisonniers enfermés dans le Tartare tente de s'évader. Ajoutez à cela le flot continu d'âmes entrant et sortant, qu'il fallait bien contrôler sous peine de voir l'équilibre s'effondrer, et vous devinerez que les journées du monarque de ce royaume pouvaient être très chargées.
Cependant, au cœur même de ce capharnaüm digne d'une fourmilière géante, il existait un lieu tenu hors de tout. Hors de portée de ceux qui voudraient en déranger les habitants, de l'agitation qui se répandait en ces terres comme du poison dans des veines d'humain.
C'était étrange de se dire qu'en plein milieu de ces contrées hostiles, se trouvait un oasis de calme. Mais après tout, la mort était parfois vue comme le repos de l'âme ; les Enfers étaient remplies d'âmes de défunts torturées, bien loin de l'image de paix. Ce n'était donc pas plus mal qu'un tel lieu existe, pour ne pas faire de cette idée un mensonge total.

Aphrodite découvrait pour première fois ce lieu si reculé. Elle n'avait encore jamais songé à rendre visite à son oncle, ce qui au fond n'avait rien d'étonnant : à sa place Hadès n'aurait pas fait le déplacement non plus, sans avoir quelque chose de très important à dire. Parce que sinon c'était un long silence en perspective, cela ne valait pas vraiment le coup. Cependant il se demandait comment cette nouvelle expérience allait les influencer, à l'avenir. Peut-être que cette première leur ouvrirait les portes du dialogue ? Non pas qu'il comptait être très loquace, mais s'ils arrivaient à converser plus facilement au lieu de se contenter d'un bonjour, ce serait déjà un grand progrès.
Ce qui était certain, c'est qu'ils étaient désormais dans des conditions largement plus favorables à la discussion que quelques minutes auparavant. Une grande pièce agréable, au confort sans pareille avec celui de la pierre froide des ruelles malpropres de Skyworld, mais aussi deux déités forcément mieux disposées, maintenant qu'elles étaient au calme et disposaient de thé. Cette boisson avait toujours le don de soulager les nerfs du roi des Enfers, en diffusant une douce chaleur vers ses muscles.

Avec ça, il était apte à endosser ce rôle de 'Bon conseiller' dont les grecs anciens avaient fait un surnom pour lui. Allez donc savoir pourquoi, c'est de notoriété publique qu'ils avaient parfois de drôles d'idées. Mais ils n'avaient pour autant pas vraiment tort : Hadès étant à la fois calme, rationnel et impassible donc impartial lorsqu'il s'agissait des affaires des autres, lui parler permettait de vider un peu son sac ainsi que de prendre du recul.
Encore fallait-il réussir à l'aborder, me direz-vous. Pour cela Aphrodite avait au moins l'avantage d'être liée à lui par le sang, mais il n'empêche qu'elle n'était pas des plus à l'aise pour autant. Preuve en était son étrange mutisme de prime abord, puis le fait qu'elle préféra commencer par un sujet anodin lorsqu'elle prit la parole. Quoi qu'aussi anodin pouvait-il être, la déesse de l'Amour avait tout de même baissé le regard après l'avoir évoqué, à croire que parler des Enfers la plongeait dans ses pensées – dans sa nostalgie. Un silence s'instigua dans la pièce, rapidement brisée par l'intervention des employés venus apporter le thé. Ce n'est que lorsqu'ils furent servis et le personnel reparti que sa nièce reprit la parole, pour aborder ce qui l'intéressait vraiment.

Elle avait remonté le regard de sa tasse pour chercher le contact visuel avec lui, cependant Hadès n'avait pas été très réactif, se contentant de répondre avec une expression impassible. On pourrait presque croire qu'il la laissait parler dans le vent, en n'écoutant qu'à moitié, si on se laissait méprendre par son attitude. S'attendre à la moindre note d'extravagance avec lui revenait à perdre son temps, il n'était pas de nature très expressive. Et s'il ne disait rien depuis tout à l'heure, c'était pour la laisser trouver ses mots ; pourquoi changer de conduite maintenant, alors qu'ils étaient bien partis ?
Aphrodite annonça ne pas vouloir revenir sur cette histoire avec le sanctuarien, ce que le geôlier des morts respectait. De toute évidence elle préférait creuser plus loin, jusqu'à sa relation avec Arès pour être exact, ce dont il s'était douté en proposant cette discussion. Et à la voir aussi sérieuse, on comprenait qu'elle la prenait à cœur ; notre chthonien n'avait pas mémoire d'avoir déjà eu affaire à la femme désespérée par sa propre impuissance, son incapacité à agir sur sa propre situation, l'opposition que rencontrait son amour pour Arès. Cette fois-ci, il l'entendait exprimer clairement ce qu'elle essayait habituellement de transmettre par un comportement que beaucoup qualifient d'enfantin – lui compris.

Pour quelqu'un comme Hadès, qui n'aimait pas se prendre la tête avec des moyens détournés, cette honnêteté ne pouvait être qu'une bonne chose. Pour le coup, il avait même envie de l'écouter parler jusqu’au bout en gardant une oreille sérieuse et attentive. C'est donc ce qu'il fit, tout en sirotant sa tasse de thé.
Sa nièce lui assura qu'elle parlerait de cette histoire avec Arès, ce qui selon lui n'était pas un mal. Lui-même avait admis tous ses faux-pas à Perséphone, car il savait que sans cela, la culpabilité le rongerait tellement qu'il n'aurait pas pu la regarder dans les yeux. Avouer une faute ne l'efface pas, cependant cette franchise permet de ne pas garder un poids mort sur la conscience et d'obtenir, aussi bien de ceux qu'on a blessé que de nous-même, le pardon – ou du moins d'être sur la bonne voie pour. C'était mieux que de garder le silence en s'évertuant à oublier, de son avis, en outre il était du genre à penser que ce genre de secret finissait toujours par nous rattraper. Ne serait-ce que lors du passage devant lui pour le jugement, cela dit c'était une épreuve qu'une divinité telle qu'Aphrodite n'aurait jamais à connaître.

Elle se laissa ensuite quelque peu emporter par sa rancune contre Zeus, celle qu'elle lui vouait depuis qu'il l'avait mariée à Héphaïstos. Hadès comprenait qu'elle l'estime responsable du grand bazar qu'était sa vie sentimentale, et lui en veuille terriblement de ne pas lui avoir laissé le choix. Et il ne lui ferait pas non plus de remarque du genre 'en dépit de tout Zeus est ton père', car les relations compliquées avec les parents, ça le connaissait. Cependant, il pensa en l'écoutant que si le comportement du roi des dieux la révoltait autant, elle ferait tout aussi bien de ne pas l'imiter.
Non pas qu'il puisse s'exprimer à ce sujet, car le brun avait beau avoir promis de ne pas recommencer et comptait bien s'y tenir, le fait était qu'il avait par le passé trompé sa chère et tendre Perséphone. Et de toute façon, ce n'était pas vraiment de tendances à la tromperie dont Aphrodite voulait parler ; la raison de leur présence dans ce salon fut abordée juste après.

Dans ce que disait l'olympienne, Hadès retrouvait un peu de son histoire avec la déesse du printemps ; lui aussi aurait pu connaître un amour insatisfait, être privée du bonheur d'un mariage désiré par les deux partis. Tout en l'écoutant il se demanda s'il aurait été aussi blessé, se serait senti autant acculé qu'elle, dans le cas où Zeus lui avait refusé la main de Perséphone. Ce n'était pas courant, mais l'impassible monarque ressentait une légère sympathie envers Aphrodite, elle qui était assez courageuse pour continuer de se battre après tant de millénaires. Certes elle ne le faisait pas toujours de manière adéquate, mais lorsqu'il la voyait aussi tiraillée, il la comprenait mieux que durant ses scènes de jeune princesse vexée. Et il comprenait que si elle avait réuni son courage pour lui parler ouvertement, cela demandait une réponse claire et franche. Voilà pourquoi, après avoir laissé un silence planer durant une seconde afin de mettre ses pensées en place tout en prenant une gorgée de thé, il dit :

« Je mentirais si je te disais avoir une réponse juste. Tu n'es pas sans savoir que Perséphone et moi avons aussi rencontré quelques difficultés, et que pour la garder auprès de moi j'ai eu recours à la fourberie. Ce n'est donc pas de mon ressort, je ne peux que te conseiller de ne pas commettre la même erreur et de toujours confronter Zeus avec l'honnêteté dont tu fais preuve actuellement. »

Si Aphrodite s'attendait à ce que son oncle l'aide à trouver une solution miracle, alors c'était mal barré ; il estimait que, tout comme un mauvais parent n'avait pas à parler d'éducation, lui n'était pas qualifié dans le domaine des amants séparés. En outre à l'époque il avait eu un avantage que la brunette ne possédait pas : aussi tout-puissant Zeus pouvait-il être, jamais il n'aurait pris le risque de contrarier le dieu des morts, qui était alors beaucoup plus cruel que maintenant.
Cela dit, Hadès ne pouvait nier être du côté d'Aphrodite dans cette histoire, bien qu'il comprenait la position de son jeune frère. C'est ce qui ressortit de la suite de sa réplique.

« Je ne pense effectivement pas que tes solutions soient toujours bonnes. De plus, ce n'est pas en imitant un comportement souvent reproché à ton père que tu vas le convaincre. Mais tu n'en es pas moins sérieuse et déterminée, c'est là ton atout principal. Le souci est qu'en tant que roi des dieux, Zeus peut être amené à prendre des décisions difficiles. On ne peut pas le blâmer pour cela. As-tu essayé d'en discuter avec Hephaïstos, plutôt ? »

Après tout, s'ils étaient mariés, Héphaïstos était loin de n'y être pour rien. Pour obtenir la libération d'Héra, prise au piège par un trône crée par Héphaïstos, Zeus n'avait eu d'autre choix que de lui promettre la main d'Aphrodite. Hadès ne pensait pas que cela suffisait à tout expliquer ou pardonner, mais ce n'était pas négligeable. M'enfin, cette dernière connaissait l'histoire mieux que lui, sans doute. Il espérait que sa nièce gardait cela à l'esprit.

 




(c)Kazu de C.G






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Re: Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite | Lun 08 Juin 2015, 18:18


lesson two : love and death are both universal
f e a t ; hadoudou ♥

D
e la rancune, c'était le terme. Aphrodite en avait plein le cœur. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait chez Hadès ce soir – ou plutôt cette nuit – ni même ce qu'elle essayait de dire. Son discours avait beau être structuré : il n'avait aucun sens, aucun but. Si ce n'est encore celui de se plaindre. La déesse de la Beauté avait l'impression de passer son temps à le faire. Que dis-je : sa vie ! Son histoire de mariage ne cessait de la travailler et... Elle ne cessait de la sortir pour cette bonne raison. Personne n'avait l'air de se rendre compte du bonheur qu'elle avait dû quitter. Elle ne se réveillait plus aux côtés de l'homme qu'elle aimait, serrant sa main dans la sienne, la caressant doucement. Elle ne l'écoutait plus avant d'aller ce coucher, n'ayant donc aucune berceuses aussi douce que sa voix ou que sa respiration faiblissant petit à petit pour fondre dans les draps et passer une bonne nuit. Elle ne cuisinait plus pour lui, alors qu'elle s'était donnée tant de mal à faire des efforts, à apprendre toutes ces recettes car Aphrodite ne cuisinait jamais jusqu 'à ce qu'elle l'ait rencontré. Elle ne faisait plus ses belles balades sur la plage, au soleil couchant, sa main délicatement enveloppée. Elle ne criait plus sur lui pour des futilité, des petits soucis du quotidien que l'on connaît lorsque l'on est en couple... Tout cela était ruiné. Maintenant, elle passait la plus part de ses nuits seule, comme ce soir. Elle n'avait plus cette impression de fusion... Lui faisait sa vie quotidienne de son côté, et elle faisait de même. Si monsieur savait se rendre facilement disponible, il n'y aurait pas vraiment de problème pour la déesse à profiter de sa présence plus souvent, à retrouver une grande complicité. Mais il n'était jamais là. Cela ne servait à rien d'aller frapper à sa porte, sa demeure ne lui servait pas beaucoup... Et quand bien même Aphrodite pouvait le faire, elle devait toujours se justifier, trouvez des excuses. Surveillée, espionnée... Elle l'était. Prisonnière était le mot le plus juste pour elle. Tout cela pour quoi ? A cause d'un mariage. Une stupide envie de la part d'un voleur se croyant amoureux, et d'un marchandeur prêt à tout pour récupérer sa femme. Sur ce point, Aphrodite respectait son père. Après tout, n'était-ce pas une belle preuve d'amour que de tout faire pour libérer sa bien aimée ? Si. Mais c'était encore plus beau lorsque c'était un geste qui venait de soi, que l'on accomplissait soi-même. Qu'y avait-il d'héroïque à donner la main de sa fille ?  Rien. Rien. Juste de la bêtise et de l'incompétence.

Le jour où la belle déesse avait apprit qu'elle avait été offerte, le moment où on était venu à sa rencontre pour la préparer à cet heureux événement, Aphrodite avait compris qu'elle ne tenait pas de son père. Où était donc passé les valeurs avec lesquelles elle avait été éduquée ? Disparue, comme par magie. Était-ce l'Amour qui rendait si aveugle, si inconscient ? Était-ce réellement cela ? Ce pour quoi elle existait ? La prise de tête avait été longue, mais elle l'avait attendu... Arès. Peut être qu'il pourrait l'entendre ? Peut être qu'il pourrait la comprendre ? Aphrodite savait qu'elle se jetait dans la gueule du loup. Jamais Arès ne réagirait calmement face à cette nouvelle... Mais elle avait tout de même tenue à lui annoncer en personne. Car elle n'était pas lâche. Et c'est pour cette raison bien précise qu'elle lui avait tout avoué : ses enfants, ses rencards, ses rencontres... Tout. La rencontre de ce soir ne passerait pas à la trappe. Après, quand allait-elle le faire ? Bonne question... Prochainement, elle l'espérait. Il fallait qu'elle trouve la force de le faire. Avec le temps, celle ci s'épuisait... Tout comme son envie de se battre pour cette cause qui ne changeait pas. Personne ne l'écoutait vraiment. Aphrodite était persuadée que si elle demandait à son oncle quelle vision il avait d'elle, il lui répondrait qu'elle n'était autre qu'une gamine capricieuse – ou quelque chose dans le genre. La déesse avait cependant bien dépassé l'âge des caprices. C'était tout à fait normal qu'elle perde toutes crédibilités... Elle s'en rendait compte à présent. Elle n'utilisait pas les bons moyens, n'utilisait pas les bons mots, ne parlaient peut être pas aux bonnes personnes tant elle était envahie par cette haine.

Elle s'en rendait bien compte à présent que le silence s'était installé dans la pièce. Elle se rendait vraiment compte qu'elle faisait fausse route. Elle resta silencieuse, laissant le dieu des Enfers dans ses méditations. Contrairement à ce que son attitude disait, Aphrodite ne doutait pas de l'écoute de son oncle. Elle le savait très discret, impassible même. Mais elle ne doutait pas de sa capacité d'écoute, alors elle patientait en réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Elle repensait à Arès, cela la fit sourire. Elle se perdit dans leurs vieux souvenirs, dans ce passé paradisiaque, en prenant une nouvelle gorgée de thé. Elle idéalisait peut être trop ces instants de sa vie, mais il faut quand même dire qu'elle ne s'était pas sentit aussi heureuse que durant ses années et la période où elle avait eu Éros. Son attention tout entière se dirigea vers son oncle lorsqu'il sortit du silence. Elle le regardait, de ses grands yeux verts, et l'écoutait attentivement. Une réponse. Oui, c'est ce qu'elle avait demandé lors de sa prise de parole. Cependant, elle n'en attendait pas une. Hélas, elle se doutait bien que son affaire ne se résoudrait pas à coup de baguette magique, et bien qu'Hadès avait l'air de saisir les enjeux de son soucis, il n'était certainement pas en mesure de lui pondre un plan détaillé. Fort heureusement. Aphrodite avait une tête et comptait bien s'en servir. Après, elle ne refusait pas un peu d'aide, histoire d'y voir plus clair. Elle ne changea pas d'expression quand il lui annonça que, comme prévu, il n'avait pas de réponses justes. Ce mot raisonna dans sa tête. Elle ne s'attarda pas longtemps et écouta la suite.

Il était vrai qu'elle ne s'adressait pas à n'importe qui. Le roi des Enfers n'avait pas connu une histoire d'amour très simple, lui non plus. Perséphone avait été partagée entre lui et sa mère, il avait dû faire preuve d'ingéniosité pour garder sa bien aimée à ses côtés. Elle fut surprise qui lui conseille de ne pas suivre cette voie. Elle le regarda et réfléchit. Elle n'était pas certaine que l'honnêteté soit la solution à toute cette histoire, mais il avait le droit d'avoir un avis. Et Aphrodite le lui avait demander, alors bon. De toutes manières, la suite fut beaucoup plus cassante, alors Aphrodite se concentra plus sur la seconde partie de sa réplique. Le mot « père » la fit frisonner. Elle ne l'avait pas utilisé depuis longtemps... Elle soupira et détourna le regard lorsqu'il parla de décision. Elle l'écouta cependant, prenant quelques gorgées de son thé à nouveau, mais d'une petite écoute. Oui, oui Zeus devait prendre des décisions pour le bien de tous, Aphrodite était bien au courant de cela... Mais elle avait encore bien trop de mal à digérer la décision qu'il avait prise la concernant pour être vraiment compréhensive envers son père. Puis vient un autre point, après une petite critique que la déesse ne releva pas volontairement. Parler avec Héphaïstos. Elle en tomba des nu, le regardant avec de grands yeux ronds. Pourquoi ferait-elle cela ? Son « mari » était bien trop bouché, il ne faisait, en plus, que de lui reprocher son comportement de peste. Elle reposa sa tasse sur la table du petit salon où ils se trouvaient et s'assit correctement.

« Parler à Héphaïstos ? Pourquoi ? » demanda-t-elle sur le coup. Puis elle prit quelques instants pour réfléchir, mais on pouvait bien sentir qu'elle avait encore quelque chose à dire sur ce sujet.« Il ne veut rien entendre, jamais. Jamais il ne changera d'avis... La seule chose qui lui plairait serait que je me comporte en petite femme modèle, que je revienne habiter avec lui et vive enfin ma vie de couple avec lui. Or, c'est impossible. Je ne pense pas que ça résoudra mon soucis... »

Aphrodite n'était vraiment pas en mesure de parler à son « mari ». A chaque fois qu'elle le voyait, c'était bien plus fort qu'elle, elle l'esquivait, le critiquait, le chassait. La communication ne passait pas vraiment pas. En si c'était comme cela, c'était principalement à cause d'elle. Tout le monde le savait, sauf peut être elle. Aphrodite avait du mal à concevoir que ce tord venait d'elle...

« Et quand bien même ce miracle se produirait... » reprit-elle sérieusement « est-ce que l'on peut défaire un mariage ? Non. Il faut passer par Héra... Elle ne le souhaitera jamais. Les dieux ne savent penser au bonheur de leur enfants, Arès en est la preuve. » dit-elle, exaspérée.

Après avoir accusé Zeux de tous ses tords, c'était à présent Héra qui en prenait pour son grade.La déesse de l'Amour ne s'était jamais vraiment entendu avec elle après tout. Aphrodite leva les yeux vers Hadès et son calme surnaturel. Elle se rendit alors compte qu'elle était en total contraste face à lui. La colère l'avait envahie. Elle déglutit, gênée et s'installa correctement pour réfléchir...

« Enfin... c'est tout de même une idée qu'il faut que je mette dans un coin de ma tête. »

En vérité, Aphrodite avait peut être pensé à cette option, aller parler calmement avec les personnes qui lui faisaient du tord... Mais elle  avait toujours eu peur de quelque chose... Elle avait toujours eu peur de recevoir un non. Car elle était certaine que ça la ferait encore perdre pied, comme à une époque. Elle n'avait plus envie d'être vu comme cette petite gamine capricieuse qu'elle était vis à vis de cette histoire... Mais ses colères la décrédibilisaient. Elle rit nerveusement, voyant un peu plus quel était le problème et pourquoi elle ne voulait pas en parler à Héphaïstos, ni même à Héra, ou a Zeus... Elle n'avait plus trop la force de se battre.

« Tu penses que... qu'une conversation calme pourrait... faire en sorte que je sois plus entendue ? Que ça changerait quelque chose ?  »

Aphrodite le savait, elle n'était pas très très glorieuse dans des instants comme cela. Elle était un peu embêtée que Hadès la voit ainsi, pour une fois. Et aussi très reconnaissante qu'il lui donne tant d'attention. Ce n'était pas dans leurs habitudes. Elle laissa une courte pause après leur conversation.




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Lesson two : Love and Death are both universal Ω Aphrodite
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