“Arrêtez-le, c'est un pédophile !” ft. Jason T. Miller.

V

ous vous baladez. Dans le calme le plus absolu, seule. Non, personne n'est avec vous. Pas de Dimitri agaçant, non, il n'est pas là. Les jumeaux aussi sont absents. Ni votre petit bouc émissaire. Bref, l’ennui parfait. Après tout, vous vous êtes habituée à l’agitation de votre petite bande. Mais cette fois-ci, vous êtes seule, avec votre éternel ennui. Vous en venez même à vouloir croiser Dimitri pour le voir vous agacer. Puis voir Matthew arriver pour vous séparer, puis engueuler le blond… Dans vos pensées, vous continuez de marcher dans une direction inconnue, esquivant parfois quelques poteaux qui trainent sur votre chemin. Très vite, vous vous êtes retrouvée dans une ruelle sombre. Pas que vous aviez peur, mais on vous avait souvent dit que passer par des ruelles comme celle-ci n’était pas très… adapté pour une demoiselle de votre âge. Cependant, vous aviez trop avancé dans ces ruelles. Et vous n’avez clairement pas le sens de l’orientation dans les endroits où vous n’allez jamais. C’est officiel, vous êtes perdue. Vous avez envie d’hurler votre désespoir. Mais vous avez bien été éduquée, donc vous vous retenez d’hurler. Puis, vous ne savez pas ce qui traine dans ces rues. On vous avait souvent raconté que c’était des personnes – que vous préférez appeler « choses » – qui trainent dans ces rues. Non, non, non et non. Vous ne voulez pas voir l’une de ces choses. Surtout que vous êtes encore jeune. Vous avez un caractère bien à vous, certes. Mais vous êtes encore une jeune fille – pure et innocente d’une façon sexuelle. Vous trouvez ça horriblement oppressant. Pourquoi fallait-il que ces ruelles soient sombres ? Encore une question existentielle.

Vous continuez votre quête dans ces ruelles. Vous cherchez désespérément la sortie de ce labyrinthe – qui n’en est pas un, en réalité. Vous avez l’impression de toujours passer au même endroit. Vous tournez en rond. Cette fois-ci, vous priez pour trouver au plus vite la sortie. Vous avez légèrement peur. Ah, si Louka et Matthew étaient là, ils vous auraient déjà rassurée et sortie d’ici. Seulement que vous seule. Et, maintenant, cela vous agace. Vous vouliez une petite journée tranquille, un peu éloignée du groupe – parce que vous avez toujours été seule avant, donc revenir aux bases parfois n’est pas si mal. Mais vous ne vous êtes pas attendue à vous perdre bêtement en pensant bêtement à votre petite bande. Ah, vous commencez à vous énerver. Vous vous arrêtez de marcher inutilement et vous vous assoyez par terre. Vous attendez quelques instants pour vous calmer, lentement. Vous inspirez et expirez lentement. Vous enlevez cette colère contre vous-même. Après tout, elle ne sert strictement à rien.

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V

ous êtes toujours assise sur le sol. A râler sur vous-même. Cependant, vous essayez de faire le moins de bruit possible. Ahn. Si seulement vous n’étiez pas partie sans votre chère bande. Vous y repensez encore. Vous imaginez un maximum de scénario plus ou moins tordus dans votre tête. Un peu plus et vous vous mettriez à pleurer. Mais ce n’est pas votre genre. Bien que vous soyez encore une enfant, vous êtes quelqu’un de forte. Vous ne pleurez pas pour rien. Hnnn. Vous avez envie qu’on vous sorte de là. N’importe qui ferait l’affaire – sauf un pédophile ou quelqu’un d’autre dans ce genre. Vous avez légèrement mal à la tête à force de réfléchir à tout ce qui pourrait vous arriver ici. Vous prenez votre visage entre vos mains. Attendre ici ne fera pas avancer les choses. Cependant, vous êtes bien perdue.

Vous arrêtez de penser, vous avez entendu des bruits de pas. Vous espérez que ce n’est pas quelqu’un de louche. Ca oui, vous espérez plus que tout que cette personne qui arrive soit gentille. Genre, vraiment. Qui va vous aider à sortir de ces maudites ruelles. Mais sans le savoir, vous êtes retombée dans vos pensées. Ce n’est qu’au moment que la personne avait parlé – une voix masculine – vous avez relevé la tête et vous regardez cette personne. Un blond, il a l’air vieux – en même temps, vous êtes jeune, c’est normal qu’il soit plus vieux. Vous avez entendu un vague « T’es paumée ? » non, cela ne se voit pas assez que vous êtes perdue. Vous le regardez de vos iris rouges et vous lui répondez d’une voix calme.

« Oui, je suis perdue. »

Vous vous êtes relevée pendant que vous disiez cela. Mon dieu, qu’il était grand. C’est alors que l’homme se penchait vers vous. Le pire, c’est qu’il vous regardait avec un regard narquois. Vous n’aimez pas cela. Et votre froncement de sourcil le montre très bien. Une seule chose qui vous vient à l’esprit en ce moment, c’est de lui taper dessus. Vous n’aimez pas que les gens vous regardent de haut. Et ça, peu de gens le comprennent. A votre plus grand désespoir. Vous avez la tête levée pour le regarder. Ses lèvres bougeait, qu’est-ce qu’il vous disait ? Ah, que ça craint d’être ici pour une gamine. Oui, vous avez bien entendu, il vous a dit que vous êtes une gamine. Vous vous énervez intérieurement. Mais vous n’allez pas le frapper – de toute manière, il vous arrêterait sans aucun mal. C’est alors que vous lui répondez avec une pointe d’énervement dans votre voix.

« Vous n’avez pas honte de parler comme cela à une jeune fille ? »

Vous croisez les bras sur votre petite poitrine. Vous espérez qu’il vous aide et que ce ne soit pas un pédophile. Vous réfléchissez à un « plan ». Vous pouvez toujours lui demander de vous sortir de là. Et si c’est un pédophile, vous… vous ne savez pas ce que vous allez faire. Vous vous mettez une baffe intérieurement. Vous n’arrivez plus à réfléchir correctement. Si ce n’est pas horrible. Vous allez tout simplement lui demander de vous sortir d’ici, poliment, comme le ferait une bonne enfant bien élevée.

« Hn. Est-ce que vous pouvez me sortir d’ici, s’il vous plait ? »

Ahn, pour une fois qu’elle avait fait preuve de gentillesse envers quelqu’un. Pour un service, en plus.

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