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 she was your broken angel (vladiphi)

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Anonymous
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she was your broken angel (vladiphi) | Mar 09 Juin 2015, 13:46

she was your broken angel, but you've forsaken her; you let her die, without seing that, and now, she's always with you. in your eyes, in your heart, in your mind.
she haunts you.
C'était amusant. Ironique plus qu'amusant. Mais disons amusant. C'était qu'une commande comme une autre, dans une journée ordinaire. C'était une nouvelle vie, une seconde chance. Une seconde chance alors même que tant d'autres ne pourraient pas en profiter, et que nombreux ne le pourraient de par sa faute. Bien sûr, ce qui lui revenait en tête, ce n'était qu'un visage, un unique visage, cette paire d'yeux toujours tristes mais doux, toujours cette même présence. Un visage parmi tant d'autres qui avaient plus de valeur que tout ce qui l'avait entouré jusqu'alors. Un visage parmi tant d'autres qui l'avaient quitté. Celui qui avait réellement tout fait basculer.

Mais cela allait, c'était une journée tranquille, cette fois-ci. Au début. Il n'y pensait pas, Leo. Il était arrivé au boulot, comme tous les matins depuis quelques mois maintenant. Il avait passé une nuit sur des jeux vidéos, avec du pop-corn, entre deux conneries avec Io et deux boutades avec Aiden. C'était une nouvelle vie, une seconde chance. Un cadre stable, calme, voire déjanté un peu, une vie paisible et agréable ; quelque chose qu'il n'avait jamais eu. Il aurait voulu qu'elle connaisse cela, elle aussi. Non, pas aujourd'hui ; pas maintenant. Elle le hantait sans cesse, jamais elle ne le quitterait, et jamais il ne fuirait son souvenir, ce spectre qui la suivait à chaque instant de son existence. Mais il fallait qu'il aille de l'avant ; maintenant qu'il le pouvait, il vivrait à fond, un peu pour elle, aussi.

Il avait discuté un moment avec Statice, puis il avait fallut partir pour sa tournée. Statice... Très long sujet. C'était sa patronne. Maiiiiis... Il fallait avouer qu'elle ne le laissait pas indifférent. Pas indifférent du tout. C'est pourquoi il était toujours assez, disons, frustré quand il devait partir. Mais en même temps, elle lui avait donné là la possibilité d'avoir sa seconde chance. Alors, quelque part, cela le rendait réellement joyeux, quand il partait faire ses livraisons. C'était un job agréable, il bougeait, voyait du monde, des gens heureux. C'était un job calme, bien loin de tout ce qu'il avait connu jusqu'alors. Il aimait son travail. Il aimait cette nouvelle vie. Même s'il y manquait toujours un quelqu'un. Même s'il y manquerait toujours un quelqu'un.

Cela fut une tournée plutôt rapide et agréable, sans le moindre petit chamboulement. Il n'y avait pas beaucoup de commandes, pour cette tournée-ci. Il pourrait même bientôt rentrer. Quoi qu'il appréciait son travail qui était de loin le plus agréable qu'il ait occupé. Mais cela faisait toujours du bien de rentrer. Puis, il pourrait aider au salon. Il aimait se sentir utile, et se sentait redevable envers ceux du salon qui l'avaient accepté si facilement. Il s'y sentait bien, réellement... C'était sa seconde chance à lui, et elle était juste parfaite à ses yeux.

Quand il était arrivé, il s'était senti franchement impressionné par l'énorme bâtisse qui lui faisait face. En fait, il l'était à chaque fois qu'il venait effectuer une livraison au Manoir Ashcrown. Faudrait qu'il s'y fasse un jour, mais ce n'était pas pour tout de suite. Comme à chaque fois, ce fut un majordome qui lui ouvrit – ça aussi ça l'impressionnait – et il pénétra le hall du manoir.

Cela aurait dû, comme à chaque fois, s'arrêter là. Il aurait remis la commande après avoir fait signer un ticket, les employés auraient pris le paquet et un autre l'aurait raccompagné jusqu'au portail – vu la taille des jardins... Et voilà. Fin. Il serait reparti tranquillement le sourire aux lèvres, aurait rejoint le salon. Il y aurait été encore témoin de la maladresse aussi bien que de la mignonnitude ultime de Statice, aurait pu voir le sourire rayonnant de Tia et toussoter pour que l'on cesse de la bouffer du regard ; il aurait pu dire des conneries avec Krig, éviter une Kyrielle qui ne l'aurait pas remarquer alors qu'elle apportait une autre commande, ou encore plaisanter calmement avec un Sora en plein travail. Il aurait aussi pu essayer de discuter avec Armelle, la nouvelle du salon – qui, grâce à son arrivé, avait permis qu'il ne soit plus « le » petit nouveau. Il aurait pu faire tout cela, si un des habitants du manoir, qu'il n'aurait jamais soupçonné d'ailleurs, n'était pas apparue sous ses yeux.

Ses longs fils d'or et son regard assorti, doux et triste à la fois, son teint de porcelaine et son allure gracile et fragile ; tout, tout était trop... Elle. C'était forcément... Elle. Mais il n'arrivait pas à y croire ; c'était impossible... Non, c'était pas possible, elle était morte... Morte, morte, morte, par sa faute en plus, elle était morte putain, morte ! Et il avait déjà suffisamment mal à cette simple pensée qui le hantait, il souffrait déjà assez, non ? Alors pourquoi ? Pourquoi apparaissait-elle, sous ses yeux, ce spectre vivant qui lui ressemblait tellement... Non. Cela ne pouvait pas être une simple ressemblance, c'était impossible, pas à ce point...

Il avait entendu parler de ces cas de personnes qui... Ressuscitaient. Il y croyait, évidemment, il avait même déjà croisé des gens dans ce cas là. Mais... C'était trop beau. Trop réel aussi. Pourtant, il devait rêver ; il doutait qu'elle soit réellement là, en chaire et en os, devant lui. Alors il recula d'un pas, alors qu'il avalait difficilement sa salive. Cela faisait mal, son cœur semblait se broyer à cette simple vue, ce simple reflet de ses désirs les plus enfouis ; il aurait tout donné pour la revoir. Rien qu'une fois. Et elle était là. Elle était... Vraiment là...
« Leah... ? »
Sa voix était faible, fébrile, rauque. Son regard était brillant, et ses mains tremblaient légèrement. Il aurait tout donné, en cet instant, pour que cela ne soit pas qu'un rêve... Pour qu'elle soit réellement là, sa petite Leah, sa petite sœur, son spectre préféré.




Anonymous
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Re: she was your broken angel (vladiphi) | Mar 09 Juin 2015, 23:41

I miss you, brother.
Manoir Ashcrown. C’était là où tu vivais, c’était là où tu passais tes journées lorsque tu ne sortais pas. C’était un peu chez toi. C’était un immense endroit, tellement impressionnant, on pouvait clairement y remarque que c’était une lignée de noble qui tenait cet endroit. Qui t’avait hébergé. C’était chouette et ça allait… bien. Plutôt bien. Tout comme ta vie actuelle, c’était tellement mieux. Tellement moins cruel, tellement plus rose. Tu remontais cette interminable pente, bien que tu n’arrives pas à trouver ce que tu cherchais, ou plutôt qui tu cherches. Il manquait quelqu’un dans ta vie. Quelqu’un de tellement important à tes yeux, qui était quelque part, dans un endroit où tu ne le trouverais pas.

Triste réalité qui te faisais tourner la tête parce que tu voulais savoir, tu voulais trouver ce que tu cherchais. C’était une obsession, sûrement. En plus de passer de temps en temps voir Krig et Statice. Ta vie était devenue bien simplette, ce n’était pas une mauvaise chose. Et tu attendais, tu attendais de retrouver ta joie, et que quelque chose se passe dans ta vie. Quelque chose d’inconnu mais qui serait présent. Tout comme tu attendais une commande. Des fraisiers, parce que tu aimais ça. Le rose du fruit te représenter bien, c’était une couleur que tu appréciais. Tout autant que le gout, d’ailleurs ! C’était bon, les fraisiers. Surtout venant de l’endroit où il provenait.

Alors tu attendais, simplement et si sagement. Tu étais sage, tellement que l’on pourrait oublier ta présence. Tu te faisais discrète, tellement que tu pourrais en surprendre. Tu étais un peu comme un fantôme, ou une poupée que l’on rangeait dans un coin dans vraiment y faire attention. C’était ainsi. On ne décidait pas de notre charisme, malheureusement. Ce n’était pas comme si tu voulais que l’on te remarque, bien au contraire. Tu te sentais plus à l’aise à être un minimum invisible aux yeux des autres, c’était mieux ainsi.

Et Tu entendis  la porte s’ouvrir, te dirigeant vers l’entrée. C’était très certainement le livreur, ou Aria. Dans les deux cas ça t’allait. C’était deux options, deux uniques options qui te suffisais. Pourtant, ce n’était pas ça qui se trouvait derrière cette porte, enfin si mais non. C’était autre chose. La seule chose que tu n’aurais jamais pu penser voir ici. Si tu t’écoutais, ce ne serait qu’un rêve et tu te réveillerais sûrement bientôt mais tu étais bien éveillée. Tu n’y croyais pas, c’était beaucoup trop beau pour être vrai. C’était beaucoup trop inattendu pour y croire. Surprenant, c’était le mot, sûrement parce que tu le cherchais et que tu voulais le revoir, ça arrivait. Comme ça, d’un coup. Comme si le destin avait décidé d’être des plus sympathiques aujourd’hui.

Tu clignais des yeux, tes fins cils venant caresser tes joues à chaque battement de tes paupières. Tu le regardais, lui. Tu le reconnaitrais entre milles. De ses cheveux d’un or aussi pur que les tiens, de ses pupilles d’une même couleur. C’était lui, tu le savais. Tu étais dans un rêve, là. Un rêve éveillé, sûrement des plus beaux parce que tu ne pensais pas voir cela arriver un jour. Tu ne pensais pas le revoir si vite, tu ne pensais pas qu’il viendrait livrer cette commande. Jamais, Ô bien jamais tu n’aurais pu penser que cela pouvait être possible.

Tu sentais ton cœur se serrer lorsqu’il prononça ton nom. C’était réel, tellement réel. Tu l’avais entendu malgré sa faible voix. Il était vrai que tu devrais être morte à l’heure actuelle. Il ne devait sûrement pas d’y attendre, à te voir debout ici et en vie. Depuis le temps, ça devait être effrayant de voir ça mais c’était une réaction normale. La question était plutôt « à quel point avait-il souffert de ton suicide ? ». Tu ne voulais pas connaître la réponse, ça te ferait retomber la pente que tu avais montée si tu le savais parce que ça aurait été de ta faute. De ton unique faute.

Tu t’avanças, tu avais envie de pleurer en cet instant. Tu avais tellement espéré le revoir. Revoir ton très cher grand-frère. Il était tout pour toi, presque tout. Oui, presque, ce serait carrément étrange sinon. Tu étais véritablement face à Leo. Ton espoir était devenu réel, tes prières avaient été exaucées. Tu posas tes mains sur une des siennes, il tremblait et ça se sentait autant que ça se voyait.

« Leo ? C’est bien toi ? »

Toi aussi, ta voix était faible. Tu tremblais tout autant que lui, d’ailleurs. Sauf que toi, tu savais que tu étais en vie alors que c’était ton nouveau pour ton frère. Elle ne pouvait pas retenir ses larmes de couler, elle ne pouvait pas retenir ses émotions en cet instant. Aujourd’hui, elle avait le droit de se laisser aller, parce qu’aujourd’hui était un jour spécial. Il fallait bien fêter ses retrouvailles et se lâcher un peu. Leah, tu étais contente en cette journée qui te semblait, encore, banale il y a quelques minutes de cela. Tout pouvait tellement basculer en si peu de temps, c’était effrayant.

Il t’avait manqué, tellement manqué. C’était normal. Tu tenais à lui, il était ton frère. Si c’était un rêve, tu ne voudrais pas te réveiller et rester ici comme il se devait. La famille avant tout, même dans les songes les plus profonds. Tu étais une gentille fille, Leah. Tellement gentille.
kingyo pour pride ♥




Anonymous
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Re: she was your broken angel (vladiphi) | Mar 16 Juin 2015, 18:01

she was your broken angel, but you've forsaken her; you let her die, without seing that, and now, she's always with you. in your eyes, in your heart, in your mind.
she haunts you.
Elle approcha, semblant flotter, sa démarche si légère. Leo se mordit la lèvre alors qu'il sentait ses yeux lui brûler. Cela faisait mal, horriblement mal, mais en même temps, il espérait... Et cela aussi, cela faisait horriblement mal. D'ici, il l'imaginait froide, comme cette fois où il avait ouvert la porte, alors que son corps sans vie gisait, alors que son sang écarlate reflétait sa pâleur spectrale. Elle était morte. Par sa faute. Et de là, quelques mètres seulement, il l'imaginait tout aussi froide. Cette sensation qu'il ne pourrait jamais oublier lui glaçait les mains, et il étouffa un sanglot, retint un hoquet. Pitoyable, il était tellement pitoyable ! Mais sa petite Leah, sa précieuse petite sœur, ell était là... Et il n'arrivait plus à détourner les yeux d'elle, absorbé par cette vision, comme s'il faisait face à un fantôme – dans sa tête, c'était un peu le cas.

Mais soudain, cette sensation disparut. Ou s'apaisa, s'éteignit. Soudain, ses mains rejoignirent une des siennes, et elles étaient chaudes... agréablement chaudes, signe de vie. Cette fois, il en fut incapable, et les premières larmes roulèrent précipitamment sur ses joues. Il tremblait au moins aussi fort que lors de ses funérailles, à celle qui demeurait là, devant lui. Celle qui tremblait tout autant que lui. Elle était là, en vie, ce n'était pas un rêve, c'était impossible... Elle était vivante. Elle était devant lui, son regard tremblait de cette douloureuse vie qui l'habitait. Il était à présent incapable de retenir le moindre sanglot, alors qu'enfin, en plus de sa chaleur, il put l'entendre, entendre sa voix.
« Leo ? C’est bien toi ? »
Il hocha piteusement de la tête, alors qu'un sourire ému se formait à présent, étirant ses lèvres. Sa main toujours tremblante, il la releva pour venir caresser sa joue, cette joue glacée et de toute vie inhabitée, la dernière fois qu'il l'avait vue, était à présent bouillante de vie. Un rire nerveux lui échappa, alors que le monde semblait se dérober sous ses pieds, alors que plus rien en cet instant ne comptait plus qu'elle, sa précieuse Iphigénie. Il l'avait retrouvée... Elle qu'il n'espérait pas un jour revoir. Et là maintenant tout de suite, c'était juste le plus beau jour de sa vie. Après son mariage ou la naissance de ses enfants si cela venait à arriver, mais disons qu'il s'agissait d'un des plus beaux jours de sa vie.

Hésitant, il finit par relever sa main pour la tirer contre lui. Il se sentait trembler sous l'émotion alors qu'il la prenait dans ses bras, submergé par un ras-de-marée d'émotion et de joie. Il avait encore tellement de mal à y croire qu'il se rassurait ainsi qu'elle était réellement là, tangible sous ses doigts, que ce n'était pas une énième cruelle chimère venue le torturer, un énième souvenir brisé qui venait s'enfoncer dans son cœur. Si cela avait été le cas, elle était très bien faite. Et cela ferait beaucoup trop mal. Mais c'était impossible, et il doutait de moins en moins de la réalité, cette douce réalité qui le faisait doucement pleurer alors qu'il se sentait sincèrement heureux qu'elle fusse là, enfin là. Alors à présent, tout pourrait aller bien, à présent, il pourrait aller mieux. Beaucoup mieux. Même si toutes ses blessures ne cicatriseraient pas, même s'il continuerait de détester un peu celui qui se souriait dans la glace. Il pourrait enfin accepter cette seconde vie décemment. Parce qu'elle aussi, en avait une.

Quand enfin il se sentit rassuré, certain qu'elle ne s'envolerait plus, que son image ne se dissiperait plus jamais, il la lâcha. Hésitant, fébrile, tremblant, mais il la lâcha. Il mit son front contre celui de sa petite sœur, ferma les yeux un instant, les rouvrit. Ils étaient fusionnels, fut un temps.
« Tu... Que fais-tu ici ? Quand es-tu revenue... Revenue à la vie ? Tu vas bien ? »
Trop de questions se bousculaient, mais il se mordit la langue pour se calmer. Il leurs faudrait du temps, pour s'en remettre, et tout mettre à plat.
« Tu vas bien ? »
C'était la question la plus importante.




Anonymous
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Re: she was your broken angel (vladiphi) | Sam 20 Juin 2015, 19:54

I miss you, brother.
Tu le regardais, son regard te transperçait. Tu comprenais sûrement, ce qu’il devait ressentir. Tu étais une revenante, Leah, une revenante qui aurait du rester six pieds sous terre sans jamais se relever. Une revenante qui n’aurait jamais cru renaître, une revenante qui, actuellement, était heureuse de revoir son frère. Tu tenais à lui, plus que tout. La famille avant tout, dirait certains, et c’était vrai. Tu l’avais cherché, tu l’avais trouvé. On trouve toujours ce que l’on cherche lorsque l’on ne le cherche pas, et c’était bon à savoir. Ça venait d’arriver, après tout. Et si le monde décidait de mettre fin à tout, là, maintenant, tu serais au moins avec ton frère. C’était le plus important, c’était ce qui comptait le plus.

Tu regardais ses larmes couler. Vous étiez malin à pleurer, mais c’était normal, c’était tellement normal et compréhensif. Ça faisait combien de temps depuis ce jour ? Trop longtemps. Et tu sentais sa main tremblant qui vint se poser sur ta joue. Ce n’était pas un mirage, ce n’était pas un rêve, c’était réel. Les songes ne pourraient copier cette réalité. Et  c’était sûrement un des plus beaux jours de ta vie, enfin, le, pour l’instant. C’était bien, c’était beau, ça changeait d’un cycle habituel.

Et tu sentis ton corps bouger, se faire tirer. Se faire tirer contre Leo. Sentir son étreinte. Tu pleurais, parce que ça te faisais plaisir, parce qu’il le fallait, parce que tu ne pourrais pas rester vide, là. Tu le serras aussi dans tes bras, de ta fine étreinte. Ça faisait du bien, tellement de bien. Cela t’avait manqué, de revoir ton frère, qu’il te prenne dans les bras, tout ça. Et ça te réconfortait, énormément. Il était ce qu’il te manquait dans cette nouvelle vie.

Il te lâcha. Il mit son front contre le tien. Tu le regardais. Tu profitais de cet instant, tu voulais qu’il dure à jamais, ou un bon moment. Pour toujours, ce serait  beaucoup, alors au moins là, tu en profitais et tu sentais le temps passer.

« Tu... Que fais-tu ici ? Quand es-tu revenue... Revenue à la vie ? Tu vas bien ? »

Les questions étaient en droit de se poser, et il devait sûrement en avoir une tonne d’autre à te demander. C’était la normalité, c’était quelque chose d’humain. Tu ne saurais pas par où commencer pour lui répondre, car c’était trop compliqué et tout balancer d’un coup serait sûrement beaucoup trop à avaler, sur le moment.

« Tu vas bien ? »

Il reposa sa dernière question. La plus importante, la plus logique, celle qui devait être demandée. Si tu allais bien ? Oui et non, c’était un peu pareil qu’avant, enfin, tu te remettais doucement, tu essayais et ça marchait. Mais tu n’allais pas encore totalement bien, tu n’étais pas encore totalement remise et tu t’étais renfermée dans ta bulle, ne voulant pas en sortir. N’ayant pas envie de faire face au monde extérieur qui s’offrait à toi. Alors tu te contentais d’hocher la tête, positivement.

« … Beaucoup mieux. »

C’était le cas, tu n’avais plus envie de te suicider ou de te laisser sombrer, après tout. Donc ça allait mieux, pas totalement mais quand même. Et maintenant que tu l’avais retrouvé, ça ira sûrement encore mieux.
Et les rêves devenaient des réalités.
kingyo pour pride ♥




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