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 help me please, I lost him !! » lindsey

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help me please, I lost him !! » lindsey | Sam 28 Mar 2015, 21:53

help me please, I lost him !!
Tu courrais, regardant frénétiquement partout autour de toi. Tu l'avais perdu. Tu l'avais perdu, c'était horrible... ! Bon, à la base, tu t'en fichais royalement, de ce... truc, mais Alex l'aimait beaucoup beaucoup. Alors bien sûr, tu te maudissais... Déjà, elle allait te gronder très fort. Puis en fait, c'est surtout d'imaginer son air paniqué, profondément désespéré, que tu craignais, plus que la moindre petite dispute. Tu ne voulais, à n'importe quel prix, pas voir ses yeux écarquillés et entendre sa voix te demander « où est Masa'... ? ». Alors tu courrais partout, bousculant les passants sans la moindre gêne, sans vraiment les regarder, les yeux d'avantage posés au sol. Ce machin était minuscule et ne possédait aucune paire d'ailes, donc, en théorie, il devrait se trouver par terre, et le balayer ainsi du regard devrait l'aider fortement dans ses recherches. Mais quelle idée aussi... Quelle idée ! Sortir seule avec Masa' ! Vous deux ne cessiez de vous chamailler, et tu ne savais pas si, finalement, tu l'aimais bien ou si tu ne pouvais réellement pas te l'encadrer. Et vous étiez sortis seuls, tous les deux, sans la rousse pour vous surveiller. Bonjour le bordel...

En fait, la rousse, Alex, était malade. Elle avait eu besoin de médicament, et vous deux vous étiez levé, pour toi, et avait bondi du canapé, pour lui, d'un même mouvement. Puis avait suivi un long échange de regard, sûrement un véritable tonnerre sonna-t-il en fond. Alex, dont Innocence devait être le second prénom, décida donc de vous y envoyer tous les deux « pour ne pas faire de jaloux » – sincèrement, l'excuse était nulle, aucun pharmacien n'aurait donné le moindre médicament à un bulbizarre, qu'importe les yeux larmoyants aurait-il fait. Et en plus, c'était même pas mignon, un bulbizarre – quoi que tu le pensais parce que tu boudais celui-ci. Bref, vous étiez sortis chercher ces fuckin' médicaments. Le pire, c'est qu'à l'allée, tout se passa bien ; bon, pas parfaitement bien, mais bien quand même. Tu eus juste le malheur de donner un petit coup de pied de rien du tout, et sans ce le faire exprès évidemment, tu n'étais pas si horrible, voyons, et lui en avait fait tout un fromage. Enfin, ne pouvant que répéter inlassablement son sempiternelle « bulbizarre bulbizarre bulbizarre », il s'était contenté de faire le taureau dans tes jambes pour te faire chavirer. Malheureusement pour lui, tu avais juste une vue de merde et plus aucun voix, ton équilibre lui était intact et, même, parfait dans une certaine mesure. Tu avais donc regardé le pokémon faire avant de relever tes lunettes sur ton nez sans afficher la moindre expression pendant de longues secondes. Puis tes lèvres s'étaient vues parées d'un magnifique sourire cynique et tu avais continué ta route. Le machin avait tenté moult fois de te faire trébucher sans y parvenir. Cela, c'était à l'allée.

Au retour, cela avait été un tout petit peu différent. Les médicaments dans les bras, le bulbizarre avait avorté l'idée de te faire tomber, au risque de faire tomber les boîtes en cartons dans une flaque d'eau ; c'était tout à fait possible du fait qu'il avait plu la veille, et que certaines crevasses étaient encore un peu humides. Puis, des bouteilles tombaient si facilement, tout comme l'arrosoir d'un habitant habitant au dessus de la tête des passants, dans un agréable petit appartement avec le marché pour fond sonore. Ceux-ci devaient investir dans des matériaux insonorisant. Très certainement. Mais ce n'était pas vraiment le sujet. Bref, il abandonna l'idée de te faire te casser la figure. Pour autant, il ne laisserait pas ton crime – aucune hyperbole – impuni ! Il se contenta donc d'entraver tes mouvements par diverses méthodes, par exemple en s'agrippant à tes bras avec ses lianes et se laissant traîner, ou bien encore tenter de te grimper dessus. Tu frôlas en réalité plusieurs fois la chute jusqu'à ce qu'épuisée, tu ne lui donnes volontairement un grand coup de pied. Après quelques petits rouler-bouler, il leva un regard plein de larmes douloureuses sur toi, et tu te mordis la lèvre ; la culpabilité t'assaillit et tu tentas de te pencher pour le prendre dans tes bras pour t'excuser. Tu eus tout juste le temps de poser le sac que le pokémon te fonçait dans les jambes, te faisant chuter tête la première, avant de... Disparaître.

Tu pouvais comprendre qu'il t'en veuille, néanmoins, tu étais mal barrée quand même, et tu le maudissais – autant que tu ne te maudissais toi-même en réalité – d'avoir ainsi fugué. Tu remuas ciel et terre pendant un bon moment – une heure au moins – te disant en plus que l'heure tournait... L'heure tournait... Alex attendait ses médicaments et devait réellement s'inquiéter de ne pas les voir arriver. Après tout, la pharmacie n'était pas si loin de l'appartement. Mais tu ne le trouvais pas, et tu ne pouvais pas rentrer sans lui... ! Alors, tu désespérais réellement. Au moment où tu t’apprêtais à aborder le premier passant, en plus, quelques dizaines de minutes plus tôt, tu t'étais aperçue que tu avais eu la merveilleuse idée de sortir sans calepin ni stylo. Donc pour t'exprimer... C'était pas trop trop ça. Tu ne pouvais t'adresser à personne pour avoir de l'aide, et tu n'y arrivais pas toute seule. Oui, tu désespérais réellement.

Puis ton regard glissa sur lui, alors que tu sentais qu'un flot de larmes allaient se déverser sur tes joues. Tu reniflas gracieusement – ironie quand tu nous tiens – avant d'essuyer tes larmes naissantes et après avoir réajuster tes lunettes, tu fixas longuement l'individu. Pas engageant. C'était la première chose qui lui traversait l'esprit, là tout de suite. Mais pas seulement, sinon tu te serais contentée de continuer ton chemin. Tu papillonnas des yeux alors que tu comprenais ce que l'homme disait – tout seul – avec un langage qui était devenu le tien.

Il parlait le langage des signes.

Alors, même s'il le faisait tout seul, avec le regard d'un poisson mort et l'aura de l'individu le plus abordable du monde, tu lui sautas littéralement dessus. Qu'importe qu'il soit à un stade avancé de la schizophrénie s'il était capable de t'entendre et de t'aider, non, te sauver la mise ! Et qu'importe s'il commençait par refuser de t'aider, tu lui arracherais la peau de son postérieur s'il le fallait ! Tu avais beau être d'un naturel excessivement peureux, tu étais dans une panique incroyable ; il était question d'Alex, soit, à l'heure actuelle, avec Freya, le seul être au monde capable de te faire dépasser ces plombs nommés terreur et instinct de survie. Alors tu t'en fichais qu'il ne soit pas engageant voire carrément flippant, tu te fichais qu'il puisse te faire du mal ; dans le pire des cas tu le découperais en rondelle. Mais tu étais à milles lieux d'y songer, toi, tout ce que tu avais en tête tenait du « il parle le langage des signes, il parle le langage des signes, il parle le langage des signes, il va me comprendre !! », alors franchement, tu t'en moquais mais d'une force ! A quelques dizaines – maximum – de centimètres de son visage, dans une véritable agression, tu signas rapidement :

« aide moi »

Oui, comme ça. Et tu ne lui laissas même pas le temps de te répondre – sûrement négativement vu le regard qu'il te lança – que tu continuais :

« je t'en supplie aide moi je le trouve plus »

Ce qui était totalement compréhensible. Tu tremblais légèrement, tu paniquais complètement. Tu lui attrapas la main, toujours ton regard larmoyant planté dans le sien, et la serras un peu. S'il te rejetait – ce qui avait de fortes probabilités d'arriver – tu insisterais, tu n'étais pas à ça près. Il t'aiderait, parce que tu l'avais décidé, parce que tu en avais l'absolue nécessité.
lindsey&betty
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Dim 29 Mar 2015, 13:49

Help me please, I lost him !!
Ta main se pose sur la poignée de la porte de ton armoire. Ton regard croise, l'espace d'un instant, d'une seconde, ton reflet. Ton corps décharné et maladif. Tes côtes saillantes douloureusement. Ta peau cireuse. Ta main tire sur la poignée et le reflet s'efface. Comme un fantôme. Une chimère. Comme quelque chose qui en réalité n'existe pas.

Dans des gestes que tu ne réfléchis pas, tu te saisis de vêtements. Tu n'y penses pas. Tu n'y songes pas. C'est un simple automatisme dicté par les obligations d'un autre temps. Tes bras glissent dans les manches noires d'un vêtement sans nom. Un pantalon que tu n'as pas regardé ceinture ta taille et une veste rouge te recouvre les épaules.

Tu t'arrêtes une seconde, comme réalisant quelque chose. Tes yeux parcourent la pièce. S'arrêtent. Ta main referme l'armoire. Tes pieds glissent sur quelques mètres et tu viens te saisir de ta longue écharpe rouge. Avec une précaution étrange, tu la glisses autour de ton cou.

« Lindsey ? Tu sors? »

Tu te retournes. Croises le regard pâlot de Greta. Tu hoches la tête. Tu allais sortir. Il ne restait plus grand chose dans les placards de la cuisine. Si mourir ne te gêne pas, au contraire, la faim était dangereuse. Pas pour toi. Pour les autres. Ce qui est dangereux pour toi ne te dérange pas. C'est l'opposé.

Tes pieds glissent dans une paire de chaussures. La présence glacée de Greta vient te suivre comme une ombre. Tu ne frissonnes plus à la sensation de givre qui couvre ta peau quand elle passe sa main en travers de toi. C'est une habitude. Même, une présence rassurante. Celle que la solitude de t'a pas encore avalée dans son ventre béant.

Tu ouvres la porte. Tu sors. Tu fermes la porte. Tes yeux se posent sur le monde de l'extérieur. La longue rue droite qui s'étend de droite en gauche. Les passants qui crient, qui courent, qui bavardent, qui avancent, qui stagnent selon leur âge, leur objectif. Selon tout. Tes pieds avancent, tu dépasses le portillon. Tu rejoins les passants. Mais tu ne te mêles pas à eux.

Tu longes les murs en silence. Tes mains au chaud dans tes poches. Ton visage tourné vers le sol. Tu ignores ce qui t'entoures. Tu avances rapidement. Tu veux vite avoir terminé. Vite finir et rentrer. Derrière toi Greta flotte. Elle te suit de quelques centimètres, un visage aux sourcils froncés comme presque toujours dans un air désapprobateur. Elle voudrait que tu ralentisses un peu. Que tu prennes un peu ton temps. Et peut-être que tu socialises, comme elle dit.

Et il suffirait qu'elle te dise de t'arrêter pour que tu le fasses immédiatement. Mais elle ne dit rien et tu continus d'avancer. Tu arrives sur le marché. Le bruit agresse tes oreilles. Une grimace vient se peindre sur tes traits. Tes yeux s'agitent brusquement dans tous les sens, à la recherche de ce que tu désires.

Ils se posent sur l’échoppe que tu recherches et tu t'y glisses en silence. La seule chose qui indique ta présence est la clochette qui teinte en poussant la porte. Tu disparais entre deux rayons. Tes mains attrapent ce qui te manques. Tu ne prends pas grand chose. Tu ne manges pas grand chose. Tu reviens vers la caisse. Tu payes. Tu ressors.

Et soudain le monde tourne. Il tangue et tu penches. Greta veut te retenir dans un réflexe millénaire, elle ne fait que te passer en travers. Tu te rééquilibres mais tu te sens mal. Tu veux partir. Mais c'est justement parce que tu veux tant partir que tu es comme ça. Tes pas se font lents. Tu te glisses dans la masse jusqu'à un vieux banc à la peinture écaillée.

Ton sac s'échoue sur le sol et tu respires lentement. Ton corps est faible. Tu le sais, tu peux le voir. Il y a des jours où tu peux à peine tenir debout. D'autres où il endure. Cette fois entre faiblesse et anémie tu as manqué t'effondrer. Le monde tourne encore.

« Lindsey ? Ça va? »

Tes yeux s'arrêtent sur le visage de Greta. Inquiet. Presque comme toujours. C'est une constante. Quand l'as-tu vu pleinement heureuse pour la dernière fois ? Tu ne t'en souviens plus. Tu hoches la tête lentement. Le monde tourne encore. Elle ne semble pas convaincue. Tes mains se lèvent et dansent.

« Ça va. C'est rien. Ça ne va pas durer. »

Ton bras se tend. Ta main attrape le sac échoué par terre et se glisse à l'intérieur. Tu ne regardes pas ce que tu as pris. Tu l'enfournes dans ta bouche et un goût prononcé de sucre couvre ta langue.

« C'est bon. Je récupère et on rentre. »

Le fantôme hoche la tête, à moitié convaincue. Mais elle connaît les limites de ses interventions. De son état. Puis la logique s'étiole soudainement tandis qu'un poids inconnu vient s'échouer au tiers sur toi, un tiers sur le banc et un tiers sur le sol. Tes yeux s'ouvrent, comment retombant dans la réalité. Tu distingues un instant une vague chevelure blonde-rousse. Puis elle disparaît, remplacée par deux mains qui s'agitent frénétiquement.

Ton cerveau traduit automatiquement les signes, sans que tu n'y penses.

« Aide-moi. Je t'en supplie aide moi je le trouve plus. »

Tes yeux noirs s'assombrissent. Tu regardes la gamine en partie étendue sur toi. Tu la repousses de tes jambes, sans violence mais sèchement. Tu sens Greta s'agiter près de toi. Tu sais ce qu'il va se passer. Tu sais ce qu'elle va dire. Pourtant tu plantes tes yeux dans les siens.

« Non. »

Tu voudrais te lever. Partir d'ici et la laisser en plan. Ne pas te préoccuper de son existence. Oublier son souvenir et la transformer en ombre comme tant d'autres. Mais le monde continu encore de tourner. Moins. Mais si tu te lèves, tu retomberas.

La main de givre de Greta se pose sur ton épaule. Tes yeux dérivent vers elle. Juste deux petites secondes. Elle te sourit. Elle a une idée. Et tu la connais. Elle ouvre la bouche pour parler. Tes mains sont plus rapides. Elles signent.

« Tais-toi. »

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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Dim 29 Mar 2015, 18:39

help me please, I lost him !!
Tu sentais ton petit corps trembler alors que pourtant, tout ton être était décidé à le faire céder. Il ploierait, qu'importe son regard hurlait qu'il refuserait immédiatement. Son regard, et bientôt, son corps confirma cette possibilité pour te jeter sèchement. Tu tombas en arrière et atterrit sur ton postérieur, te crispant un peu. Tu n'étais pas tombée de bien haut, cela ne faisait pas mal, mais tu avais quand même fermé violemment les yeux, tes lunettes s'étaient quand même vu penchées sur ton nez. Tu gonflas la joue, clairement boudeuse et remontas d'un doigt ta monture pour la replacer correctement.

« Non. »

Ah ok, c'était direct disons. Mais tu ne pouvais te dire surprise, puisque tu ne l'étais pas même un tout petit peu. Tu gardas juste quelques secondes un air assez blasé un rien boudeur – pas puérile du tout d'ailleurs – et te redressas un peu. Tu te fichais complètement qu'il te repousse à nouveau, sincèrement. Tu venais de passer une heure à paniquer, sans que personne ne puisse t'aider ; ce n'était pas maintenant que tu trouvais enfin quelqu'un susceptible de te comprendre que tu allais lâcher l'affaire ! Sérieusement ! Tu pouvais réellement te montrer obstinée quand tu le voulais – si, Betty, tu es têtue, je t'apprends quelque chose ? Tu te pinças les lèvres, t'apprêtas à signer à nouveau quand son regard changea carrément de direction... Hein ? Il t'ignorait, carrément ? Tu papillonnas des yeux, histoire de bien réaliser qu'il te foutait un vent. Et alors que tu allais réellement l'étriper – tu lui apprendrais la politesse si si, faut pas croire t'es un vrai danger quand tu... ressens trop intensément – tu remarquas qu'il ne tournait pas juste la tête pour rayer ton existence de son monde. Tu baissas les yeux alors qu'il signait à nouveau.

« Tais-toi. »

Tu te serais bien énervée pour cela aussi, si tu n'avais pas compris que ce message ne t'était nullement destiné. Même si, sincèrement, tu ne savais pas si cela te calmait ou t'inquiétait juste un peu plus. Mais... En même temps, tu avais besoin de lui... Horriblement besoin de lui... Tu te mordis la lèvres, regardant tes petits doigts commencer à trembler. Oh et puis, qu'importe ! Tu ne pouvais pas oublier si facilement la détermination qui t'avait quelques minutes plus tôt habitée. Tu fronças les sourcils alors que dans tes yeux sembla s'allumer un véritable flambeau. Brûlant d'une volonté inébranlable, ton regard se planta dans le sien. Après tout, le à qui il s'adressait, tu t'en moquais bien, concrètement. Tout ce que tu voulais, toi, c'était retrouver Masaichi pour qu'Alex ne panique pas. Tout le reste était secondaire, jusqu'à son refus. Il allait t'aider ; il le ferait, et ce même s'il était contre. Tu te pencherais sur ce détail plus tard. Voire jamais, finalement. Tu t'en fichais, de lui. Ou non, puisqu'il avait tendance à t'inquiéter un peu – et réveiller un rien de pitié peut être ? même pas – mais pouvait communiquer avec toi.  Donc tu t'en fichais pas totalement de lui. Mais ce n'était pas la question. Tu repris sa main, la serras à nouveau et te gênas pas pour te pencher et te placer devant ses yeux. Tu n'es pas envahissante.

« Si si »

Si si si si si. Tu secouas même la tête en signa d'affirmation pour appuyer ton propos. Et s'il fallait que tu flambes pour le convaincre – soit la chose que tu te refusais le plus au monde – tu le ferais, peut être même sans la moindre hésitation. Tu pourrais tout faire pour Alex, absolument tout. Alors il allait t'aider et il ferait pas chier, cordialement. Même si, sincèrement, tu ne savais pas du tout comment tu allais le convaincre. A part en le tapant... C'était peut être la dernière chose à envisager tiens. Tu sentis des larmes perler au coin de tes yeux alors que tu fronçais les sourcils pour t'empêcher de pleurer – comme une gamine – et serras un peu beaucoup plus fort sa main. Peut être à l'en faire mal. Tu n'avais pas réellement conscience de ta force, ni de celle de ton vis-à-vis – tu ne savais pas même son prénom, alors sa constitution et sa force musculaire...

« j'ai perdu un... truc, aide moi à le retrouver, s'il te plaît »

Tu signais rapidement, sèchement. Tu secouas la tête. MAIS COMMENT CA SE DECRIVAIT UN BULBIZARRE SERIEUSEMENT ??

« un truc haut comme ça, tout bleu et vert avec une feuille sur le dos, chiant, qui saute partout, avec un sourire béat abruti et ridicule »

Tu pensais t'en être plutôt bien sortie – oui, même si tu avais accumulé les insultes et que tu avais superbement ignoré la volonté de ton vis-à-vis qui pourtant avait clairement refusé de t'aider, voire de t'adresser la parole tout court. Mais, comme on l'aura compris, tu t'en moquais comme de la fabrication des machines à couper le jambon, de sa volonté. Ce qui clairement ne rendait pas la situation très aisée et ne t'aiderait pas à trouver le Pokémon.

« je ferais ce que tu veux, absolument tout ce que tu veux, j'oublierais même le fait que tu parles à un fantôme et que c'est assez inquiétant de parler aux fantômes »

Tu sais, tu pouvais simplement lui dire « je ferais ce que tu veux » ou « en fait m'aide pas » c'était peut être plus simple... Puis tu réalisas ce que tu venais de dire. En fait, tu ne savais pas s'il parlait à un fantôme, mais c'était déjà moins risqué que de dire qu'il parlait tout seul, au cas où le cas aurait de fortes proportions à la violence. C'était sacrément plus rassurant d'imaginer qu'il ne parlait pas vraiment tout seul, aussi. Même si, dans ta tête, il le faisait, ne nous le cachons pas.
lindsey&betty
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Dim 29 Mar 2015, 21:09

help me please, I lost him
Greta te regarde, le visage barré par la désapprobation. Comme souvent. Elle ne t'approuve que rarement. Jamais dans le sens où tu voudrais. Elle s'est tue, comme tu le lui as dit. Pas tant par obéissance que parce que tu as déjà détourné tes yeux d'elle. Tes yeux étaient repartis se fixer sur la gamine.

Elle est envahissante. Même tombée par terre. Le monde ne tourne presque plus. Tu vas pourvoir rentrer bientôt. Ta main retourne se glisser dans le sac et tu manges. Encore. Tes jambes doivent pouvoir te mener à ta maison. Ça a encore un goût de sucre. Tant mieux. Le sucre est une énergie rapide. Tu seras vite sur pieds avec ça. C'est ce que tu supposes.

Tu n'as pas le temps d'y penser plus. La gamine t'attrape la main et se penche à quelques centimètres de toi. Pas gênée pour un sous. Tu la fixes un instant. Tes yeux papillonnent. Quoi ?

« Si si. »

Elle insiste. Accompagnant son geste de plusieurs hochement de tête. Ton front se barre de contrariété. Tu as pourtant dit non. De façon claire. Tu secoues la tête. Non. Tu ne l'aideras pas. Peu importe ce qu'elle te demande. Tu vois Greta se bouger. Elle va se placer derrière la gamine. Elle a sur les lèvres un sourire que tu n'aimes pas.

« Aide-la Lindsey. »
« Non. »

Ta réponse s'applique aux deux individus de sexe féminin. Tu ne l'aideras pas. Peu importe pour quoi. Tu n'as pas envie de l'aider et tu ne le feras pas. Tu ne le pourrais peut-être pas de toute façon. Mais la gamine signe encore.

« J'ai perdu un... truc, aide moi à le retrouver, s'il te plaît. un truc haut comme ça, tout bleu et vert avec une feuille sur le dos, chiant, qui saute partout, avec un sourire béat abruti et ridicule. »

Tu hausses un sourcil en comprenant ce qu'elle signe. Qu'est-ce qu'elle racontait ? Elle était folle ? Derrière elle, Greta rit. Sans aucune doute, elle doit trouver ça drôle. Toi, tu trouves ça simplement affligeant. Et pathétique. La gamine te serre la main à en faire mal. Elle en a conscience au moins ? Ce n'est pas en causant de la douleur chez quelqu'un qu'il acceptera de l'aider.

« Oh aller Lin'. Je suis sûre que ce sera amusant. Ça te fera du bien. »
« Je ferais ce que tu veux, absolument tout ce que tu veux, j'oublierais même le fait que tu parles à un fantôme et que c'est assez inquiétant de parler aux fantômes. »

Tu es coincé entre Greta et la gamine. Quoi que la gamine n'a pas la moindre importance pour toi. Le contraire de Greta. Elle est parmi les choses auquel tu tiens plus que tout. Tu regardes la gamine qui te broie la main sans s'en rendre compte. Tu ignores ce qu'elle a dit sur le fait que tu parlais à un fantôme. C'est la vérité. Qu'elle pense être dans le vrai ou dans le faux n'avait pas la plus petite importance.

Elle avait dit, tout ce que tu veux. Et toi ce que tu veux, c'est mourir. Cette gamine ne mesurait définitivement pas ses mots. Tu retires brutalement ta main de la sienne. Tu la masses un instant. La douleur s'en va déjà. La marque rouge que tu aurais du avoir n'est déjà plus là. Tu la regardes. Un sourire torve et aussi faux que l'amour de ta mère s'inscrit sur tes traits.

« Et si ce que je veux c'est mourir, tu me tueras ? »
« LINDSEY !! »

Le cri de Greta efface ton sourire. Une grimace le remplace un instant. Puis disparaît. Tu as mit son amie en colère. En colère et peinée. Tu ne réponds rien à ça. Elle veux que tu vives. Tu veux mourir. C'est ce que l'on appelle une situation vouée à l'échec. Vous gagnez la bataille chacun vote tour. Et cette fois, c'est toi qui perds. Tu soupires.

« ...Bien. Je vais t'aider, gamine. »
lindsey&betty
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Mar 31 Mar 2015, 23:40

help me please, I lost him !!
Il mangeait des gâteaux, vraisemblablement. Tu n'y réfléchissais pas vraiment, et cela n'avait pas de réel intérêt. Tu te mordais la lèvre par pur réflexe, sans vraiment y réfléchir, alors que son regard te transperçait, comme si tu n'existais pas. Mais tu ne perdrais pas ce flambeau qui illuminait ton regard de ta détermination d'acier. Tu insistais, tu persistais dans ton obstination alors qu'il continuait d'affirmer sèchement que non, il ne t'aiderait pas. Mais tu ne voulais pas lâcher, et tu commenças à décrire l'objet de ta recherche infructueuse. Tu ne réfléchis pas vraiment à ce que son regard pouvait signifier, à ce que te disait son langage corporel. Tu étais trop cloisonnée dans ta propre inquiétude, aveuglée par le besoin qui animait ton être de ne pas ternir le sourire de celle que tu considérais comme une mère. Et alors, comme ultime moyen de le convaincre de façon pacifiste – c'est à dire ne comprenant pas de massacre d'une quelconque partie de son corps, pour le moment, sa main – tu lui proposas tout ce qu'il voulait. Tu étais à milles lieux de te douter que ce que tu disais pouvait avoir une telle portée, que ce qu'il désirait, c'était de crever. Tu ne savais pas que la seule chose que tu pourrais lui donner, ce serait sa mort, sans aucun doute. Et alors qu'un sourire qui te fit te crisper apparut sur ses lèvres, de sa voix rauque à nouveau il s'adressa à toi. Et peut-être fusse-t-il le moment le plus désagréable de cette conversation.

« Et si ce que je veux c'est mourir, tu me tueras ? »

Tu te bloquas et finis par pencher la tête. Tu avais un peu de mal à comprendre, non, à accepter ce que tu venais d'entendre. C'était un écho un peu trop douloureux que tu chassas, ton reflet qui se gravait dans ses pupilles vides. Tu te doutais qu'il était sérieux. Mais sincèrement, sincèrement, tu t'en moquais. Tu te demandais si tu en serais capable, le tuer froidement, ou plutôt, tuer froidement qui que ce soit. Et cet étaux glacé venait se saisir de ton ventre alors que tu connaissais la réponse.

Sûrement.

Tu avais déjà tué. Mais c'était dans un état de colère qui était à son paroxysme, c'était aussi alors que tu étais en danger... Dans ces moments où l'on pouvait sincèrement douter de ton intégrité mentale. De ta stabilité mentale. Et émotionnelle. Quoi qu'émotionnellement, il était plutôt évident que tu n'étais pas spécialement stable – du tout. A bien y réfléchir, toi la gamine méfiante, tu ne pouvais pas vraiment l'ouvrir quant à sa possible schizophrénie qui te crevait les yeux. Tu te mordis d'ailleurs la lèvre à cette pensée, qui fut cependant bien vite écourtée par la réponse du brun. Tu avais bien vu que son sourire avait quasi instantanément disparu, mais l'étau t'avait fait légèrement oublier ton interlocuteur. Et pendant ta petite réflexion, il eut le temps de changer d'avis sans que tu n'en comprennes réellement la raison, quoi que cela fut le cadet de tes soucis. Tu l'entendis soupirer, tu penchas légèrement la tête sur le côté.

« ...Bien. Je vais t'aider, gamine. »

C'est ce que tu voulais. Et d'ailleurs, en entendant cette réponse, un immense sourire vint parer tes lèvres alors que tu lâchais enfin sa main en te redressant vivement. Tu aurais bien fait une petite danse de la joie si cela n'avait pas eu le mérite de le faire fuir dans la seconde. Quoi qu'il aurait été mal placé pour s'inquiéter et de toute manière, tu t'étais déjà bien grillée toute seule. Mais passons. Tu chassas bien vite de ton esprit cette interrogation saugrenue qui l'avait traversé quelques instants plus tard, préférant te rassurer à présent avec l'idée des retrouvailles du bulbizarre... Quoi que tu ne l'aimais pas vraiment.

« oh alors euuuh »

tes doigts restèrent en suspend un instant avant que tu ne te grattes machinalement le crâne. Tu te baissas, indiquas une hauteur à laquelle correspondait le pokémon, puis relevas les yeux vers lui.

« en fait, il fait cette taille. On s'est disputé et il est parti vers... »

Tu te relevas subitement, regardas rapidement autour de toi. Il était parti vers où déjà ce con ? Et meeeerde. Putain fais chier ce... truc ! Tu pointas une direction.

« VERS LA BAS »

Tu te retournas vers lui et t'apprêtas à choper sa main pour le relever puis le traîner, certainement, mais te stoppas à un pas de lui et reculas. Tu te mordis la lèvres puis continuas.

« j'ai regardé un peu partout, mais toute seule, avec ma petite taille, c'est dur. En plus la plupart du temps les gens me voient pas à cause de ma taille et me rentrent dedans »

Ton regard, situé entre frustration et blasitude profonde, tu te dis que, franchement, les gens étaient, en plus d'être des enfoirés, des abrutis bigleux. Et moi je me rends compte que je développe ENFIN ton côté vulgaire c'est merveilleux. Petite aparté, autant pour moi. Finalement, tu te mis en route, te retournant une dernière fois vers lui avant.

« bon on commence par la plus grande rue, tu viens ? »

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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Mer 01 Avr 2015, 14:16

help me please, I lost him
Tu as cédé à la demande de la gamine. Pas pour elle. Pas pour lui faire plaisir. Tu n'en n'as rien à faire qu'elle soit triste ou heureuse. Si tu as cédé, c'est à cause de -ou pour- Greta. Ton amie te regarde avec un air mitigé. Heureuse que tu te sois décidé à aider la fille, même si c'était à cause d'elle. Encore inquiète quant à la question que tu lui avais posé. Tu hausses les épaules. Elle devrait le savoir depuis le temps. Tu veux mourir.

En entendant ta réponse, bien que soupirée, la gamine sourit. Un immense sourire. Juste parce que tu as accepté. Elle devait vraiment être dans la merde. Greta sourit aussi et revient se placer derrière toi. Sa main givrée sur ton épaule. Si froide.

La gamine s'éloigne enfin de toi, te rendant enfin ton espace personnelle. Elle était envahissante. Trop. La gamine semble à deux doigts de faire une sorte de danse bizarre, mais elle s'abstient. Tant mieux. Tu serais partit.

Tu pourrais partir quand elle aura le dos tourné, par ailleurs. Mais Greta veille au grain. Tu le sais. Elle ne peut rien faire contre toi physiquement. Mais elle sait se rendre insupportable. Et surtout, elle arrive encore à te faire culpabiliser. Tu as cédé une fois. Tu n'as pas envie de subir en prime une Greta insupportable.

« Oh alors euuuh »

Comme c'est clair. Tu la regardes d'un regard morne tout en mangeant encore quelque chose. Salé. Dégueulasse. Tu vois la gamine se baisser et montrer une hauteur.

« En fait, il fait cette taille. On s'est disputé et il est parti vers... »

Cette taille. Tu soupires. Lourdement. Ça allait être chiant. Très chiant. Le truc -parce qu'il n'y a pas d'autre mot pour définir ce qu'elle t'avait décrit plus tôt- était au raz du sol. Ça a beau ressembler visiblement à une plante vivante, ça reste collé au sol. Donc chiant à trouver, donc chiant à chercher. Ça devait sans doute aller se foutre dans les pires recoins de l'univers.

Une sucette dans la bouche pour faire disparaître le goût dégueulasse de l'autre truc, tu regardes la gamine chercher la direction. Et tu demandes dans quoi est-ce que tu as accepté de foutre les pieds. Les recherches ont pas encore commencées, tu regrettes déjà.

« VERS LA BAS !! »

Elle se retourne vers toi et semble sur le point d'envahir de nouveau ton espace personnel Tu as un mouvement de recul. Inutile, puisque le dossier du banc est déjà contre ton dos. Mais heureusement pour toi, elle s'arrête à une distance acceptable. Et recule. Parfait. Elle avait presque l'air d'avoir compris qu'agresser les autres, ce n'est pas une bonne idée.

Derrière toi, Greta s'amuse. Ça...te fait du bien. Quelque part. En quelque sorte. Depuis des années, depuis que ton état ne cesse de se détériorer, elle ne sourit plus. Ne rit plus. Elle semble aussi pleine de vie que toi. Ça te fais presque oublier de regretter. Et pour un peu, tu remercierais presque la gamine. Presque.

« J'ai regardé un peu partout, mais toute seule, avec ma petite taille, c'est dur. En plus la plupart du temps les gens me voient pas à cause de ma taille et me rentrent dedans. »

Tu. T'en. Fous.

Sincèrement. Qu'elle soit petite, c'est son problème. Que les gens la voient pas et la bousculent, c'est son problème. Qu'elle trouve pas son truc, c'est son problème. Et un peu le tien maintenant, par sa faute. Mais du reste, tu n'en n'as rien à foutre. De ses états d'âme.

« Bon on commence par la plus grande rue, tu viens ? »

Malheureusement. Le monde ne tourne plus. Tu te lèves du banc. Ta main prend le sac de ce que tu as acheté. Tes pas traînants te font suivre la gamine. Tu dois rechercher un truc vert végétal de trente centimètres de haut dans une rue large où circulent des centaines si ce n'est des milliers de personnes.

La gamine avait de l'espoir. Beaucoup d'espoir. Pas toi.

Greta s'amuse à vaquer un peu partout, le regard au sol. Elle a l'avantage de ne pas avoir à se soucier des gens ou des murs. Avec un peu de chance, elle vous aidera à le trouver rapidement, ce truc. Mais tu n'y crois pas.

Tu fourres une nouvelle sucette dans ta bouche en suivant la gamine. La logique de l'aide que tu es censé apporté voudrait que tu baisses les yeux sur le sol pour chercher la chose. Mais tu ne le fais pas. Parce qu'à moins qu'il soit comme toi, c'est à dire suicidaire, il y a peu, mais alors très peu de chance qu'un truc rase-mottes vienne se paumer sous les pieds de centaines de passants.

Alors tu laisses la gamine -et Greta- chercher. Tu laisses la gamine paniquer un peu en la suivant tranquillement. Tu la laisses se faire bousculer par quelques passants. Tu attends quelques minutes avant de l'attraper par l'épaule alors que ce qu'elle fait ne sert à rien.

« Gamine. Si ton truc c'est un animal-végétal, tu devrais pas chercher là où il y a de la végétation et non sous les pieds des passants ? »

Sauf si elle recherchait un cadavre. Et au-quel cas on peut toujours s'arranger.
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Jeu 02 Avr 2015, 14:45

help me please, I lost him !!
Tu te mords la lèvre, un peu inquiète, alors que tu t'engages sur la grande rue. Inquiète, et pour plusieurs raison ; déjà, de l'état dans lequel vous allez trouver Masaichi, et ensuite, que le brun de s'évapore. Il semblait très désireux de te laisser toute seule dans ta merde, et tu ne comprenais toujours pas pourquoi il avait fini par accepter... M'enfin, tu ne t'en plaindrais pas. Tu continues de scruter le sol, te prends à nouveau des passants au près desquels tu t'excuses comme tu peux, longerais presque les murs pour continuer de garder tes yeux rivés sur le sol. Quoi que l'essentiel de cette phase de recherche consiste en de belles bousculades. Quand tu disais que ta taille était handicapante. Tu lanças un rapide coup d’œil au brun et constatas rapidement qu'il regardait droit devant lui. Tu gonflas la joue mais ne dis rien de plus et continuas de chercher.

Ah, si seulement tu pouvais parler... Si seulement tu pouvais hurler ! Déjà, tu aurais pu quémander  de l'aide à une autre personne, certainement plus aimable et empathique que lui. Ensuite, tu aurais pu te contenter de gueuler le prénom du machin partout, certainement en le menaçant de milles souffrances – soit une parfaite méthode pour inviter à revenir – ou en lui faisant miroiter des cadeaux. Peut être même de le laisser tranquille. Ce que tu n'aurais pas fait il va sans dire. Mais tu ne pouvais plus ni parler ni hurler, donc tu fermais gentiment ton clapet en continuant de chercher alors que ta vue se brouillait de par le paquet de larmes qui tentaient de remonter, à nouveau. Et alors que tu pestais intérieurement contre ces abrutis de géants qui te donnaient presque un torticolis et te bousculaient sans cesse sans te voir, tu sentis une prise sur ton épaule et tournas la tête.

« Gamine. Si ton truc c'est un animal-végétal, tu devrais pas chercher là où il y a de la végétation et non sous les pieds des passants ? »

Tu fis la moue en entendant le qualificatif employé pour te désigner. Mais en même temps, tu ne savais pas trop comment te présenter avec le langage des signes... Tu n'avais étrangement jamais réfléchi à un nom-signe, peut être par déni. Tu secouas la tête en te disant que tant pis, tu supporterais le fait d'être appelée « gamine » pendant trois heures – tu espérais moins. Enfin, trois heures, tu étais certaine qu'il ne les tiendrait pas et se barrerait entre temps. Tu penchas légèrement la tête en analysant ce qu'il t'avait dit, finalement. Tu papillonnas des yeux puis les écarquillas, pensant qu'en effet, ce serait pas bête comme idée ! Après tout, Alex avait bien emmené Masaichi en Amazonie pour qu'il aille mieux, non ? Tu hochas positivement de la tête et regardas rapidement autour de toi. Le truc, c'est que tu ne voyais aucune zone correspondant à une telle description dans les environs... Enfin, il y aurait bien la forêt ou le lac, mais ce n'était pas tout à fait à côté, disons. Oh, le parc ! Oui, il y avait le parc ! Comment n'avais-tu pas pu y penser plus tôt... ?

Une seconde d'enthousiasme qui retomba bien vite alors que tu fis de gros yeux. Le parc. Il est géant le parc. Même après une journée entière de recherche en mode phénix et en en survolant donc la surface tu ne trouverais pas le pokémon. Quoi que sa taille y jouerait alors quelque chose... Encore plus quoi. Alors que l'espoir qui t'habitait semblait un peu s'échapper, tu baissas la tête, songeant déjà à comment tu pourrais dire cela à Alex... Mais non ! Tu ne pouvais pas flancher maintenant ! Ton regard se raviva et tu te tournas vers le brun – notons que tu ne connais toujours pas son prénom ; en fait tu t'en fous, que de politesse, gamine.

« allons au parc alors ! »

Tu te retournas sans demander ton reste et commenças donc à t'y rendre, regardant au passage partout autour de toi avec beaucoup d'intérêt, tout en continuant de veiller à ce qu'il te suive – non, il ne fuirait pas si facilement. Quoi que toi, ne savais pas qu'un esprit l'empêcherait de s'en aller, tout comme le fait qu'il te suivait pour lui.

Tu arrivas à destination plus rapidement que tu ne l'aurais cru, faisant glisser ton regard sur les premiers buissons, levant ton regard sur les premiers petits oiseaux qui chantaient joyeusement. Un sourire lumineux vint se dessiner sur tes lèvres, toi qui adorait observer cette nature pulsant tout autour de toi. Maiiiis ce n'était pas le moment. Tu avanças plus joyeusement, étrangement, entre les verdures, continuant de balayer le sol de ton regard doré.

Le temps semblait passer plus vite, quand tu marchais dans de tels endroits. Tu ignorais superbement les quelques couples que tu croisais comme si jamais ils n'avaient existé, sans même comprendre, finalement, pourquoi ils ressentaient le besoin de se lier de la sorte. Toi, tu es une sorte de parasite, tu t'accroches aux autres pour survivre. Est-ce que c'était pareil pour eux ? Ils subsistaient grâce au regard d'autrui, grâce aux sourire d'un autre ? C'était ton cas, avec Alex. Pourtant, tu n'était pas amoureuse d'elle, c'était plus une maman. Alors c'était quoi la différence ? Quoi que tu t'en fichais assez, c'était intéressant comme question. Pourquoi avait-on besoin d'un autre pour vivre ? Pourquoi cherchait-on cet autre désespérément ? Tu haussas les épaules ; là tout de suite tu cherchais désespérément Masaichi, ton âme sœur – en plus de certainement ne pas exister, concrètement – tu t'en foutais carrément. Ces personnes là devaient commencer par s'aimer elle-même. Ce qui n'était pas ton cas. Donc tu n'avais pas besoin d'y réfléchir, puisque même sur cela tu leurs étais différente.

Tiens d'ailleurs. Quelqu'un qui ne s'aimait pas, le brun devait y correspondre aussi. Il n'avait pas vraiment l'air de faire attention à lui, disons. Puis il t'avait demandé de le tuer donc il ne pouvait décemment pas entrer dans cette catégorie de personnes qui s'appréciait. Tu papillonnas des yeux, te tournas... Plissas des yeux en voyant qu'il semblait s'en ficher complètement. Il avait l'air de se faire chier, déjà, mais ça encore, il n'était pas le seul. Mais surtout, il avançait à deux kilomètres heures et regardait partout, sauf au sol. Tu gonflas la joue, t'approchas.

« je sais que je te force, mais tu pourrais au moins faire semblant de m'aider »

Le minimum.
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Jeu 02 Avr 2015, 21:12

help me please, I lost him
Tu tiens la gamine par l'épaule. Histoire qu'elle t'écoute un peu. Histoire qu'elle se fasse pas écraser par la foule. Ou emporter. Quoique ces deux derniers faits, tu t'en moques un peu. Ça t'arrangerait même si ça arrivait. Tu pourrais rentrer chez toi pour mourir à petit feu. Seconde par seconde. Battement de cœur par battement de cœur. Tout doucement. Mais sûrement.

Mais non. Ton bras reste fermement accroché à son épaule. Quand bien même tu ne possèdes pas une force physique des plus marquée. Surtout dans ton état. Si tu tiens debout, si tu arrives à marcher, à la suivre, c'est uniquement grâce au sucre que tu ingères en permanence. Mais cet artifice ne suffira pas longtemps.

Tu la tiens toujours. Et tu l'informes que ce n'est certainement pas ici qu'ils (elle) trouveront son...truc. C'est quoi cette chose sérieusement ? Son affilié sans doute, vu sa panique. Un état de panique que tu ne peux pas comprendre, toi qui n'en possèdes pas. Tu n'es pas sûr que ça te manque.

La gamine papillonne des yeux. Elle te semble bien stupide ainsi. Elle doit l'être. Les secondes s'écoulent alors qu'elle pense à ce que tu as dit. Et lente d'esprit avec ça ? Tu es bien tombé dis-moi. Tu attends patiemment qu'elle est finit de comprendre. Tes dents cognent contre la boule de sucre dans ta bouche et elle éclate.

Ta main lâche l'épaule de la gamine pour aller fouiller dans le sac. Elle en sort un paquet de bâton en chocolat que tu mâches minutieusement. Tu avais acheté un bon paquet de cochonnerie, certainement pas destinées à la consommation quotidienne. Mais cela fait des années que tu manges n'importe comment. On en voit le résultat aujourd'hui.

Greta vous rejoint, curieuse. Elle se place derrière toi, légèrement à ta gauche, comme toujours. La gamine finit par hocher la tête frénétiquement. Ah. On dirait qu'elle a finalement tout compris. C'est bien. Puis son enthousiasme retombe. Bipolaire la gamine ?

« Qu'est-ce qu'il se passe? »

Tu hausses les épaules. Va savoir. Tu n'es pas dans la tête de la gamine, et heureusement. Tu ne sais pas à quoi elle peut penser. Et tu t'en fiches en fait. Greta n'insiste pas et fixe la gamine. Un peu comme toi. Elle baisse une tête désespérée vers le sol. Et la redresse, pleine de détermination, l'instant d'après.

Bipolaire la fille. Clairement. Y a pas d'autre mot qui te vient là. Ou alors bizarre. Mais ça c'est évident. Elle te regarde. Greta te regarde. Bah tiens. Une paire. Tu hausses un sourcil. Qu'est-ce qu'elle te veut encore ? Elle a été touché par l'illumination divine ?

« Allons au parc alors ! »

On dirait que oui. La gamine se retourne et commence à partir. Greta la suit avec enthousiaste. Tu la suis aussi. L'enthousiasme en moins. En beaucoup moins. Beaucoup beaucoup moins. Presque tu reculerais. Mais tu avances. Plein de mauvaise volonté, mais tu avances. Parce que Greta. Greta est la raison universelle. Ou plus simplement la tienne.

La gamine se retourne de temps en temps pour voir si tu es toujours là. C'est le cas. Malheureusement. Les bâtons de chocolat ont disparus. Remplacés par des bretzels. Ça fait revenir de vieux souvenirs que tu étouffes.

Tu arrives au parc à la suite de Greta et de la gamine. Penser à lui demander son prénom ? Non. Pas besoin. Tu ne la reverras de toute façon jamais après ça. Ce n'est pas la peine.

Elle accélère le pas. Tu maintient le tien. Tu n'as pas besoin de te presser. Tu regardes tour à tour Greta et la gamine. Greta s'amuse à chercher la chose. La gamine...cherche aussi mais ne s'amuse pas. Et toi? Tu les suis. C'est déjà beaucoup. Tu regardes un peu partout, mais sans véritablement chercher le machin. Tu t'en fiches un peu de lui. Non. Beaucoup en fait. Encore plus que de la gamine.

Tiens d'ailleurs en parlant d'elle...

« Je sais que je te force, mais tu pourrais au moins faire semblant de m'aider. »

Tu la regardes, le regard mort. Faire semblant ? Sincèrement ? Oui. Sincèrement.

« Je le fais déjà. »

Greta te jettes un regard. Oui oui. Tu sais. L'aider. Mais tu ne veux pas, malgré tous les regards qu'elle pourra te jeter. Tes yeux tombent sur le sol. Où trouver ce truc sérieusement ? Y penser suffit à faire s'envoler la poussière de motivation que tu pouvais avoir. Arrêter de céder à Greta. Vraiment.

Tes pieds traînent sur le sol. Herbes ou cailloux. Tu continus de manger n'importe quoi. Le monde tourne un peu. Parfois. Le sucre ne suffit pas. Tu le sais bien. Tu t'en fiches. Tu voudrais rentrer. Et mourir. Surtout mourir. Malgré toute l'affection que tu as pour ton amie. Juste mourir. Est-se si dur à comprendre ? Au vu de tes plus de soixante années d'existence, oui.

Tu cherches. Un peu. Tu cherches le machin de la gamine. Un peu. En réalité, c'est Greta qui cherche à ta place. Elle, ça l'amuse. Ça la fait sortir du quotidien morne et mort dans lequel ton existence l'a enfermée.

Tes pas s'arrêtent. Pourquoi est-ce qu'elle est toujours avec toi ? Pourquoi, après tout ça ? Tu sais pourquoi. Parce qu'elle est inquiète pour toi. Oui. Mais est-ce vraiment tout ? Est-ce que par simple inquiétude, elle peut passer à côté de sa place au ''paradis'' ? Non. La réponse est bien plus simple que ça, bien tu sembles l'ignores.

Ce n'est pas par inquiétude que Greta reste avec toi au prix de sa place au royaume d'Hadès. C'est par amour. Parce que tu es l'ami auquel elle tient le plus. A la fois l'âme désespérée en quête de mort et l'enfant abandonné en quête d'amour.

Elle dit par inquiétude. Parce que c'est plus simple. Et parce que ce mort a encore un sens dans ton esprit. Et la vérité, vous faites tout les deux semblant de ne pas la connaître. C'est plus facile comme ça.

Tes pas ont continués d'avancer. Tes yeux ont continués de chercher. Bien que tu n'y faisais pas attention. Un mode pilote automatique. Jusqu'à ce que les secondes succèdent aux minutes. Jusqu'à ce que les minutes s'égrennent et deviennent trop longue.

Tu soupires. C'est trop long. Une heure est passée. Greta a cherché la chose. La gamine a cherché le machin. Et même toi tu as cherché le truc. Une heure. Et rien. Tes pas s'arrêtent à quelques centimètres de la gamine. Ton corps est faible. Et la morphine commence à te manquer.

« Gamine. On arrête. Ton truc est pas ici. Il est sans doute rentré chez lui. »

Lindsey. Depuis quand tu t'y connais en psychologie pokémon ? Tu m'avais caché ça tient. Tu regardes la gamine. Tu croyais sincèrement ce que tu avais dit. Ce truc devait pas être trop con. Il devait être rentré. Tout simplement.

Et si tel était le cas, vous (tu) aviez cherché pendant une heure pour rien. Donc. Est-ce que tu aurais le droit d'étriper la chose ou pas ?
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Re: help me please, I lost him !! » lindsey | Ven 03 Avr 2015, 11:00

help me please, I lost him !!
« Je le fais déjà. »

Tu devins subitement blasée. Comprends par là, ma petite, qu'il ne ferait pas le moindre petit effort de plus et que tu devrais te contenter de continuer à chercher toute seule. Tu fis une petite moue râleuse avant de retourner à tes recherches. Tu ne savais même pas ce qu'il faisait là, en fait, ni pourquoi tu lui avais demandé de l'aide. Tu aurais largement pu continuer toute seule, à ce compte là... Tu soufflas un peu fatiguée alors que tu secouais quelques buissons, sans résultat. Bien sûr. Chercher un bulbizarre, truc machin tout petit, dans un parc de plusieurs hectares – même pas comparable à Central Park qui était à côté une petite tapette – c'était même plus chercher une aiguille dans une botte de foin ! Nan, l'aiguille aussi, c'était une petite tapette, avec sa botte de foin... Tu désespérais. Tu en deviendrais presque aussi dépitée que ton nouvel acolyte. Presque. Il fallait dire que son niveau était difficilement atteignable, aussi.

Quoi que lui n'affichait pas du dépit ; il n'affichait rien du tout. Il semblait aussi réactif qu'un poisson mort et même une vache regardant un train passer montrait plus de vie à le faire. Cela donnait guère envie de lui parler, en fait. C'était peut être le but... Boarf, tu n'en savais rien et dans l'immédiat, ce n'était pas vraiment le sujet. Tu continuais de chercher, ignorant un peu le brun qui semblait déjà un tout petit peu plus s'intéressait à sa tâche. Si tu avais tout d'une bipolaire – tu en avais toi-même parfaitement conscience – lui n'était pas mal dans le genre non plus. Il ne voulait pas, semblait vouloir faire de toi un casse-croûte tellement tu devais le gonfler, puis acceptait subitement de t'aider, toujours l'air de vouloir te bouffer pour cette même raison, faisait semblant, puis t'aider – un peu – vraiment... Wow, il n'était peut être vraiment pas tout seul dans sa tête en fait... Bon, certes, tu n'étais pas la mieux placée pour dire une telle chose, mais...

Une heure. Une heure entière à chercher sans rien trouver, à te ronger les ongles, à secouer ta tignasses dans tous les sens et à transformer ta lèvre en steak haché. Tu commençais à craquer, un peu. Beaucoup. Mais où était aller ce truc enfin... ?! Tu te retenais difficilement de fondre en larmes, un fragment de fierté – …tu en as une… – semblant t'empêcher de craquer, à fortiori devant le brun. Il te trouvait sans doute déjà assez pitoyable comme cela pour que tu ne sois obligée d'en rajouter une couche... Et alors que tu formulais pareils songes, tu l'entendis derrière toi et levas la tête, accroupie.

« Gamine. On arrête. Ton truc est pas ici. Il est sans doute rentré chez lui. »

Tu clignas des yeux, te redressas, te mordis ce qu'il te restait d'ongle du pouce et penchas la tête. Sûrement... Non... Mais dans ce cas, vous auriez cherché une heure – toi, plus – pour rien... ? Quoi que cela serait déjà plus rassurant, puisque cela sous-entendrait que Masa' allait bien... Mais qu'il était rentré tout seul... Et donc, Alex l'aurait vu rentrer seul et aurait parfaitement pu paniquer.... Ton corps se raidit alors que ton regard s'emplit d'un mélange de panique et de culpabilité. Et en tant que reine des ingrates, obnubilée par l'image d'une rousse en panique, tu partis en courant, laissant en plan le brun sans même le réaliser. Tu étais la politesse et la civilité incarnée...

Masaichi était rentré, comme le brun l'avait supposé. Tu lui sautas dessus pour l'étriper – un peu pour l'autre aussi, tiens – et Alex te fit le câlin de sa vie en te voyant, croyant qu'il t'était arrivé quelque chose. Il n'empêche, tu avais perdu plusieurs heures de ta vie, dont une entière en compagnie de l'être le plus aimable du monde, à cause d'un truc machin végétal/animal chiant. Et tu n'avais plus du tout envie de t'excuser au près du truc.
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